Dans un discours devant l’Autorité de la concurrence, Édouard Philippe a cité deux fois le père du néolibéralisme, Friedrich von Hayek, et a défendu l'idée de la concurrence comme réponse aux problèmes de pouvoir d’achat. La confirmation qu’il n’y aura pas de « changement de cap » dans la politique économique du gouvernement.
Conséquence de l’affaire Volkswagen, plusieurs grandes métropoles allemandes ferment leur centre-ville aux véhicules diesels. Mais le très puissant lobby politico-industriel réagit.
Bruno Le Maire présentera mercredi 6 mars en conseil des ministres sa taxe nationale sur les géants du numérique. Un impôt minimaliste et peu efficace, dont la fonction pourrait n'être que de dissimuler l'échec des politiques fiscales du gouvernement et des tentatives avortées de taxe européenne.
Pour l’économiste Shoshana Zuboff, auteur de L’Âge du capitalisme de surveillance paru aux États-Unis, le danger que font courir les géants du Web est bien plus grand qu’on ne l’imagine. En siphonnant les données personnelles pour modifier à leur insu les comportements de leurs utilisateurs, ils menacent la démocratie elle-même.
Ascoval, Blanquefort, Renault, Air France-KLM… Le gouvernement a beau gesticuler, il essuie revers sur revers dans les dossiers industriels. Car en matière de politique industrielle, il a opté pour l’impuissance, comme ses prédécesseurs. Résultat de ce laisser-faire : la part de l’industrie dans l’économie est tombée de 25 % à 11 % du PIB entre 1980 et 2017.
Le groupe Total annonce qu’il suspend ses activités offshore en Guyane. Le président de la collectivité territoriale s’est dit déçu de cette décision, motivée par les échecs successifs rencontrés depuis 2012 par Shell et Total sur la zone.
L’agence Kick Partners, créée en 2013 par les actuels dirigeants du Losc et domiciliée au Luxembourg, voulait régner sur le football mondial. Quitte à verser dans le conflit d’intérêts.
Une semaine après l’arrêt des négociations entre les syndicats et le patronat sur les nouvelles règles de l’assurance-chômage, le premier ministre et la ministre du travail ont relancé mardi 26 février la concertation, qui aboutira à l'été. Mais les priorités de l’exécutif sont déjà connues, les perdants du futur système aussi.
Au mépris de toute prudence, l’autorité bancaire européenne, chargée de contrôler et réglementer le monde bancaire, a désigné comme président José Manuel Campa, ancien responsable des affaires réglementaires chez Santander. Un lobbyiste, en d’autres termes. Le monde bancaire poursuit sa « capture » des institutions européennes.
L’Union européenne a décidé de lever le gel des avoirs de l’homme d’affaires Marouane Mabrouk, à la demande des autorités tunisiennes. En cause : l’avenir de la filiale d’Orange en Tunisie. La société civile s’indigne.
À la suite des révélations de Mediapart et de l’EIC, la direction générale de la concurrence de la Commission européenne a ouvert une enquête sur une possible entente en matière de hausse des prix des pièces détachées automobiles, visant le cabinet de conseil Accenture et plusieurs constructeurs automobiles, dont Renault et PSA. Les entreprises concernées démentent formellement.
Le collectif des Économistes atterrés a publié une quarantaine de propositions pour alimenter l’actuel débat citoyen. Explorations de quelques-unes d’entre elles avec Nathalie Coutinet, enseignante-chercheuse à l’Université Paris-13, et Léo Charles, enseignant-chercheur à l’Université Rennes-2.
La séquence de discussion autour des règles de l’assurance-chômage, lancée il y a cinq mois, a capoté. Les syndicats ne veulent pas des économies demandées par le gouvernement sur le dos des chômeurs, et le patronat refuse le « bonus malus » sur les contrats courts voulu par Emmanuel Macron. L’exécutif peut désormais imposer ses choix, mais le fera-t-il ?
Accusé d’avoir instauré « une organisation structurée et ancienne » pour faciliter la fraude fiscale en France, UBS est condamné à payer 3,7 milliards d’euros d’amende et 800 millions de dommages et intérêts à l’État français. La banque suisse a annoncé qu’elle allait faire appel.
Tout est étrange dans le projet de loi portant sur la privatisation du groupe ADP. Le texte est volontairement flou, les règles choisies sont hors norme, la durée de 70 ans de concession sans comparaison. Le gouvernement prévoit même de payer les actionnaires minoritaires pour privatiser et de payer pour reprendre le bien public à la fin de la concession. De quoi soulever nombre de doutes et de soupçons.
Un rapport de la médecine du travail révélé par Mediapart indique qu’en 2017, un quart des « top executives » du groupe français étaient entrés « dans la spirale du burn out ». Ce chiffre alarmant a déclenché plusieurs réponses de la direction, qui assure que la situation est en voie de rétablissement. Mais des hauts cadres critiquent une « gestion des ressources humaines complètement défaillante ».