Au menu cette semaine : le témoignage de la fille de Maurice Audin, un retour d’enquêtes sur les pratiques de Heineken et Nestlé, un grand entretien avec Alain Mabanckou et un débat autour du dernier livre de Chantal Mouffe.
C’était une des promesses de campagne du nouveau président mexicain : la nouvelle majorité de gauche a voté une loi organique pour limiter les plus hauts salaires de la fonction publique. Le chef de l’État lui-même promet de s'appliquer l'austérité républicaine pour financer sa politique sociale.
Le Rassemblement national soutient la candidature d’un groupe de défense des fermiers blancs d’Afrique du Sud pour le prix Sakharov du parlement européen, censé récompenser ceux qui contribuent « à la lutte pour les droits de l’homme dans le monde ». Une initiative qui s'inscrit dans le sillage de Donald Trump et de collectifs de suprémacistes blancs aux États-Unis.
Les autorités ont entrepris l’évacuation du bois occupé depuis six ans par des activistes écologistes. La plus grande mine de lignite à ciel ouvert d’Europe est devenue un symbole de la lutte pour la transition énergétique en Allemagne. Mercredi, un blogueur y est décédé à la suite d’une chute accidentelle.
En juin 2017, un homme, au volant d’un camion, a foncé dans la foule rassemblée devant une mosquée de Londres, causant la mort d’une personne et en blessant douze autres. Dans la foulée du Brexit, des groupuscules violents de la droite extrême veulent se faire entendre. Un ancien responsable de Scotland Yard juge la menace croissante.
Alors que le ministre de l’intérieur Salvini capte toute l’attention, le patron du Mouvement Cinq Étoiles s’est lancé dans une virulente critique des médias.
L’arrivée au pouvoir d’une nouvelle direction se revendiquant de l’héritage kémaliste a poussé au départ une trentaine des meilleures plumes du quotidien, un des derniers bastions de la presse d’opposition, bête noire du président Erdogan et de son appareil judiciaire.
Le Canada de Justin Trudeau a vécu au mois d’août un bras de fer diplomatique avec l’Arabie saoudite du prince héritier Mohammed ben Salmane sur la question du respect des droits de l’homme. Dans un malaise international symptomatique, piteux. Et lourd de dangers.
Sur la scène internationale, le prince héritier Mohammed ben Salmane va d’échec en échec. Sur le plan intérieur, ses mesures libérales s’accompagnent d’une répression terrible. Et son fabuleux projet économique « Vision 2030 » a du plomb dans l’aile. Son avenir est aussi lié à celui de Donald Trump.
Comme sous Hollande, la présidence Macron aligne sa politique moyen-orientale sur les intérêts de Riyad. Un choix immoral – les ventes d’armes utilisées dans la sale guerre du Yémen – et irresponsable – il accentue une dépendance énergétique et géopolitique désastreuse.
Le vote d’un projet de loi très controversé sur l’usage des pesticides dans l’agriculture doit avoir lieu à l’automne à Brasilia. En coulisses, un groupe de parlementaires liés au lobby agroalimentaire s’active. Pas moins de 42 députés brésiliens vivent directement de l’agrobusiness. La contestation des ONG s’organise, sur fond de campagne électorale.
Fear, le livre de l’enquêteur du Watergate Bob Woodward, dépeint un président dépassé par les obligations de sa tâche, court-circuité par ses propres conseillers, objet d’une lutte quotidienne entre deux droites : l’une nationaliste et isolationniste, l’autre conservatrice et va-t-en-guerre.
L’attentat contre le président Nicolás Maduro a été suivi d’arrestations et d’une stratégie d’intimidation. L’opposition politique traditionnelle, déjà exsangue, n’est pas la seule victime des poursuites. L’armée est désormais prise dans la tourmente. Le président apparaît toujours plus isolé.
Après cinq mois de crise, les positions semblent figées, entre un pouvoir qui ne veut rien céder malgré les condamnations de l’ONU et de ses voisins, et une opposition qui continue de se battre malgré la répression et l’exil.
Les députés espagnols ont approuvé jeudi 13 septembre le décret du gouvernement socialiste autorisant l’exhumation des restes du dictateur Francisco Franco de son mausolée de Valle de los Caídos, près de Madrid. Se pose désormais la question de l’avenir de ce lieu. L’Espagne se déchire toujours sur cette question.
Mediapart et Correctiv publient des enquêtes sur l’enjeu de la sûreté nucléaire, qui dépasse les frontières nationales. Avec les journalistes, l’expert Yves Marignac et la députée (FI) Mathilde Panot.