Au programme de notre émission quotidienne en accès libre : retour sur nos enquêtes sur le laboratoire P4 de Wuhan, Hong Kong toujours insurgé face à Pékin, la crise de l'emploi qui vient, et notre entretien avec Marie Cau, maire de Tilloy-lez-Marchiennes (Nord)
Le groupe automobile s’apprête à supprimer 15 000 emplois dont 4 600 en France afin d’économiser 2 milliards sur trois ans. Ce programme s’inscrit dans un vaste plan d’ensemble de réduction des coûts, de diminution des capacités, étudié avec Nissan en vue de faire repartir l’Alliance. Mais le partage des rôles entre les deux constructeurs risque d’affaiblir encore Renault, au profit de ses partenaires japonais.
L’Insee publie une étude sur les plus hauts salaires en 2017. Les 0,1 % les mieux payés captent la plus grande part de la masse salariale depuis un demi-siècle. Ceux qui en profitent sont des hommes, parisiens et âgés.
Les prud’hommes ont invalidé le motif économique des licenciements de 832 ex-salariés de l’usine de pneus d’Amiens-Nord, devenue un symbole de la désindustrialisation. La première annonce concernant un plan de licenciement datait de juillet 2007.
Les chiffres d’avril sont cataclysmiques : 209 000 personnes de plus se sont inscrites à Pôle emploi en un mois, et le chômage n'a jamais été aussi haut en France. Désormais, le risque est que les destructions d’emplois conduisent à une crise durable.
Après la sidération initiale, provoquée par l’annonce de l’éventuelle fermeture de l’usine de la Fonderie de Bretagne, la colère monte parmi les salariés de la filiale du groupe Renault, à Caudan, près de Lorient. Depuis lundi, ils refusent de reprendre le travail et tiennent piquet de grève.
Ursula von der Leyen a présenté mercredi un plan de relance qui prévoit une mutualisation d’une partie des dettes, et de nouvelles ressources pour le budget de l’UE. Ses partisans veulent croire à un moment d’intégration historique pour l’Europe. Les négociations s’annoncent dures d’ici au prochain sommet.
Le déconfinement a naturellement engendré une amélioration de la conjoncture en France. Mais le retour à la normale n’est pas à l’ordre du jour et, désormais, le risque est que les destructions d’emplois attendues conduisent à une crise durable.
Par mesure d’économies, la direction du quotidien n’entend pour l’instant pas rétablir les éditions départementales suspendues pendant le confinement, ce qui illustre la gravité de la crise du journal. Les rédactions locales se sont auto-organisées pour dénoncer cette décision.
Des primes à l’achat, des subventions et des aides, des fonds publics pour toute la filière… le grand plan d’avenir pour l’automobile du futur, censé incarner le monde d’après, ressemble furieusement au monde d’avant. La grande mutation proclamée risque de se résumer à une nouvelle prime à la casse.
En décidant de poursuivre l’amortissement de la dette sociale (Sécurité sociale, chômage, vieillesse), le gouvernement choisit la pire des solutions et prépare une inévitable austérité dans ce secteur.
Quels seront les débouchés politiques de la crise sanitaire et du cortège de désastres sociaux à venir ? Entre restauration néolibérale, fuites en avant autoritaires et tentatives écosocialistes, exploration détaillée des futurs possibles de notre destin collectif.
La crise économique qui s’ouvre après la crise sanitaire a un potentiel dévastateur en frappant notamment les services et en redéfinissant de nouvelles règles de fonctionnement du capitalisme. Le coût social s’annonce très élevé.
Le scandale General Electric semble sans fin. Deux jours après le déconfinement, la direction du groupe américain a annoncé le déménagement de toutes les activités de maintenance du site de Belfort vers l’Arabie saoudite et les États-Unis.
Le directeur d’un centre de bus a voulu réserver l’avancement professionnel aux conducteurs jugés les plus productifs. Les salariés étaient classés dans un fichier secret, selon des critères illégaux. Une initiative « en contradiction formelle avec les règles », assure la RATP.
Alors que quelques patrons ont décidé de réduire leurs bonus en cette période de crise, le directeur général de Natixis roule plus que jamais sur l’or. Les résolutions soumises au vote des actionnaires fixent sa rémunération pour 2020 à plus de 1,9 million d’euros.