Les avocats généraux ont requis dix réclusions criminelles à perpétuité pour cinq des accusés dans le box et cinq autres présumés décédés en Syrie. Pour les dix autres hommes jugés, le ministère public réclame des peines allant de 5 à 30 ans de prison.
La direction de l’établissement veut faire annuler une délibération du comité d’hygiène et de sécurité, qui a entériné une alerte pour « risque grave » déclenchée quelques semaines auparavant et demandé une expertise indépendante. Une manière rare de judiciariser le dialogue social.
Plus de 300 économistes, dont Thomas Piketty, apportent leur soutien au programme de la Nupes. Une « assemblée de compétences » avec laquelle la coalition de gauche compte bien rester en lien, qu’elle gouverne ou qu’elle occupe des postes clés à l’Assemblée après les législatives.
Stanislas Guerini, nouveau ministre de la transformation et de la fonction publique, joue sa place au gouvernement lors des élections législatives. Délégué général de LREM, il porte dans sa circonscription la stratégie d’une majorité présidentielle inquiète : renvoyer dos à dos les gauches rassemblées et l’extrême droite.
Dans les années 1970, le programme commun fut rejeté par des membres du PS imprégnés de culture anticommuniste. Ils ne trouvèrent aucun espace pour une quelconque « troisième voie ». À cinquante ans de distance, le même défi se pose aux contempteurs de la Nupes.
Le parquet de Bordeaux a fait appel de la décision d’un juge de transférer Romain Dupuy, enfermé dans une unité pour malades difficiles depuis 2005, vers un hôpital psychiatrique de droit commun. Au cœur d’un terrible fait divers, ce schizophrène est stabilisé, d’après un collège de médecins.
Archi-acquise à la gauche, la sixième circonscription du Rhône s’est transformée en pétaudière de la Nupes. En cause : la candidature surprise du hiérarque LFI Gabriel Amard, taxée de népotisme - son beau-père s’appelle Jean-Luc Mélenchon. Récit.
Accusé de viol par deux femmes, le nouveau ministre des solidarités mène campagne pour sa réélection dans la 5e circonscription de l’Ain, où l’affaire se heurte à l’indifférence générale.
En préambule d’un réquisitoire-fleuve, l’avocate générale Camille Hennetier a dressé le bilan des neuf mois d’audience d’un procès dont les acteurs n’ont cessé de lutter pour le ramener à sa normalité mais qui a débordé de par l’énormité du crime jugé.
Revoir la méthode, contourner les partis, assumer « se faire les ongles et lire Piketty » : la campagne de la jeune Lumir Lapray se déploie à grande échelle dans la deuxième circonscription de l’Ain où elle ose tout, pour faire basculer une terre habituellement acquise à la droite.
Soupçonné d’un refus d’obtempérer lors d’un contrôle routier à Paris qui a dégénéré, provoquant la mort d'une passagère à la suite de tirs policiers, le conducteur a été mis en examen, jeudi 9 juin, pour « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Plus tôt dans la journée, sa sœur et son avocat ont tenu une conférence de presse.
Devant les sénateurs, le préfet de police ne concède que quelques regrets au sujet des incidents du 28 mai. Le maire de Liverpool, lui, n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les « mensonges » français. Les images de vidéosurveillance du stade ont été effacées automatiquement, faute de réquisition judiciaire.
Percutant la campagne des législatives, le drame de la rue Ordener à Paris a fait remonter à la surface les divergences à gauche sur les questions de sécurité. Le parti d’Olivier Faure a acté qu’il refusait d’employer le terme de « violences policières », jugé trop englobant.
Six semaines après l’acquittement en appel des policiers accusés de viol dans l’affaire dite du « 36 quai des Orfèvres », le procureur général près la Cour de cassation, François Molins, a annoncé qu’il refusait la demande de pourvoi dans l'intérêt de la loi. Le verdict, contesté, est définitif.
Une campagne dynamique à gauche, atone à droite, une participation incertaine : à trois jours du premier tour, le pôle politique de Mediapart est dans « À l’air libre ».