Le cinquième mandat de Bouteflika n’aura pas lieu, comme le demandaient les manifestants, mais les militaires conservent le contrôle du processus de réformes annoncé lundi par le pouvoir.
Pour le sociologue algérien Mohamed Mebtoul, la déclaration de renoncement du président Bouteflika à un cinquième mandat est un mensonge au peuple qui se poursuit. Mais ce dernier n’est pas dupe, particulièrement sa jeunesse, désormais actrice incontournable dans la transformation du politique.
Dans un « message à la nation », le président algérien cède aux revendications des millions d’Algériens qui manifestent depuis le 22 février en criant « Système dégage ! ». Il renonce à un cinquième mandat, un nouveau gouvernement est nommé, l’élection est repoussée et un référendum sur une nouvelle Constitution est annoncé pour la fin de l’année. En attendant, il reste aux commandes.
Alors que les députés britanniques ont de nouveau rejeté, mardi 12 mars, le projet d’accord de sortie de l’UE négocié par Theresa May, incapables de trouver une issue au référendum de 2016, la population, elle, subit les effets d’une politique d’austérité carabinée. Reportage à Glasgow, où nombre d’habitants se raccrochent aux banques alimentaires, depuis la mise en place du crédit universel en 2018.
Savoir-faire cultivé depuis toujours par les Algériens pour contourner la censure et faire face à la peur, le maniement du rire et de l’autodérision est au cœur de la mobilisation contre un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika.
Mensonges et intimidations sont le lot quotidien dans les médias publics, mis en coupe réglée par les nationaux-conservateurs en Pologne et en Hongrie.
Emmanuel Macron sera lundi à Djibouti dans le cadre d’un déplacement en Afrique de l’Est. Cette visite intervient après la mise en examen à Paris d’un réfugié politique djiboutien, qui suscite l’incompréhension.
Le socialiste américain Bernie Sanders, à nouveau candidat à l’élection présidentielle, a débuté sa campagne par un meeting à New York, sa ville de naissance. Et un autre à Chicago, où il a manifesté pour les droits civiques au début des années 1960, s’y forgeant une conscience politique. Archéologie de la pensée de « Bernie », dans cet article qui inaugure le partenariat éditorial de Mediapart avec la revue Jacobin.
Peu de couverture médiatique et une première manifestation de soutien interdite par les autorités tunisiennes : en Tunisie, beaucoup ont du mal à soutenir ouvertement le soulèvement en Algérie et s’inquiètent des conséquences d’une éventuelle déstabilisation sécuritaire.
L’ancienne analyste militaire, à l’origine des révélations de Wikileaks sur les exactions américaines en Irak et en Afghanistan, a été écrouée vendredi 8 mars aux États-Unis pour avoir refusé de témoigner dans le cadre d’une instruction judiciaire secrète menée sur le site de Julian Assange.
Plus d’un million d’Algérois ont battu le pavé, vendredi 8 mars, en scandant d’une seule voix « non au cinquième mandat » d’Abdelaziz Bouteflika, ou encore « Algérie, une république et non un royaume ». En cette journée du 8 mars pour les droits des femmes, les Algériennes avaient troqué les roses et les cérémonies folkloriques contre les cris de colère pour la dignité.
Il faut probablement compter en millions le nombre d’Algériens qui, ce 8 mars, se sont approprié les rues et les espaces publics de la quasi-totalité des villes algériennes. Cette mobilisation jamais vue, souvent conduite par des femmes, a pris des airs d’immense fête pacifique et révolutionnaire. Le pouvoir a ce vendredi comme disparu.
Trois mois après avoir annoncé sa volonté de revenir à la normale, la BCE fait demi-tour : elle reprend une partie de sa politique monétaire accommodante pour contrer une conjoncture européenne qui se dégrade rapidement. Les banques et la zone euro ne se sont toujours pas remises de la crise. Elles risquent de ne pas être en état de faire face à une récession.
Selon un document consulté par Mediapart, la Commission européenne a décidé de ne plus participer aux négociations sur la mise en place d’un traité juridiquement contraignant pour les multinationales en matière de droits humains et environnementaux. Vendredi, à Genève, l’Union européenne a argué de soucis de procédure pour ne pas avancer.
Pour la psychanalyste Karima Lazali, auteure d’un ouvrage sur les traumatismes psychiques liés à la colonisation, la mobilisation citoyenne en Algérie s’explique aussi par le refus d’« afficher un chef d’État malade et vieillissant pour cacher le véritable lieu du pouvoir ».
Le premier ministre Justin Trudeau et son entourage, accusés d’avoir fait pression sur une ancienne ministre de la justice pour qu’elle intervienne dans une procédure judiciaire impliquant une société d’ingénierie, ont tenté de reprendre la main cette semaine. L'affaire fragilise le premier ministre à quelques mois des élections fédérales.