La politique de Roosevelt a tenté de sortir la première économie du monde du risque de « stagnation séculaire », au prix d’une certaine fuite en avant dans le consumérisme et le productivisme. Avec le retour d’un capitalisme en crise structurelle, il paraît difficile d’appliquer les mêmes méthodes.
La majorité des employés a voté, lundi 9 août, pour la dernière proposition de la direction de l’usine alsacienne de soupes industrielles. Le plan social, qui pourrait être contesté en justice, doit encore être examiné par les services de la préfecture avant de débuter à l’automne.
Dans un ouvrage paru à l’automne 2020 en anglais, l’historien de l’économie Aaron Benanav déconstruit l’idée que les technologies vont rendre le travail obsolète. Mais la réalité qu’il décrit, celle d’un capitalisme à bout de souffle, n’est pas plus réjouissante.
Réforme de l’assurance-chômage ou des retraites, fermeture de lits hospitaliers en pleine pandémie ou alerte sur la santé des jeunes, « À l’air libre » raconte l’autre crise en cours.
Le Conseil constitutionnel a validé la possibilité de suspendre et, in fine, de licencier des salariés en défaut de passe sanitaire. Ce choix du gouvernement d’utiliser la contrainte économique est une nouvelle offensive, inédite mais logique, contre les salariés, où le chantage à l’emploi sert de politique de santé.
Tiraillé entre un centre néolibéral et une gauche qui tente de le rappeler à ses engagements, Joe Biden tente de sauver son plan à 4 000 milliards de dollars, mais sans aucune garantie de succès.
Un audit commandé par les élus du personnel de cette entreprise lyonnaise de 800 salariés documente de nombreux dysfonctionnements. Des errements et des manquements déjà dénoncés depuis 2019 par la médecine du travail et l’inspection du travail.
Une atmosphère de répression, concentrée jusqu’alors sur la société civile et les mouvements politiques, commence à s’étendre sur les groupes du numérique, sur le capitalisme privé, en rupture totale avec le « socialisme à la chinoise » fixé par Deng Xiaoping.
Vie chère, gestion chaotique de services essentiels comme le traitement des déchets : les conséquences contemporaines de l’économie coloniale découlent d’un principe, celui de « l’aliénation », combattu par le psychiatre et révolutionnaire antillais Frantz Fanon. Ultime volet de notre série.
Le gouvernement britannique a commencé la privatisation des établissements pour personnes âgées dans les années 1980. Aujourd’hui, les sociétés privées tiennent 76 % du secteur. En particulier les fonds d’investissement, prêts à tout pour de généreux rendements.
Sols, embouchures de rivières, plages : aux Antilles françaises, tout a été dévasté par le pesticide cancérogène utilisé pour éradiquer un ravageur qui menaçait les bananeraies. L’administration en a autorisé l’épandage, préférant la survie de l’économie de plantation à celle de la population.
Ils ont table ouverte dans les lieux de pouvoir de Paris à Bruxelles, façonnent la politique économique des Dom et sont à la tête d’empires financiers sur tous les océans : les békés et le groupe martiniquais Bernard Hayot ne cessent d’étendre leur emprise.
Le gouvernement se félicite du nombre record d’embauches en CDI au mois de juin. Derrière cette bonne nouvelle se cache une réalité plus effacée : le chômage de longue et très longue durée s’envole. Si la reprise profite aux uns, d’autres s’éloignent toujours plus du retour à l’emploi.
La construction d’un parc éolien « offshore » suscite la colère des associations de défense de l’environnement et des pêcheurs. L’exaspération risque d’être attisée par la culbute financière qu’envisage l’opérateur espagnol, Iberdrola.
Il y a quelques années, à Oslo, une maison de retraite sur trois était gérée par un groupe privé. Aujourd’hui, il ne reste plus que cinq Ehpad à but lucratif dans tout le pays. Des multinationales considèrent désormais la Norvège comme « politiquement difficile » : une no-go zone.
Au cœur des critiques contre « la vie chère », l’octroi de mer est une taxe spécifique aux Dom : elle s’applique sans discontinuer depuis 1670 et vient d’être prolongée jusqu’en 2027 par le Parlement européen. Premier volet de notre série sur les conséquences contemporaines de l’économie coloniale.