Dans une allocution martiale, le président américain a révélé dimanche que le chef de l’organisation djihadiste État islamique avait trouvé la mort au cours d’une opération de l’armée américaine dans le nord-ouest de la Syrie.
Cinq jours après la tuerie commise en son sein, la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) se retrouve au cœur de la polémique. Que savait-elle du tueur ? Comme Mediapart l’avait révélé, la DRPP avait déjà tenté de cacher sa responsabilité dans l’attentat qui avait coûté la vie au père Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray.
Le procureur antiterroriste Jean-François Ricard a révélé les premiers éléments de l’enquête sur la tuerie de la préfecture de police de Paris. La préméditation des faits, les SMS échangés entre le tueur et son épouse et le mode opératoire convergent vers un acte terroriste.
La rapporteuse de l’ONU vient d’interroger les autorités françaises sur le transfert de sept Français de l’EI condamnés à mort par la justice irakienne. En juin, Mediapart avait raconté la volonté de Paris de créer en urgence un tribunal pénal international et les errements de sa diplomatie après le refus d’Emmanuel Macron, contre l’avis de ses services, de rapatrier les ressortissants djihadistes.
Sous couvert d’empêcher des attentats, les alliés les plus proches de la France dans la lutte antiterroriste – États-Unis et Israël en tête – détournent certaines mesures de sécurité dans les aéroports pour se livrer à de l’espionnage industriel. Révélations sur cette guerre secrète qui se livre dans les salles d’embarquement.
Après qu’Emmanuel Macron a refusé de rapatrier les familles de djihadistes français de Syrie, le Quai d’Orsay réfléchit à la création d’un tribunal pénal international basé en Irak. Il y a urgence : les Kurdes ont la plus grande difficulté à assurer la garde des détenus djihadistes tandis que la situation sanitaire se dégrade dans les camps où, selon nos informations, sont retenus plus de 300 enfants.
Orphelins âgés de un à six ans pour la plupart, douze enfants français et deux néerlandais, issus de familles de djihadistes, sont rapatriés ce lundi dans l’Hexagone en provenance du Kurdistan syrien. Ils « ont vocation à être placés », nous confie un haut cadre des services de renseignement. Selon nos informations, neuf autres seraient attendus demain.
Quelle que soit la réalité des charges reconnues à l'encontre des djihadistes français, la manière dont s’applique la justice irakienne suscite la polémique. Comme le révèle Mediapart, l’opération consistant à faire juger ces ressortissants encombrants en Irak a été pensée depuis Paris et réalisée « sans l’intervention visible de la France ».
Les grands-parents de deux enfants français de djihadistes, blessés en Syrie, ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) afin de faire condamner la France pour refus de les rapatrier. Emmanuel Macron a refusé tout programme de rapatriement.
Celui que l’on surnomme « le fantôme » vient de réapparaître dans une vidéo. Le chef de l’État islamique se félicite des attentats du Sri Lanka, annonce une longue bataille contre l’Occident, désigne la France comme ennemi principal. Mais il apparaît plus comme un homme traqué que comme un chef de guerre.
350 militants de l’ultradroite en France possèdent légalement, comme le terroriste de Christchurch, des armes à feu. Tenant des propos similaires à ceux de Brenton Tarrant, certains membres du site Réseau libre ont cherché à perpétrer des attentats visant la communauté musulmane. Emportés par leur haine, ces nostalgiques de l’OAS exprimaient aussi leur mépris à l’encontre… des victimes du 13-Novembre ou du colonel Beltrame.
Le suspect des attentats de Christchurch affirme avoir voulu venger la France, victime d’une « invasion par les non-Blancs ». Depuis trois ans, les services de renseignement français surveillent des groupuscules islamophobes.
Rapatriement de Syrie des enfants de djihadistes, apprentissage de l’arabe à l’école, compromission avec le régime d’al-Assad… Lors d’une audition au Sénat, Bernard Bajolet, l’ancien directeur des services secrets français, n’a éludé aucun des sujets qui embrasent le débat public à propos du terrorisme. Ses prises de position sont d’autant plus fortes qu’elles se fondent sur son expérience de praticien.
« Il n’y a pas un programme de retour des djihadistes qui est aujourd’hui conçu », a assuré Emmanuel Macron lors d’un débat mardi avec des élus de la région Grand Est à l’Élysée. Pourtant, les services des ministères des affaires étrangères, de la défense, de l’intérieur et de la justice travaillaient bien depuis l’automne 2018 au retour des djihadistes détenus par les Kurdes de Syrie.
Près de 130 hommes et femmes impliqués dans le djihad et détenus dans des camps en Syrie, sous la surveillance des Kurdes, pourraient être rapatriés en France dans les prochaines semaines. « Tous ceux qui rentreront en France seront judiciarisés et confiés aux juges », a précisé le ministre de l’intérieur Christophe Castaner.
Le procès du Français Mehdi Nemmouche démarre jeudi en Belgique. L’ancien petit délinquant est accusé d’être l’auteur de la tuerie au Musée juif de Bruxelles qui avait fait quatre morts en mai 2014. Cet attentat fut le premier commis en Europe par un djihadiste de retour de Syrie. La question est de savoir si celui-ci a été piloté depuis ce pays par l’organisation terroriste.