Les financements russes de Marine Le Pen se sont organisés autour d'un conseiller de Vladimir Poutine, Alexandre Babakov. Des emails démontrent une ingérence politique de deux lobbyistes russes.
Les fâcheries familiales sont mises de côté. Jean-Marie Le Pen, devant la statue de Jeanne d'Arc, puis Marine Le Pen, en meeting à Villepinte, ont concentré leurs tirs sur Emmanuel Macron. Sur tous les tons et tous les sujets, avec le renfort de Nicolas Dupont-Aignan.
Si Marine Le Pen arrivait à l’Élysée, ils joueraient un rôle important, dans la lumière pour les uns, dans l’ombre pour les autres. Mediapart passe en revue les vingt personnages clés qui entourent la candidate, au-delà du très médiatique Florian Philippot.
Cet ex-chef du GUD, qui fut à la création du mouvement d'Alain Soral, serait omniprésent en coulisses. Ancien avocat fiscaliste – il a notamment ouvert le compte en Suisse de Jérôme Cahuzac –, Philippe Péninque œuvre depuis près de 15 ans au service de la candidate du FN. Toujours dans l’ombre.
Pendant cette campagne, le Front national a élargi sa « liste noire » des médias interdits de suivre Marine Le Pen, confortant son attitude paradoxale : d’un côté il effectue un tri des journalistes, de l’autre il mène une stratégie de « dédiabolisation » qui passe beaucoup par l’utilisation des médias. Récit de deux journalistes ayant couvert le FN, Caroline Monnot (Le Monde) et Marine Turchi (Mediapart).
Pour l'historien Nicolas Lebourg, la stratégie de « dédiabolisation » du Front national n'est pas la seule explication à l'absence de grandes manifestations contre la présence de l'extrême droite au second tour : s'y ajoutent la crise de l'antiracisme et les divisions de la gauche.
Pourquoi 2017 n'est pas 2002 et quelle mobilisation contre Marine Le Pen ? Dans sa tribune intitulée « À nos amis de gauche qui deviennent fous », Michel Broué, mathématicien, sonne l'alarme contre le Front national.
Marine Le Pen se qualifie pour le second tour avec 21,3 % des suffrages et bat son record de voix. Mais en manquant la première place, elle ne parvient pas à lancer une dynamique réelle pour espérer la victoire. Décryptage d'un résultat en demi-teinte pour le FN.
L’historienne Valérie Igounet revient sur la construction du FN et sur la façon dont il s’est forgé un destin supposé incontournable pour le second tour 2017. Quatrième volet : la présidentielle de 2002, qui voit le FN présent au second tour, et Marine Le Pen s'impliquer dans la vie de son parti.
Marine Le Pen a rouvert le dossier de la responsabilité de la France dans la rafle du Vél’ d’Hiv’. En reprenant la doxa gaulliste qui prétend que « la France » était à Londres pendant l’Occupation, le Front national, fondé par des anciens de Vichy biberonnés à l’antisémitisme, tente ainsi de se dédiaboliser.
Lundi 17 avril au soir, la candidate du Front national a rassemblé des milliers de convaincus au Zénith de Paris autour des fondamentaux de l’extrême droite. À l’extérieur de la salle, quelque 150 militants antifascistes ont tenté de perturber son rendez-vous, sans succès.
L’historienne Valérie Igounet revient sur la construction du Front national, né en 1972 aux marges de l’extrême droite, et sur la façon dont il s’est forgé un destin supposé incontournable pour le second tour 2017. Troisième volet : la présidentielle de 1995 et l’émergence d’un « ouvriéro-lepénisme ».
En meeting samedi 15 avril à Perpignan, sur les terres de son compagnon Louis Aliot, Marine Le Pen a brandi la « menace islamiste », tout en adressant de gros clins d’œil à l’électorat du candidat de la droite, devant une salle totalement acquise à « Marine » et aux éléments de langage frontistes.
Les récentes déclarations de Marine Le Pen sur la rafle du Vél’ d’Hiv’ témoignent de sa volonté de promouvoir un « roman national » et de rejeter toute « repentance ». Mettant à bas ses efforts pour récupérer le gaullisme, le Front national s’est exposé à une nouvelle suspicion d’antisémitisme, de révisionnisme ou de négationnisme.
Derrière sa page Facebook officielle et lisse, le trésorier du microparti de Marine Le Pen étale ses idées radicales sur plusieurs comptes anonymes. Mediapart et Marianne ont retrouvé les multiples pages Facebook d'Axel Loustau, bien loin de la fameuse « dédiabolisation » de la candidate du FN.
Strategy Bank, qui a négocié un troisième prêt avec le FN, était un établissement douteux, épinglé à plusieurs reprises pour blanchiment avant d’être mis en faillite. Une fois de plus, le parti de Marine Le Pen choisit un canard boiteux avec la perspective qu’au bout du compte, les millions empruntés ne soient jamais remboursés.