Ce soir, un invité face à la rédaction de Mediapart : Fabien Roussel, candidat du Parti communiste français à la présidentielle. Et le reportage de Sarah Brethes et Nassim Gomri auprès de proches des personnes disparues lors du naufrage au large de Calais.
Douze jours après le naufrage mortel au large de Calais, le tribunal de Boulogne-sur-Mer jugeait lundi un autre dossier emblématique. Pour avoir participé à l’organisation de traversées, trois hommes ont écopé d’un an à quatre ans de prison ferme, trahis par leurs téléphones et des vidéos diffusées sur TikTok.
Le désespoir des oubliées du Covid-19, ces Françaises souffrant de symptômes prolongés, les pousse à franchir la frontière pour tester des thérapies très coûteuses et hasardeuses. Dans l’impasse, Frédérique, 46 ans, a même opté pour le suicide assisté en Suisse, selon les informations de Mediapart.
À la suite des révélations de Mediapart sur Avenir lycéen, Jean-Michel Blanquer avait sollicité une mission d’inspection sur les subventions aux associations lycéennes. Le rapport est assassin pour plusieurs associations, dont Avenir lycéen, mais aussi pour la gestion des crédits par le ministère.
Au lendemain de l’agression de journalistes et de militants antiracistes au meeting d’Éric Zemmour, les rares condamnations politiques ont brillé par leur mollesse et leur relativisme. Au pouvoir comme dans l’opposition, certains ne luttent plus contre l’extrême droite : ils composent avec elle.
Une soixantaine d’interpellations, et beaucoup de remises en liberté sans poursuites : c’est le bilan de la manifestation antifasciste à Villepinte, durement réprimée pendant le premier meeting d’Éric Zemmour. Militants, avocats et journalistes font état d’un zèle policier inquiétant.
Le groupuscule « Zouaves Paris » a revendiqué lundi, dans une vidéo, les violences commises à l’égard de militants antiracistes lors du meeting d’Éric Zemmour à Villepinte. Des responsables de la sécurité ont remercié les auteurs des agressions. Mardi, le candidat a « condamné toutes les violences », tout en qualifiant les militants de SOS Racisme de « provocateurs » et « chiens truffiers des subventions ».
Alors que les élections étudiantes commencent lundi 6 décembre, une actualité est passée sous le radar. Le ministère de l’enseignement supérieur a reçu, le 23 novembre, syndicats étudiants et enseignants pour les informer de la réforme des admissions en master.
Émaillé de violences, le premier meeting de campagne d’Éric Zemmour lui a permis de se poser en cible de la « meute » médiatique. Le candidat de l’ultradroite utilise la victimisation et des méthodes d’agit-prop qui ont déjà égaré les médias états-uniens lorsque Donald Trump a émergé. Il est urgent que les médias français prennent la mesure du piège immense auquel ils sont confrontés.
Ce soir, retour sur le meeting d’Éric Zemmour à Villepinte avec notre reportage et notre invitée, Sylia, militante de SOS Racisme. De la violence dehors, de la violence dedans, et de nouvelles preuves que le candidat de l’extrême droite est bien, aussi, le candidat de l’ultradroite. Retour également sur les enquêtes « Congo hold-up » avec nos journalistes, Justine Brabant et Yann Philippin.
Le 12 octobre dernier, trois migrants algériens sont morts fauchés par un TER à Ciboure, à 500 mètres de la gare de Saint-Jean-de-Luz. Dans un état critique, Salim*, le seul rescapé, a été pris en charge à l’hôpital de Bayonne, où il est toujours hospitalisé. Selon les informations de Mediapart, il porte plainte contre X ce lundi 6 décembre, aux côtés de proches des victimes et de plusieurs associations.
Les Marcheurs tâchent de se montrer rassemblés, confiants de leur avenir. Si la présidentielle s’annonce gagnable, les législatives semblent les inquiéter davantage, et c’est paradoxalement un échec à ces élections qui pourrait sceller le sort des Républicains.
Éric Zemmour a tenu le premier meeting de sa campagne présidentielle dans un département qui représente tout ce qu’il déteste. Cibles quotidiennes des injures du candidat d’extrême droite, des citoyens de Villepinte et des alentours témoignent.
À Villepinte comme à Paris, des antifascistes se sont mobilisés pour ne pas laisser le premier meeting du candidat d’extrême droite se tenir dans l’indifférence. Dans la salle, plus de 10 000 personnes s’étaient réunies pour l’entendre dérouler ses antiennes haineuses, dans une ambiance violente.
Lors de son premier meeting parisien, le candidat insoumis à la présidentielle s’est posé comme le pôle de résistance à la droite et à l’extrême droite. Il a aussi montré sa capacité de rassemblement en s’affichant aux côtés de nombreuses personnalités de gauche.
Les hospitaliers ont, une fois encore, tenté d’alerter sur les fermetures de lits, de services d’urgence, la dégradation continue des conditions de travail, leur épuisement et la qualité des soins menacée. Mais leurs manifestations, partout en France samedi, sont restées clairsemées.