Après la rupture du barrage de Mariana en 2015 au Brésil, des projets de loi avaient été présentés pour renforcer la régulation. Mais les lobbyistes de l’industrie minière avaient bloqué ces textes. La catastrophe de Brumadinho, qui a causé la mort d’au moins 142 personnes, relance le débat. La présidence Bolsonaro devrait toutefois renforcer la toute-puissance de l’industrie.
Abdelaziz Bouteflika, qui n’a pas parlé aux Algériens depuis mai 2012, sera donc bien candidat à un cinquième mandat. Il incarne pourtant un régime à bout de souffle qui plonge le pays dans une crise grave et profonde.
En Europe, l’arrestation de Carlos Ghosn est présentée comme la manifestation d’un capitalisme japonais arriéré et xénophobe. Mais dans l’archipel, l’histoire est bien différente. C’est celle d’un homme qui a brusqué les normes d’égalité et la conduite entrepreneuriale, sans pour autant y apporter les « bonnes pratiques » internationales ni les résultats escomptés.
Quelque 50 000 personnes ont défilé dimanche à Madrid pour réclamer la démission du chef du gouvernement socialiste. Elles l’accusent de complaisance avec Barcelone. Alors que s’ouvre mardi le procès des indépendantistes catalans, des cadres socialistes misent sur des élections générales anticipées.
Derrière le Saoudien Mohammed ben Salmane, il y a un mentor, Mohammed ben Zayed, l’homme fort des Émirats arabes unis. Mais ce binôme, qui veut remodeler toute la région, commence à souffrir de désaccords : l’assassinat de Khashoggi et la guerre du Yémen, dont Abou Dhabi tire profit pour développer son empire maritime.
Les autorités françaises restent totalement mobilisées au côté du régime saoudien dans sa guerre au Yémen, malgré des efforts permanents pour dissimuler les conditions concrètes d’un soutien qui se manifeste au-delà des seules ventes d’armes. Revue de détail de ce jeu trouble.
Les ventes d’armes occidentales, notamment françaises, aux Émirats sont aussi problématiques que celles conclues avec les Saoudiens. Toutes risquent d’être utilisées dans la guerre au Yémen. Un rapport accablant d’Amnesty International en atteste.
Théoricienne de l’intersectionnalité, la juriste américaine Kimberlé Crenshaw salue le renouvellement de l’aile gauche du parti démocrate au travers de figures féminines, qui se nourrissent de leur propre expérience des marginalités pour lutter en faveur de la justice sociale.
Extrêmement lucrative, et experte en diffusion d’éléments de langage, l’entreprise californienne célèbre ses quinze ans sous les sifflets, mais avec toujours plus de personnes connectées. Mediapart a passé au crible les engagements récents de cette hyperpuissance aux 2,7 milliards d’utilisateurs.
Des récupérations du mouvement des gilets jaunes français se sont multipliées en Allemagne, à gauche comme à l’extrême droite. Mais la solidité des syndicats et l’organisation fédérale du pays limitent les possibilités d’une véritable greffe du mouvement outre-Rhin.
Abattu en novembre 2015 à Diyarbakir (sud-est de la Turquie), Tahir Elçi incarnait le combat du peuple kurde pour les droits humains. Le gouvernement turc avait accusé les rebelles du PKK d’être derrière ce meurtre. Une enquête vidéo du collectif Forensic Architecture, que Mediapart diffuse, révèle qu’il a en réalité été tué par la police.
La rencontre mardi entre le vice-président du Conseil italien Luigi Di Maio et des « gilets jaunes » a viré à la crise diplomatique avec Paris, à l’approche des européennes. Elle a aussi braqué des figures du mouvement social français. Sur le fond, des convergences existent entre les Cinq Étoiles et les gilets jaunes.
Alors que le flou demeure sur l’avenir du Brexit, ses défenseurs les plus farouches souhaiteraient une « sortie maîtrisée sans accord », pour des raisons à la fois idéologiques… et pécuniaires. Enquête sur les Brexiters « ultras » et leurs intérêts financiers bien calculés.
Mediapart est en mesure d’affirmer qu’un Rafale s’est crashé en Égypte, lors de la visite d’Emmanuel Macron à Abdel Fattah al-Sissi, fin janvier. Cet événement, sur lequel Le Caire et Paris gardent le silence, est d’autant plus embarrassant qu’Égyptiens et Français sont en pleines négociations pour la commande de douze appareils du même type. En perspective : un imbroglio diplomatico-économique.
Une troisième voie émergera-t-elle de la réunion à Montevideo regroupant des pays latino-américains et européens ce jeudi ? Les appels au dialogue portés par l’Uruguay et le Mexique ont peu de chances d’aboutir, tant peu de pays du continent américain sont prêts à donner à Nicolás Maduro cette respiration.
Trois pays, dont la France, très volontaires pour tourner la page de Maduro, neuf États membres non signataires de la dernière déclaration commune européenne : le continent ne parle pas d’une seule voix sur la crise vénézuélienne. Et peine à désamorcer l’impression d’un alignement sur Washington.