Plus de 100 000 personnes ont défilé, dimanche 12 novembre, contre l’antisémitisme, à Paris, selon la préfecture de police. Quelques heures plus tôt, le dépôt par des députés insoumis de gerbes en hommage aux victimes du Vél’ d’Hiv’ a été perturbé par des opposants.
Le député du Val-de-Marne Frédéric Descrozaille (Renaissance) est le chef de file des parlementaires voulant restaurer une enveloppe discrétionnaire à chaque élu, alors que cette réserve avait été supprimée en 2017 après l’affaire Fillon. Mediapart a découvert qu’il a dévoyé une autre enveloppe, celle censée couvrir ses frais, en 2021.
Érigé en élu exemplaire pendant des années, le vice-président du RN voit la gestion de sa ville sévèrement mise en cause dans un livre, « Les Rapaces ». S’il annonce une plainte en « diffamation », les dirigeants du parti, eux, n’ont pas réagi sur le fond de l’enquête, qui évoque notamment des atteintes à la probité.
Après l’affaire des étoiles de David tagués en région parisienne, trois experts décryptent pour Mediapart ce qui est un moyen très classique de propagande russe depuis près d’un siècle : attiser l’antisémitisme au sein de la population d’un pays ciblé.
L’un est un célèbre avocat. L’autre, un militant. Tous deux sont juifs et de gauche. Arié Alimi et Jonas Pardo vont marcher, ce dimanche 12 novembre, contre l’antisémitisme à Paris. Dans un entretien croisé à Mediapart, ils sondent les racines de ce fléau, expliquent les enjeux démocratiquement vitaux de le combattre et s’attaquent aux aveuglements et dénis coupables de certains dans leur propre camp politique.
Trois personnes ont été légèrement blessées, samedi 11 novembre, dans la soirée, à Lyon, lorsque des militants d’ultradroite ont tenté de s’introduire par la force dans une conférence sur la Palestine. Un militant d’ultradroite a été interpellé.
Depuis l’offensive d’Israël sur Gaza, les manifestations de soutien à la cause palestinienne ont réuni de nombreux jeunes. Héritant d’un cadre militant structuré depuis la fin des années 1960, ils reformulent les raisons de leur engagement avec leurs propres concepts, marqués par les discours post-coloniaux et antiracistes.
Le village de Gentioux-Pigerolles, dans la Creuse, commémore début novembre le centenaire de son monument aux morts de 1914-18, connu dans toute la France et au-delà pour son message pacifiste « Maudite soit la guerre » et sa statue d’un orphelin tendant un poing rageur. Longtemps honni par l’État, l’ouvrage continue un siècle après son érection de porter la voix de l’insoumission.
Il y a celles et ceux qui manifesteront dimanche à l’appel des présidents de l’Assemblée et du Sénat, pour ne pas laisser la place à la droite et au RN. Celles et ceux qui n’iront pas, refusant d’offrir une « virginité » au parti de Marine Le Pen. Et tous les indécis, pour qui choisir se révèle douloureux.
Les dirigeants et députés du RN répètent que le parti et son fondateur ne sont pas antisémites. L’histoire du mouvement montre pourtant l’inverse. Et Jean-Marie Le Pen a, au fil des années, multiplié les déclarations antisémites et négationnistes. Pour Marine Le Pen, ce rappel des faits est « une manipulation politique ».
Devant la Cour de justice de la République, l’ancien premier ministre a assuré vendredi 10 novembre avoir agi en son âme et conscience dans la gestion des conflits d’intérêts de son garde des Sceaux, et des enquêtes déclenchées sur le parquet national financier.
L’homme a été renvoyé manu militari vers son pays d’origine le jour où le juge a décidé de sa libération, jeudi 2 novembre. Le cas s’inscrit dans la folle dynamique de Gérald Darmanin sur les expulsions. Une avocate dénonce une « grave atteinte au droit ».
Depuis le massacre terroriste du Hamas, les actes antisémites explosent et certains Français juifs tentent d’invisibiliser leur judéité. Tous dénoncent un isolement qui ne fait que renforcer l’angoisse.
L’ancien procureur général a expliqué jeudi à la Cour de justice de la République que le cabinet du ministre de la justice Dupond-Moretti avait essayé de le piéger pour créer une « affaire dans l’affaire ».
Malgré l’annulation de la dissolution des Soulèvements de la Terre, le juriste Nicolas Hervieu s’inquiète des arguments avancés par le Conseil d’État dans les quatre décisions rendues en même temps. En réalité, « l’administration, par cette décision, pourrait avoir plus de latitude pour agir contre des associations écologistes ».
Si le mouvement écologiste, dans le viseur du gouvernement, a été sauvé par la justice administrative jeudi 9 novembre, celle-ci a confirmé la dissolution de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie, du Groupe antifasciste Lyon et environs et de l’Alvarium.