Responsable de la partie plantation du groupe, Hubert Fabri est poursuivi par la justice belge pour évasion fiscale, blanchiment et faux. Le procès doit s’ouvrir en novembre. Une deuxième enquête est ouverte pour faits de corruption.
Si les années folles des taux d'intérêt zéro ou négatifs durent encore une décennie, ce sera la faute aux gouvernements qui ne réforment pas. Dixit Mario Draghi, au Forum annuel de la BCE à Sintra (Portugal).
Le président d'Aéroports de Paris, Augustin de Romanet, devrait être renvoyé devant la Cour de discipline budgétaire dans l'affaire de la Cité du cinéma. Du temps où il était directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, il s'était fortement impliqué dans le projet mirifique à Saint-Denis conçu par le producteur et réalisateur Luc Besson.
C’est une annonce historique : le groupe Crédit agricole dit ne plus vouloir financer les projets de mines de charbon au nom de la lutte contre le dérèglement climatique. Mais il ne renonce pas aux énergies fossiles.
Lors de l'assemblée générale de la compagnie aérienne, deux salariés de Flying Food, dont Air France est client et associé, ont interpellé les actionnaires. Après avoir fait la sourde oreille, la direction a promis de faire pression sur la société américaine.
8000 manifestants ont dénoncé jeudi le projet de réorganisation du temps de travail dans les hôpitaux de Paris, voulu par le directeur général Martin Hirsch. Les syndicats revendiquent 50 % de grévistes et sont en position de force pour faire reculer la direction.
Un rapport de l’organisation s’alarme du niveau sans précédent des inégalités. 40 % des populations des pays occidentaux ont été tenues à l’écart de la croissance économique, au cours des dernières décennies. « Ces inégalités nuisent aussi à la croissance », assure l’OCDE, qui milite pour la fin du laisser-faire des gouvernements, en utilisant notamment l’arme fiscale.
À six mois de la Cop 21, le sommet mondial sur le climat, le monde des entreprises s’offre, à partir de ce mercredi 20 mai, trois jours de forums à l’Unesco pour promouvoir sa vision de l’action contre le dérèglement climatique : du business, encore du business et un peu de climat.
Déjouant les pronostics, les députés européens ont fait passer mercredi un texte contraignant qui vise à bannir de l’espace européen les minerais issus de zones de conflits. Ce vote n’est que le premier obstacle institutionnel d’un texte qui garde beaucoup d’ennemis.
Prise de court par le témoignage de la principale enquêtrice de l’affaire Kerviel, la Société générale tente désormais d’en minimiser la portée et de décrédibiliser le témoin. Pour la banque, l’affaire Kerviel, c'est du passé, et elle en a tiré toutes les leçons. Mais a-t-elle vraiment changé ?
Dès mars 2008, Bercy avait accordé une ristourne de 1,7 milliard d’euros à la banque en raison des pertes attribuées à Jérôme Kerviel. Le cabinet du ministre des finances Michel Sapin indique aujourd'hui à Mediapart qu’il pourrait « reconsidérer le traitement fiscal » de la banque si la justice établit que ses dirigeants lui ont fait courir un « risque manifestement excessif ».
Ils sont députés ou sénateurs, membres du PS, du PCF, de l'UDI ou de l'UMP. Tous demandent que le scandale Société générale/Kerviel soit revisité de fond en comble, après les récentes révélations de Mediapart. Par une révision du procès; par une commission d'enquête parlementaire; par de nouvelles enquêtes judiciaires. Entretiens avec Charles de Courson (UDI), Yann Galut (PS), Georges Fenech (UMP) et Éric Bocquet (PCF).
La totalité des centrales à charbon gérées par EDF et Engie, ex-GDF-Suez, dans le monde émet l’équivalent de la moitié des émissions de la France, selon un rapport choc des Amis de la terre et d’Oxfam.
Pour Mélenchon, aucun doute : l'affaire Kerviel « est le symbole de la collusion entre l'oligarchie politique et l'oligarchie financière ». Le sénateur communiste Éric Bocquet appelle l’État à « se pencher à nouveau sur la ristourne fiscale accordée à la Société générale ».
Le député UDI, secrétaire de la commission des finances de l’Assemblée nationale, travaillait à Bercy dans les années 1980, où il a côtoyé Daniel Bouton, dirigeant de la Société générale lorsque l’affaire Kerviel a éclaté. Il ne croit pas qu’un trader puisse agir sans l’aval de sa direction.
Le trader n’a été que l’alibi de sa banque. Tel est le sens de nos nouvelles révélations sur l’affaire Jérôme Kerviel, mettant en évidence l’instrumentalisation de l’enquête judiciaire par la Société générale, afin d’échapper à ses propres responsabilités. Ces éléments nouveaux, qui s’ajoutent à d’autres, légitiment la révision d’un procès dont la vérité a été la première victime.