Depuis le maintien du premier tour des élections municipales, l’inquiétude, la colère, mais aussi la culpabilité, ont gagné certaines équipes de campagne qui craignent d’avoir participé à une élection « criminelle ».
Les travailleurs funéraires exercent désormais avec d’infinies précautions, dans l’angoisse. Les curés, eux, s’interrogent sur le sens de cérémonies réduites à peau de chagrin.
Au programme : le scandale du manque de masques et de tests, la menace du coronavirus dans les camps de réfugiés syriens, et le témoignage de soignants en première ligne dans les hôpitaux et les Ehpad.
La loi instaurant un « état d’urgence sanitaire » a été adoptée dimanche. L’exécutif dispose de pouvoirs exceptionnels pour imposer des mesures de lutte contre l’épidémie de Covid-19. L’opposition s’inquiète des failles démocratiques du texte.
La crise sanitaire a obligé l’établissement à réorganiser, dans l’urgence, ses services et missions. Pendant plusieurs jours, informations contradictoires et parcellaires ont déboussolé les agents et leur hiérarchie. La fermeture des agences au public a finalement été ordonnée lundi.
Mediapart révèle l’existence, au sein de la cour administrative d’appel de Marseille, d’un « pôle » sans magistrat chargé d’écarter discrètement une grande partie des recours déposés par des justiciables étrangers.
Mediapart consacre une série au centre de rétention de Marseille, où la France place des sans-papiers qu’elle veut expulser. Dans notre troisième épisode : les étrangers contestant leur sort ont droit, bien souvent, à une justice d’abattage.
La loi sur l’état d’urgence sanitaire va renforcer la capacité de la fonction publique à réquisitionner des agents. En attendant, chaque administration bricole, en fonction de l’urgence pour garantir « la permanence de l’État ». Le droit de retrait, surtout à l’hôpital, paraît inenvisageable, malgré le risque de contagion, faute d’équipement adéquat.
Le maire fraîchement élu doit patienter pour s’installer dans le fauteuil. Les pêcheurs remisent leurs bateaux, le cours du poisson s’effondre. Le voisin anglais, “brexiter” confiné en Europe, prédit que « ça va être pire que le krach de 2008… ». L’infirmière ravitaille les personnes âgées. Une semaine de la vie d’une petite commune du Pas-de-Calais, à l’heure du confinement.
De nombreux salariés du secteur bancaire estiment que leurs dirigeants privilégient les enjeux économiques au détriment des impératifs sanitaires. À l’autre bout de la chaîne, des clients dénoncent les pratiques « abusives » de leur banque face à la crise.
École, assistance aux personnes âgées, aux plus démunis, maintien des services publics essentiels… Face à la crise du coronavirus, les maires sont en première ligne pour répondre à leur population confinée, parfois démunie et angoissée.
Au bout d’une semaine de confinement, les assistantes maternelles connaissent enfin leur sort. Selon le ministère de la santé, elles doivent continuer de travailler et accueillir les enfants dont elles ont la garde. Des directives qui mettent le feu aux poudres dans une profession oubliée des discours gouvernementaux.
Le ministère des armées compte à ce jour « plusieurs dizaines » de cas de contamination parmi ses employés. Afin de freiner l’épidémie, Balard assure appliquer « très rigoureusement » en interne les recommandations. Des témoignages indiquent le contraire.
Le laboratoire hollandais qui a fourni les produits nécessaires à l’Institut Pasteur et aux hôpitaux français n’est pour l’heure plus en mesure de livrer la France pour le moment, selon nos informations. À l’instar de l’OMS, des scientifiques français réclament une politique massive de dépistage. « La France doit se préparer à faire évoluer rapidement sa stratégie de dépistage », a déclaré, samedi 21 mars, le ministre de la santé.
Le pouvoir a classé la distribution de la presse dans « les établissements indispensables à la vie de la Nation ». Pourtant, presque tous les points de vente sont en passe de fermer, entraînant une crise gravissime pour tous les titres qui ne se sont pas encore convertis au numérique.
Les intérimaires sont nombreux à être encore au travail, parfois pour remplacer des salariés rentrés chez eux, notamment dans les plateformes logistiques. Laëtitia Gomez, à la CGT, s’inquiète des nombreux abus qui commencent à émerger.