Alors que la principale fête musulmane, l’Aïd-el-Kébir, prévue le 29 juin, arrive à grands pas, le ministère de l’intérieur maintient un silence pesant sur les atteintes aux mosquées. Une stratégie de la tension qui révèle un enfermement idéologique.
Mediapart a passé au crible 77 atteintes aux mosquées commises depuis 2019. Corrélation à l’actualité, emprise croissante de l’extrême droite, faible nombre d’affaires élucidées, apathie des autorités… Ce chiffre noir, sous-évalué faute de données publiques exploitables, révèle malgré tout des tendances inédites.
Dans les années 1960, alors que l’archipel des Comores se dirige vers l’indépendance, l’élite politico-économique de Mayotte met en œuvre un puissant lobbying pour se séparer des autres îles et obtenir la départementalisation. Aidée par les nostalgiques de l’empire français et par le contexte géopolitique, elle finira par l’emporter, au prix de nombreuses violences.
À Mayotte, un lieu de rétention de personnes en situation irrégulière a spécialement ouvert en prévision de l’opération anti-migrants « Wuambushu » lancée par le gouvernement. Mediapart a pu le visiter, mercredi 26 avril, en compagnie du député européen écologiste Damien Carême.
Avec Damien Riccio et Nejma Brahim, retour sur l’opération antimigrants « Wuambushu » annoncée par l’État à Mayotte, qui attise les tensions sur l’île. Antton Rouget détaille ses nouvelles révélations dans l’affaire du chantage à la « sextape » à Saint-Étienne.
Lors de la sixième Conférence nationale du handicap, Emmanuel Macron a promis, mercredi 26 avril, soixante-dix mesures pour améliorer le quotidien des personnes handicapées, dont le remboursement intégral des fauteuils roulants. Des associations et des militants se disent sceptiques sur la suite.
Deux amiraux ont été mis en examen pour « homicide involontaire » à la suite de la mort en 2017 d’un plongeur démineur à cause du respirateur Crabe. La marine nationale a pourtant maintenu l’appareil en service, malgré des rapports confirmant sa dangerosité. L’actuel chef d’état-major particulier du président Macron est éclaboussé par l’affaire.
Accident, comme plaide le collège, ou harcèlement, comme dit Farès, victime d’une chute dans les escaliers de son établissement ? Faute de réponses, la famille s’est tournée vers les médias, et le boomerang n’a pas tardé à lui revenir.
En audition, plusieurs fonctionnaires ont témoigné du circuit anormal emprunté par deux subventions municipales, d’un montant total de 40 000 euros, ayant pu servir à financer la sextape de Saint-Étienne. L’argent public a ensuite été redistribué à deux protagonistes de l’affaire.
Le syndicaliste de Sud Rail, grièvement blessé à œil par une grenade lors de la manifestation du 23 mars à Paris, a déposé plainte pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation par dépositaire de l’autorité publique ». Mediapart l’a rencontré.
Malgré de récentes améliorations, les mères en situation de handicap restent confrontées à de multiples difficultés pratiques et aux a priori négatifs de nombreux professionnels. « Il faut mener un travail de dé-stigmatisation de l’entraide », explique Charlotte Puiseux, du collectif Les Dévalideuses.
En perquisition, la police a mis la main sur une nouvelle vidéo accablante, qui prouve le chantage politique exercé contre l’adjoint de Saint-Étienne, Gilles Artigues, filmé à son insu avec un « escort ». Mediapart révèle les nouveaux développements de l’affaire, dans une série en plusieurs épisodes.
Mardi 25 avril, une cinquantaine de personnes ont participé à une marche blanche en hommage à Enzo. L’adolescent de 17 ans, originaire de la cité de l’Ill, à Strasbourg, est décédé après avoir sauté dans une rivière en fuyant la police. Sa mère a déposé plainte pour « non-assistance à personne en danger ».
L’opération « Wuambushu » menée sur le cent unième département français est une monstruosité politique qui prolonge un crime juridique. Maintenant sa souveraineté sur Mayotte en violation flagrante du droit international, la France y met en scène l’expulsion massive d’êtres humains au prétexte qu’ils seraient étrangers alors même qu’ils font partie du même peuple que les autochtones.
Des avocates bataillaient depuis plusieurs jours, aux côtés d’un collectif d’habitants, pour obtenir la suspension de l’opération prévue dans le quartier de Talus 2 à Majicavo Koropa, mardi 25 aux aurores. La justice leur a donné raison in extremis, la veille au soir, après une audience au tribunal judiciaire de Mamoudzou.
Cet étudiant tchadien, victime d’insultes racistes et de coups de la Brav-M en mars, avait été de nouveau interpellé le 14 avril. Il a été dénigré tout un week-end avant d’être relâché sans poursuite. Il accuse la syndicaliste de diffamation et d’avoir fait fuiter la procédure dans la presse.