Depuis plusieurs mois, l’organisation terroriste anticipait la perte de son califat. Les services de renseignement français craignent désormais la relocalisation des troupes sur d’autres théâtres de djihad et l’envoi de clandestins en Europe par le biais d’un mystérieux « Comité d’émigration et de logistique », basé en Turquie, au Liban et en Jordanie.
Le scandale de Saint-Étienne-du-Rouvray, révélé par Mediapart, s’amplifie. Le Canard enchaîné révèle que ce n’est pas un, mais trois services de renseignement qui surveillaient l’un des futurs assassins du père Jacques Hamel.
La direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) de Paris a eu connaissance des messages d’un des tueurs du père Hamel une semaine avant l’assassinat du religieux. Le terroriste y évoquait une attaque dans une église, mentionnait Saint-Étienne-du-Rouvray… Une fois le prêtre assassiné, la DRPP a alors postdaté deux documents afin de masquer sa passivité. Révélations sur les pratiques du service de renseignement parisien.
Les juges d’instruction parisiens chargés de l’enquête pour « financement du terrorisme » visant la multinationale Lafarge ont identifié plus de 15 millions de dollars suspects dont une partie importante a financé, entre 2011 et 2015, des organisations terroristes en Syrie (y compris l’État islamique) dans le seul but de maintenir l’activité d’une usine sur place. Révélations.
Abdelkader Merah a été condamné jeudi à 20 ans de prison par une cour d’assises spéciale. Celle-ci a retenu l’association de malfaiteurs terroriste criminelle, mais pas la complicité d’assassinats, qui aurait pu lui valoir la perpétuité.
Me Dupond-Moretti a plaidé l’acquittement d'Abdelkader Merah. Pour le meilleur et pour le pire, le ténor du barreau a été l'un des personnages principaux du procès des tueries de Toulouse et Montauban. Au-delà de sa personnalité, son comportement pose une question : peut-on encore juger un homme accusé de terrorisme ?
Huit personnes ont été tuées et onze blessées, mardi 31 octobre à New York, fauchées par une camionnette. Le mode opératoire de ce type d'attentat a été préconisé dès 2010 par Al-Qaïda dans la péninsule arabique.
Devant la cour d’assises de Paris, les membres de la famille Merah ont décrit un quotidien de haine, de violence et de trahison, le tout sur fond d’islam radical. Ce contexte familial hautement dysfonctionnel a constitué le premier terreau du futur tueur au scooter, Mohamed Merah, et de son frère, Abdelkader, accusé d’être complice de ses assassinats.
Nathalie Haddadi a envoyé de l’argent à son fils au début d’un périple qui l’a conduit en Syrie. Jeudi, elle a été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris à deux ans de prison ferme, bien qu'elle ait plaidé l’amour maternel.
Faux attentats pour masquer les vrais, tentatives d'infiltrations de la fonction publique, les vétérans du djihad qui planifient les attaques en Europe intoxiquent les services de renseignement occidentaux. Aveuglés, ces derniers éprouvent les pires difficultés à estimer la réalité de l'effectif terroriste qui nous menace. Dernier volet de notre enquête sur les « Espions de la terreur ».
Nathalie Haddadi a envoyé de l’argent à son fils au début d’un périple qui a conduit celui-ci en Syrie. Elle comparaissait mardi soir à Paris, accusée d’avoir facilité son départ, et d’avoir financé une entreprise terroriste. Elle a plaidé l’amour maternel. Le procureur a requis de la prison ferme.
Dans ce troisième volet des « Espions de la terreur », Mediapart décrit les rouages de la CIA des djihadistes. Boîtes aux lettres mortes, postiches, contre-filoches et couvertures en béton, les clandestins de l'État islamique déploient la même panoplie que les agents qui œuvraient durant la guerre froide. Seule différence : le renseignement qu'ils récoltent est utilisé à des fins terroristes.
Agents provocateurs en Syrie et enquêtes de moralité en Europe : les services secrets de l’État islamique ont recours, comme le révèle le deuxième volet de notre série, aux vieilles recettes du contre-espionnage pour déjouer les tentatives d’infiltration des services occidentaux. Un luxe de précautions qui ne met pas l’organisation à l’abri d’un agent double.
L’État islamique a structuré en son sein des services secrets à l’image de ceux des pays qu’il attaque. Une enquête en plusieurs volets de Mediapart montre les méthodes de contre-espionnage utilisées par les djihadistes. Elles n’ont rien à envier aux pratiques de la guerre froide et expliquent aussi comment les attentats qui ensanglantent l’Europe ont été rendus possibles.
Un an après l’attentat du 14-Juillet à Nice, qui a fait 86 morts, Christian Estrosi poursuit sa quête de « vérité », sans jamais répondre aux questions posées par les nombreux repérages du terroriste les jours précédant son crime, sous l’œil des caméras de vidéosurveillance de la ville. Personne n’avait alors réagi.
Dans leur rapport sur « le désendoctrinement et la réinsertion des djihadistes en France et en Europe », les sénatrices Esther Benbassa et Catherine Trœndlé dénoncent le « business du terrorisme » et les méthodes employées par l’État pour lutter contre le phénomène djihadiste.