C’est la plus longue mobilisation d’un secteur peu habitué aux revendications collectives. Une quinzaine de salariés d’Eugen Systems sont en grève pour que leur entreprise respecte les dispositions légales sur leurs salaires. La direction rejette toujours leurs demandes et active ses réseaux.
Alors que le gouvernement vient de rendre public le texte réformant la SNCF, Mediapart a invité sur son plateau chercheur et syndicalistes autour de deux débats : le premier sur le sort réservé au service public ; le second sur les formes que pourraient prendre les mobilisations sociales.
En quatre pages et huit articles, qui ne donnent que des têtes de chapitre, le gouvernement se pique de résoudre tous les problèmes de la SNCF. Le texte, dont l'adoption est prévue par ordonnances, se concentre sur l’ouverture à la concurrence et le statut des cheminots, en oubliant tout le reste.
Le conseil européen des 22 et 23 mars devait marquer le lancement de la réforme de la zone euro. Mais tout est repoussé. Les projets avancés par la France se heurtent à une opposition de plus en plus vive de l’Allemagne et de l’Europe du Nord. Et après les élections en Italie, Macron a perdu un allié de poids.
Gouvernement et majorité s’écharpent sur l’existence d’une éventuelle cagnotte fiscale. Mais cette polémique cache mal l’inconséquence des choix budgétaires du gouvernement.
Des manipulations comptables massives, un lanceur d’alerte, la déchéance du premier groupe de négoce d’Asie, 5 milliards de dollars de pertes. Noble Group, une nouvelle affaire Enron : soit la même scène de crime, mais en toute impunité.
Selon l’inspection du travail et l’Urssaf, la plateforme de livraison de repas à domicile n’emploie pas de vrais indépendants, et devrait traiter ses livreurs comme des salariés classiques. Le parquet est saisi à Paris et à Nantes. Le danger est réel pour cet emblème d’une société « ubérisée », pour l’instant couvert par la justice.
Le PDG du Crédit mutuel Arkéa poursuit son hallucinante guerre de sécession, avec une initiative incongrue : tous les salariés de la banque sont priés de venir manifester à Paris le 5 avril, tous frais payés, et sans perte de salaire. Une manif quasi obligatoire qui soulève bien des questions.
Et si le véritable privilège des cheminots était de faire un travail qui a encore un sens ? C'est en tout cas le parti pris par Usul qui, avant de se retrouver à faire l'éditorialiste de seconde zone sur Internet, avait sérieusement envisagé de s'enrôler à la SCNF. Il s'agit après tout d'une mission de service public, l'une des dernières qu'assure encore un tant soit peu « l'État-stratège ».
Le groupe SoLocal, qui détient le célèbre annuaire, a annoncé qu’il allait supprimer 1 000 postes sur 4 400. Une saignée officiellement justifiée par la transition vers le numérique. Mais les salariés dénoncent une supercherie : le plan vise surtout à satisfaire les attentes financières des actionnaires.
L’État a depuis des années imposé la politique hors de prix du tout TGV, au détriment du reste du réseau ferroviaire. Aujourd’hui, SNCF Réseau, chargé des infrastructures ferroviaires, croule sous près de 50 milliards d’euros de dettes. Il suffirait de presque rien pour que l’État soit obligé de reprendre cette dette.
Alors qu’il a signé jeudi 8 mars le texte instaurant les taxes sur les importations d’acier et d’aluminium – qui entreront en vigueur dans 15 jours –, le président américain attise la crainte d’une guerre commerciale. Mais ses capacités d’action sont en réalité limitées.
À l’occasion de la journée du droit des femmes, ce 8 mars, de nombreuses manifestations, et une grève, sont organisées pour dénoncer les discriminations et les violences faites aux femmes dans le cadre professionnel.
La première grande privatisation du quinquennat pourrait être celle d’Aéroports de Paris. Une opération contestable, compte tenu des conséquences économiques, sociales, ou environnementales que pourrait avoir la cession au privé d’une entreprise appartenant à la nation.
Réagissant aux informations de Mediapart, la direction de la Banque de France cherche à justifier le maintien pendant trois ans des rémunérations du gouverneur et du sous-gouverneur en cas de départ à la retraite.
Les partenaires sociaux ont abouti à de fragiles accords sur deux chantiers majeurs, l’assurance-chômage et la formation professionnelle. Pour le premier dossier, le président et son gouvernement se sont résolus à suivre les propositions, loin d’être radicales, des syndicats et du patronat. Mais sur le second, l’exécutif s’assoit sur les propositions péniblement négociées.