Au contraire de Marine Le Pen, qui a plaidé jeudi soir sur France 2 pour une nouvelle approche de l'Europe et de l'euro, les eurodéputés frontistes contactés par Mediapart nient un quelconque changement de programme. Sur la méthode, tout sera fait pour cacher sous le tapis les sujets qui ont pu fâcher leurs électeurs potentiels, la sortie de l'euro en tête.
Numéro 2 de sa liste aux élections sénatoriales de 2014, Claudine Kauffmann vient de remplacer David Rachline. Mise à pied par son parti pour des publications Facebook comparant les migrants à l'envahisseur nazi, elle accuse ses collègues de la région Paca de tenter de l'empêcher de siéger.
Mediapart a eu accès à des documents qui montrent « l'absence totale ou quasi totale » de travail au parlement d'une partie des collaborateurs d'eurodéputés FN « et, au contraire, un travail effectué au profit du Front national ». Révélations.
En pleine campagne présidentielle, le trésorier du Front national a été en discussion avec un homme d’affaires spécialisé dans le commerce d’or et de diamants pour obtenir – au moins – un prêt de cinq millions d'euros. L'objectif: financer la campagne de Marine Le Pen.
Les affaires du FN font des vagues au Parlement européen. Après le conseiller international de Marine Le Pen, au tour de Charles Van Houtte, pilier du “système” frontiste à Strasbourg, d'être écarté. Mediapart avait enquêté sur ce discret comptable belge au cœur de l'affaire des assistants.
L’AfD (Alternative pour l’Allemagne) est assurée d’envoyer des députés au Parlement fédéral. Les premières projections lui donnent, dimanche 24 septembre, plus de 13 % des suffrages. Du jamais-vu.
Pendant 45 ans, les Le Pen ont développé une même gestion hypercentralisée du FN, ponctuée de purges, de scissions et de portes qui claquent. La démission de Florian Philippot prouve, à nouveau, l’impossibilité d’exister comme numéro deux au sein du parti lepéniste.
L’AfD (Alternative pour l’Allemagne) est assurée, ce 24 septembre, d’envoyer des députés au Parlement fédéral. Quelle stratégie et quel personnel politique pour ce parti d’extrême droite ? Rencontre avec un de ses candidats.
L’eurodéputé, devenu cet été le principal porte-parole de Marine Le Pen, lui succède en tant que co-président du groupe ENL au Parlement européen. Une élection qui intervient en période de turbulences dans les relations du FN avec ses alliés européens.
Ludovic de Danne, conseiller international de Marine Le Pen et secrétaire général du groupe qu’elle copréside à Strasbourg, a été poussé à la démission mercredi. En juillet, le Parlement avait demandé une « enquête approfondie » sur des dépenses du groupe jugées « non conformes ».
Jadis « responsable Afrique » à la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme, elle est aujourd’hui élue députée avec le soutien du Front national et de Debout la France. Un parcours atypique qui laisse pantois ceux qui ont connu au fil de ses pérégrinations cette juriste devenue journaliste, défenseure d’une liberté d’expression à tout crin et désormais figure de proue de l’union des droites radicales.
Son adversaire LREM estime que la députée apparentée FN a « bénéficié du soutien actif de la ville de Béziers », dont son mari Robert Ménard est maire, et du site Boulevard Voltaire, lancé par le couple en 2012.
Selon nos informations, le bureau du Parlement européen s’apprête à demander à l’ENL, le groupe du FN à Strasbourg, de fournir de nouveaux documents pour justifier de dépenses « non conformes » au règlement, chiffrées à plus de 546 000 euros. La procédure est inédite dans l’histoire du Parlement européen.
Marine Le Pen a été mise en examen vendredi pour abus de confiance et complicité d'abus de confiance dans l'affaire des assistants parlementaires européens. Ouverte en 2015, cette enquête porte sur 17 eurodéputés et une quarantaine de collaborateurs du FN.
Bien que les partis d’extrême droite européens battent en retraite et que les survivants de la cellule terroriste NSU soient derrière les barreaux, la « menace brune » et les agressions racistes se maintiennent à un haut niveau outre-Rhin. Berlin vient de lancer un plan national s’appuyant sur la société civile.
Arrivé en tête dans la 2e circonscription des Pyrénées-Orientales, Louis Aliot engrange sur la seule étiquette frontiste dans cette terre en grandes difficultés économiques et sociales. Mais le vice-président du FN pèche par manque de travail et peine à imposer sa propre marque. Portrait d’un candidat dans l’ombre de Marine Le Pen.