C’était le premier test électoral pour Syriza depuis les législatives de septembre 2015. Le résultat est un échec cuisant pour la « coalition de la gauche radicale », qui avait pourtant multiplié les mesures sociales depuis trois ans. Prenant acte de la défaite, Tsipras a convoqué des élections anticipées.
Poussée d’Ecolo et du PTB au sud, triomphe de l’extrême droite au nord : les divisions politiques de la Belgique semblaient renforcées à l’issue des fédérales de dimanche. Les négociations pour un exécutif s’annoncent dures.
« Nous sommes tous le Darfour. » Le slogan fleurit dans les rues de Khartoum, capitale d’un pays dont les habitants furent longtemps indifférents au sort de leurs compatriotes du Darfour, massacrés en 2003 par une milice guidée par le pouvoir central. À l’occasion de la mobilisation, les manifestants prennent conscience de ce qui les rapproche de cette population persécutée.
En Espagne, le socialiste Pedro Sánchez est le grand vainqueur des européennes. À Barcelone et Madrid, les deux maires « indignées » sortantes, Ada Colau et Manuela Carmena, figures du renouveau de la politique en Europe, devraient perdre leur siège, malgré des scores solides.
Pour la première fois, la famille de droite (PPE) et les sociaux-démocrates sont en net recul et ne disposeront pas d’une majorité de coalition. Les partis libéraux et les écologistes connaissent une progression inédite. En France, en Italie, en Pologne et en Hongrie, les droites extrêmes sont en tête.
Dimanche, notre émission en clair et en direct de la rédaction s'est penchée sur les résultats des élections européennes. Décryptage par nos journalistes et des universitaires des chiffres de la participation et des scores des forces politiques, en France et en Europe.
Pour assumer et transformer l’héritage de l’Europe, aussi riche et réjouissant qu’il peut s’avérer amer, nous ne pouvons nous contenter de définir l’Europe par la guerre, écrit l’essayiste allemande Carolin Emcke dans un texte confié à Mediapart.
Avec un nouveau maire jeune et issu d’une liste citoyenne, mais aussi un député d’extrême droite de l’AfD, Zittau et sa région frontalière avec la République tchèque et la Pologne hésitent électoralement entre deux orientations radicalement opposées sur les questions migratoires et sociales.
En pleines élections européennes, les droites des pays des Balkans sont écartelées entre des courants modérés europhiles et une lame de fond ultraconservatrice. Courtisés à la fois par Viktor Orbán et par Angela Merkel, les États membres de l’UE sont devenus des pions essentiels pour la grande famille de la droite européenne, le PPE.
Pour la clôture de sa campagne européenne, le Mouvement Cinq Étoiles défend son bilan et tente de faire passer toujours le même message : quelle que soit l’issue du scrutin, cela ne changera rien à son alliance de gouvernement avec la Ligue du Nord.
Alors que le parlement de Strasbourg reste un nain politique, cap au Sud : les scores électoraux, ce dimanche 26 mai en Espagne, des plateformes citoyennes qui avaient remporté les mairies, comme Madrid et Barcelone, il y a quatre ans, seront un paramètre clé, pour celles et ceux qui veulent réveiller l’Europe.
En France comme ailleurs sur le continent, les élections européennes sont celles qui mobilisent le moins, avec un fort risque d'abstention. Pourtant, l’Europe est omniprésente dans notre quotidien, et notre politique nationale dépend en grande partie de ce qui se joue à Bruxelles. Sans tomber dans une opposition binaire à l’extrême droite, un vote de conviction est encore possible.
Le président de la BCE achève son mandat en octobre. La bataille fait rage entre Paris et Berlin pour imposer son successeur. Mais personne ne s’inquiète de la politique qu’il faudrait conduire à l’avenir. La « magie » Draghi laisse une zone euro fragilisée.
Alors que l’UEFA est visée par de nombreuses critiques, son président Aleksander Čeferin défend la moralité de son institution et donne des gages aux ligues nationales et aux petits clubs. Il critique le cartel des grands clubs, qui pousse pour la création d’une Ligue des champions semi-fermée et se prononce pour un maintien de la compétition dans son format actuel.
Narendra Modi a remporté son pari en se faisant confirmer dans son rôle de leader incontesté de l’Inde, lors des élections générales. Sa stratégie combinant mobilisation sur les réseaux sociaux, discipline de parti exemplaire et domestication des médias et de la Commission électorale s’est révélée ultra-efficace.
Il y a dix ans, l’Europe découvrait les images des miliciens du Jobbik paradant au cœur de Budapest. Puis le parti d’extrême droite s’est fait couper l’herbe sous le pied par la trajectoire autoritaire de Viktor Orbán. Il s’avère aujourd’hui incapable d’enrayer la toute-puissance du premier ministre hongrois.