Pour le sociologue Vincent-Arnaud Chappe, spécialiste des discriminations dans le monde du travail, les moments de crise, comme la mort de Nahel, favorisent l’expression de propos racistes, y compris dans des espaces « sanctuarisés » comme les entreprises.
Dans les entreprises, ces derniers jours, une parole raciste s’est libérée. Pour les travailleurs qui ont répondu à l’appel à témoignages de Mediapart, c’est « un enfer » difficile à vivre et une prise de conscience parfois douloureuse des opinions des collègues.
« La langue française va très bien, merci », a lancé le collectif des Linguistes atterrées, en mai dernier, dans un essai percutant. Après une énième polémique sur le niveau en orthographe au bac, Mediapart s’est entretenu avec l’un des signataires, le Belge Arnaud Hoedt, autour de la passion française pour un simple « code graphique ».
Comment cheminent les informations sur les atteintes à la laïcité à l’école, une fois transmises par les chefs d’établissement ? À Brest, moins de 24 heures ont été nécessaires pour qu’un incident mineur avec un lycéen musulman, dispensé d’intervenir en stage dans une église, arrive aux oreilles du renseignement territorial.
Bruxelles a fait de la lutte contre les nouvelles armes russes une priorité. Du côté des industriels, la bataille fait rage pour bénéficier des financements mis sur la table. Pour récupérer le marché des dispositifs anti-missiles hypersoniques, la France est accusée de mauvaises manières.
Après la course-poursuite qui s’est soldée par un grave accident en avril, les policiers ont d’abord nié tout contact avec le scooter. Face aux témoignages concordants et au revirement d’une collègue, le conducteur reconnaît finalement un choc involontaire, d’après les éléments de l’enquête consultés par Mediapart et StreetPress.
Le Sénat a voté définitivement jeudi le texte qui fixe le budget et les objectifs de l’armée française pour la période 2024-2030. Il prévoit une hausse budgétaire importante et acte certaines évolutions controversées, dont le recours généralisé aux drones armés.
La municipalité de Seine-Saint-Denis a décidé de priver ses habitants de la plage urbaine qui devait ouvrir ses portes le 15 juillet. Objectif : sanctionner les enfants et les familles des quartiers défavorisés après les dégradations commises en réaction à la mort de Nahel.
Après la révolte des quartiers, le chef de l’État a souhaité déléguer aux élus locaux l’attribution des logements sociaux. Un demi-tour sur le chemin de la mixité sociale : depuis des années, de nombreux maires se servent du levier locatif comme d’un instrument de clientélisme et de maintien de l’entre-soi.
Enquête sur les experts de l’ONU sur le Yémen, instrumentalisation de personnalités opposées au Qatar, tentatives de renseignement et d’influence jusqu’à l’Élysée : les courriels d’un agent secret émirati révèlent les coups tordus d’Abou Dhabi.
Déjà exclue du groupe EELV après des révélations de Mediapart, la sénatrice est aujourd’hui visée par des mains courantes d’une nouvelle collaboratrice, qui a aussi saisi la cellule anti-harcèlement du Sénat. Mercredi, le Bureau de l’institution a estimé que les faits n’étaient pas établis. Un cabinet indépendant a pourtant rendu des conclusions accablantes, consultées par Mediapart.
Cinq policiers d’une compagnie de Saint-Denis, la CSI 93, ont été renvoyés devant la cour criminelle de Bobigny pour avoir, lors de son interpellation, tabassé un jeune et avoir occulté ces violences en rédigeant de faux procès-verbaux. Un crime passible de 15 ans d’emprisonnement. « Une décision courageuse qui devrait être la règle », commente l’avocat de la victime, Me Yassine Bouzrou.
À la différence de ses homologues européens, Paris n’a pas réagi aux révélations sur les opérations d’ingérence des Émirats arabes unis. Même silence du côté des directions d’Europe 1, « Valeurs actuelles » et du « Point » concernant les liens de journalistes avec les barbouzes d’Abou Dhabi.
Le groupe Reliance, soupçonné d’avoir été imposé par le premier ministre indien comme bénéficiaire du contrat des Rafale en 2015, aujourd’hui au centre d’une affaire judiciaire, a bénéficié au même moment d’une intervention politique dans son contentieux fiscal en France. Le tout à la suite d’un courrier adressé par son patron aux ministres de l’époque : Michel Sapin et Emmanuel Macron.
Une militante et un photographe ont été mis en examen mardi 11 juillet pour « association de malfaiteurs », « dégradations en bande organisée », et « destruction d’engins de chantier » dans l’enquête sur l’action contre le site du cimentier Lafarge à Bouc-Bel-Air.
S’appuyant sur des révélations apportées par la presse, dont Mediapart, le comité d’éthique de la FFT retient des griefs graves contre la direction de la fédération, et notamment son président, Gilles Moretton. De nombreux conflits d’intérêts sont pointés.