En 2019, la croissance a ralenti à 1,2 % contre 1,7 % en 2018. Le PIB s'est même contracté sur le dernier trimestre. Un coup dur pour la politique de l'offre menée par l'exécutif.
Camille Peugny, enseignant-chercheur à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, explore le lien entre inégalités et nouveau régime de retraites.
Plein de certitudes, le gouvernement a pensé gagner facilement la bataille de l’opinion avec ses arguments. En réalité, la défaite sur le terrain des idées a été complète. Et pose le problème de l’avenir politique de la réforme.
Partout en France, la mobilisation pour cette neuvième journée nationale de manifestation contre la réforme des retraites est en baisse. Selon le ministère de l’intérieur, seulement 108 000 personnes ont défilé. Une question revient, lancinante : faut-il monter d’un cran dans la radicalité ?
Avant la conférence de financement, les députés ont commencé leurs auditions sur la réforme des retraites, au sein d’une commission spéciale. Dopées par l'avis critique du conseil d'Etat, les oppositions tentent de freiner, voire bloquer le projet de loi, et pointent tous ses écueils. La majorité, elle aussi, réclame des précisions au gouvernement.
Poursuivi pour corruption, Airbus a trouvé un accord pour éteindre les poursuites engagées contre lui par les autorités judiciaires françaises, anglaises et américaines. Le groupe aéronautique a provisionné 3,6 milliards d'euros pour payer l'amende.
Dévoilée le 24 janvier, l’étude d’impact du projet de loi de réforme des retraites ne présente pas la vérité des faits. Elle « oublie » notamment les effets de l’âge pivot, la mesure qui est pourtant au cœur de la réforme.
Le nouveau système des retraites prévoit un ajustement permanent des paramètres en fonction de la situation financière. En cas de crise, ce mécanisme d’austérité permanente pourrait être particulièrement violent.
Depuis deux ans, l’exécutif entretient une stratégie du flou sur une réforme qui va toucher plus de 45 millions de personnes. Comment le nouveau régime se mettra-t-il en place ? Il est demandé aux Français d’accepter la réforme sans connaître précisément ses mécanismes les plus cruciaux.
En dépit des dénégations du gouvernement, le projet de réforme des retraites a bien pour objet de favoriser la capitalisation. Officiellement, c’est pour la bonne cause : assurer le financement de l’économie française. Dans les faits, il s’agit de transférer tous les risques sur les épargnants. Ce qui ne peut que créer un choc de défiance.
Pavlina Tcherneva, une des économistes les plus réputées de la théorie moderne de la monnaie, à l’origine du « Green New Deal » d’AOC, l’élue démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, est venue présenter le 17 janvier ses idées en France devant plusieurs économistes et le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.
L’Élysée a annoncé dimanche la commande de deux paquebots par le deuxième transporteur maritime mondial. Une commande à 2 milliards d’euros pour les chantiers de l’Atlantique. Mais dans les faits, tous les risques sont pris par la puissance publique.
Le creusement des inégalités s’est accentué en 2019, atteignant désormais un niveau insupportable, selon le nouveau rapport d'Oxfam. L’accumulation des richesses entre les mains de milliardaires qui sont essentiellement des hommes se poursuit à un rythme effréné. À l’autre bout de l’échelle, les femmes sont les plus exposées à la pauvreté et à la précarité.
Depuis 20 ans, Carlos Ghosn embauche des anciens des services secrets et ordonne des actions clandestines. En décembre, il s’agissait de se soustraire à la justice d’un État de droit, le Japon. Du temps où il exerçait comme PDG de deux multinationales, c’était pour espionner ses salariés, mais aussi des actionnaires et des membres de son conseil d’administration.
Alors que s’ouvre mardi le sommet de Davos, un collectif d’activistes organisait, vendredi 17 janvier, une déambulation dans les rues de la City, à Londres, pour alerter sur l’impact du Brexit sur la lutte contre les paradis fiscaux et l’accroissement des inégalités. Tous redoutent de voir Londres se transformer en « Singapour-sur-Tamise ».
Les eurodéputés ont adopté, jeudi 16 janvier, une résolution visant les « portes tournantes » entre public et privé. Ils s’engagent, pour deux ans, à ne pas rencontrer Adam Farkas, un ex-régulateur bancaire qui s’apprête à devenir le chef de l’un des plus puissants lobbies financiers de la place.