Une bonne partie des personnels chargés de la réparation des trains se sont lancés dans des grèves perlées fin octobre, afin d’obtenir une meilleure rémunération. Le mouvement participe à la dégradation du service des transports franciliens, mais la direction de l’entreprise n’est pas très réceptive.
La cour administrative d’appel de Douai a désavoué les magistrats du tribunal administratif de Rouen à propos d’un litige découlant du suicide, en 2016, d’une infirmière salariée du groupe hospitalier du Havre.
Entretien avec Thomas Porcher sur son dernier ouvrage, « Mon dictionnaire d’économie » (Fayard), mais aussi sur la place des économistes hétérodoxes dans le débat public.
La retraite à 65 ans est « une réforme brutale, pas nécessaire », selon l’économiste Michaël Zemmour. Avec Annie Jolivet, spécialiste de l’emploi des seniors, ils décortiquent dans notre émission « À l’air libre » un projet que le gouvernement pourrait imposer début 2023 avec un énième 49-3.
La guerre en Ukraine est toujours en cours mais les entreprises françaises sont déjà à l’affût pour profiter économiquement de la reconstruction du pays. Bien aidées par un gouvernement ukrainien libéral qui leur promet des retours sur investissement mirobolants.
La mobilisation contre les mégabassines reprend jeudi à Orléans, à l’occasion du conseil d’administration de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. De nombreux scientifiques considèrent que ce type de réservoir est une « maladaptation ». Entretien avec l’hydrogéologue Florence Habets.
Alors que les logements étudiants manquent partout en Europe, des milliards d’euros affluent du monde entier pour développer des résidences privées, notamment en France, avec la promesse d’un investissement rentable. En face, le secteur public ne garantit un logement abordable qu’à une infime partie des étudiants. Exemple à Lyon.
Officiellement fermée le 31 mars, la centrale Émile-Huchet a relancé sa production le 28 novembre, avec de forts salaires à la clé pour les anciens salariés, rappelés en urgence. La reprise de cette activité polluante est le symbole du manque d’anticipation du gouvernement.
Un amendement au projet de loi de finances prévoit que les salariés paieront une partie des formations financées par leur CPF. Après avoir annoncé la « révolution » en 2019, l’exécutif s’inquiète désormais de son coût. « C’est en contradiction avec le projet politique macronien ! », s’indigne l’ex-directeur de cabinet de Muriel Pénicaud, qui a mis en place la réforme.
Plus que les délestages tournants, les coupures économiques sont encore plus inquiétantes. Artisans, commerçants, industries, collectivités locales, agriculteurs sont asphyxiés par la hausse vertigineuse des factures d’énergie. Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour demander la sortie de l’actuel marché européen de l’énergie pour sauver l’économie et les ménages, le gouvernement se tait.
Jean-Marie Pernot est un chercheur reconnu sur le syndicalisme. Il a lui-même été militant, jusqu’à diriger une fédération CFDT dans les années 1980. Dans un livre percutant, il appelle les syndicats à sortir de leurs automatismes pour regagner leur puissance. Il exhorte même la CGT et la CFDT à faire alliance.
Les lobbys économiques se font discrets sur le volet « travail » du sulfureux projet de loi Asile et immigration du gouvernement. Ils ne veulent pas entrer dans des débats où il n’y a que des coups à prendre.
Deux ans après la fermeture de l’usine Ford à Blanquefort, sort un documentaire intitulé « Il nous reste la colère » qui raconte, avec humanité et justesse, la lutte infructueuse d’ouvriers attachés à leur usine. Au cinéma depuis le 7 décembre.
Bruno Le Maire a confié au patron de l’institution publique le soin d’assurer son propre intérim. Une décision qui semble déroger au Code monétaire et financier. Plaçant ses fidèles aux postes clés, Emmanuel Macron est aussi un président désinvolte qui laisse se multiplier ces situations d’intérim.
Le tribunal judiciaire de Bobigny a interdit à 16 militants de l’usine PSA de Poissy (Yvelines) de se présenter comme des adhérents du syndicat et d’en utiliser le logo. Premier visé : Jean-Pierre Mercier, figure du syndicat pendant des années, par ailleurs numéro 2 de Lutte ouvrière.
Jamais EDF ne s’était trouvée en situation de ne pas pouvoir fournir de l’électricité sur le territoire. Les « éventuels délestages » confirmés par le gouvernement attestent la casse de ce service public essentiel. Pour répondre à l’urgence, le pouvoir choisit la même méthode qu’au moment du Covid : verticale, autoritaire et bureaucratique.