Les sous-traitantes du groupe Accor demandent toujours à être employées directement par le géant de l’hôtellerie, ou a minima de bénéficier des mêmes conditions que des salariées classiques. Malgré une première défaite aux prud’hommes, elles attaquent à nouveau.
Jean-Pascal Tricoire ne perçoit que 30 % de sa rémunération en France. Le solde lui est versé par des entités américaine et asiatique du groupe. En contrepartie de la suppression de l’ISF, Emmanuel Macron avait pourtant fixé cette obligation : « Le dirigeant d’une entreprise française doit payer ses impôts en France. »
Malgré l’opposition des salariés et les exigences astronomiques de la Commission européenne, le gouvernement aimerait passer au plus vite la « réforme » d’EDF. Ce plan ne répond à aucun des problèmes de l’entreprise et du pays. Pourquoi tant d’insistance ?
Lundi, la secrétaire au Trésor étasunienne Janet Yellen a annoncé qu’elle souhaitait mettre fin à la concurrence fiscale grâce à un taux minimum d’imposition mondial. C’est un changement de logique majeur qui mettrait à mal certains paradis fiscaux et beaucoup d’idées très ancrées dans les milieux économiques.
De la suppression de l’impôt sur la fortune au début du quinquennat jusqu’à la réforme de l’assurance-chômage aujourd’hui au détriment des plus pauvres, le président n’a pas changé de politique, même au plus fort de la crise sanitaire. C'est celle de l’égoïsme de classe et de la guerre sociale.
Après son revers devant le Conseil d’État, le gouvernement a dû ajuster sa réforme. Mais elle continue de pénaliser des personnes ayant été en activité partielle ou en congé maternité. Et d’autres inégalités de traitement subsistent, selon le sociologue Mathieu Grégoire.
Le groupe Lubrizol a publié ses comptes 2019. On y découvre, de manière concrète, l’impact de l’incendie sur la santé financière de la multinationale et les sommes qu’elle a provisionnées pour faire face aux conséquences du sinistre. Malgré tout, ses profits se chiffrent toujours en dizaines de millions d’euros.
Entretien avec Frédéric Lordon, économiste et philosophe, à l’occasion de la sortie de son ouvrage Figures du communisme. Une réflexion autour de la fermeture de l’espace social-démocrate, de sa vision du communisme et de la convergence des luttes.
En présentant un plan d’investissement ambitieux, le président des États-Unis entend promouvoir une nouvelle social-démocratie en rupture avec la révolution reaganienne du début des années 1980. Mais les obstacles seront nombreux et cette rupture est encore incomplète et, surtout, rien ne dit qu’elle sera efficace.
La faillite du fonds Archegos a mis le monde financier en ébullition. Des banques font face à des pertes qui se chiffrent en milliards. Cette nouvelle débâcle illustre l’opacité des hedge funds, adeptes des produits dérivés. La finance est toujours hors contrôle.
Le 16 mars, la cour a écarté l’application du barème, mesure phare des ordonnances qui ont réformé le droit du travail à l’automne 2017. Mais la controverse juridique est encore loin d’être éteinte.
Deux dossiers sensibles mettent l'exécutif au pied du mur: celui de Peters Surgical, une PME qui produit du matériel utile contre le Covid-19 et où des personnels protégés sont menacés ; et celui de Lapeyre, que Saint-Gobain veut céder à un fonds d’investissement controversé.
En trente ans de carrière chez le brasseur alsacien, Rabah a signé plus de 160 contrats de mission en intérim et 16 CDD sans jamais obtenir le CDI tant espéré. À 61 ans, il porte l’affaire devant le conseil de prud’hommes. Son avocate dénonce une discrimination à l’embauche.
Deux chercheurs soulignent, dans une note récente, que les propositions du gouvernement sur la dette publique sont des moyens classiques d’imposer un récit conservateur face à une réalité qui lui échappe. Mais quelle réponse apporter à l’hégémonie d’un tel récit ?
Le fonds d’investissement allemand Aurelius est accusé par les salariés de se servir dans les caisses. Et d’accélérer la chute de la filiale française du spécialiste des fournitures de bureau, dont le repreneur pourrait être désigné mi-avril. 1 500 emplois sont en jeu.
L’ex-médiateur du crédit, René Ricol, doit rendre un avis d’ici mi-avril sur le projet de réforme de la justice commerciale. Craignant que le conciliateur ne cherche à moraliser les procédures, les administrateurs judiciaires des plus gros cabinets manifestent de la nervosité.