Dans l’archipel, le dialogue social n’existe pas, ou presque. Les grèves dures demeurent un moyen d’action fréquemment utilisé par les syndicats pour faire respecter le Code du travail, loin d’être toujours appliqué par les employeurs. Mais cette culture du conflit se nourrit aussi du poids de l’histoire.
Une dizaine de micro-entrepreneurs travaillant pour le site de commerce en ligne de bricolage vont demander la requalification de leur situation en contrat de travail. Ils estiment avoir été soumis au contrôle direct de l’entreprise, comme des salariés classiques, et dénoncent de nombreux abus.
Le président du Sénat a mis en demeure un représentant d’intérêts, Phyteis, pour avoir manqué à son devoir de probité en faisant valoir un chantage à l’emploi mensonger. C’est la première fois que cette procédure est mise en œuvre au Parlement. Nous republions notre enquête dans laquelle nous révélions ce stratagème fallacieux.
Gabriel Zucman, économiste français spécialiste de l’évasion fiscale, vient de se voir décerner la médaille Clark. Dans un récent entretien à Mediapart, il expliquait les ressorts de la sous-taxation des grandes fortunes en France, et donnait des pistes pour corriger les inégalités qui en découlent.
L’abaissement de la note française par Fitch constitue un avertissement pour le gouvernement. Il formalise les doutes et les inquiétudes de ce monde financier à l’égard d’un président qui désormais crée incertitude et instabilité.
Deux jours après la diffusion d’un reportage sur l’incinérateur de Strasbourg, Michaël Flores-Longo a été convoqué pour un entretien préalable au licenciement, puis licencié. Le groupe Séché nie tout lien avec les propos tenus par l’ancien pontier face aux journalistes de France 2.
Géant du nettoyage, ISS Propreté fait l’objet d’une plainte pour « corruption » et « discrimination syndicale ». Des élus CFDT et CGT auraient touché des salaires anormalement élevés en détournant le droit du travail. Et en fermant les yeux, pour certains, sur les conditions de travail de leurs collègues.
Le gouvernement de Viktor Orbán déroule le tapis rouge aux entreprises chinoises et sud-coréennes afin de maintenir dans le pays l’industrie automobile allemande. Mais cette stratégie rencontre des résistances locales.
Les manifestants se sont retrouvés en masse pour cette Journée internationale des travailleurs et des travailleuses, où les syndicats ont affiché leur unité pour la première fois depuis 2009. S’ils ne savent pas comment arracher la victoire contre la réforme des retraites, ils sont encore des centaines de milliers à tenter de le faire.
En ce 1er-Mai, l’autrice Diaty Diallo estime, dans un texte pour Mediapart, que malgré la bataille « perdue » contre la réforme des retraites, « on a récupéré une chose en chemin : un nouveau degré d’intensité et d’urgence dans la manière dont on veut prendre soin de ce monde et de ce qui y vit ».
Pour les travailleurs et travailleuses mais, surtout, contre la réforme des retraites. Ce 1er-Mai s’annonce colossal à l’appel d’une intersyndicale unie. En trois mois, le mouvement social a permis à ses artisans de tisser des liens, parfois hors des sentiers syndicaux, pour maintenir la lutte et en construire de nouvelles, partout en France.
L’entreprise 2theloo, gestionnaire des toilettes publiques dans les plus grandes gares de France, multiplie les entorses au Code du travail et boucle ses comptes de manière acrobatique. La SNCF, liée par un contrat jusqu’à fin 2026, avoue son impuissance.
Repris à l’hôpital voisin, en 2021, par Groupe SOS Seniors, la maison de retraite traverse une crise interne sans précédent. Turn-over, nouveaux protocoles imposés et surveillance du personnel sont dénoncés par de nombreuses soignantes qui reprochent au groupe son management brutal.
Le sort réservé aux épargnants les plus modestes résume à lui seul la politique antisociale d’Emmanuel Macron : des milliards sont détournés au profit des banques, grâce à des tours de passe-passe autour du mécanisme légal d’indexation. Un nouveau coup fourré se prépare pour l’été.
Go Sport va finalement être repris par son concurrent Intersport, qui s’est engagé à conserver 90 % des emplois. Un moindre mal quand on sait que Go Sport était il y a peu au bord de la faillite, plombé par la gestion financière douteuse de son ancien actionnaire, l’homme d’affaires Michel Ohayon.