À Jussieu et à Tolbiac, deux des plus grandes universités parisiennes, des blocus étudiants ont été violemment cassés par les agents de sécurité, parfois avec le concours de la police. Des étudiants ont été bousculés, attrapés par le cou, des téléphones confisqués. Des bloqueurs affirment avoir été fichés et menacés par l’université. Mediapart retrace leur récit. Le directeur du centre Tolbiac a déposé plainte de son côté.
La revalorisation du salaire des enseignants, annoncée par Emmanuel Macron lui-même jeudi 20 avril, « entre 100 et 230 euros » net mensuels, ne satisfait qu’à moitié les enseignants. Ils craignent un accroissement de leur charge de travail et une nouvelle forme de mise en concurrence, entre collègues et établissements.
Qu’elles soient mobilisées contre le racisme, la pauvreté ou pour l’écologie, les associations sont en ébullition depuis que l’exécutif s’est attaqué à la Ligue des droits de l’homme. Les restrictions aux libertés, en réalité, s’aggravent en coulisses depuis la loi « séparatisme ». Huit organisations confient leurs inquiétudes sur la dérive du pouvoir.
La Ligue des droits de l’homme et le Syndicat de la magistrature dénoncent l’arrêté « anti-casseroles » pris par le préfet de l’Hérault avant la visite d’Emmanuel Macron ce jeudi à Ganges. Un arrêté qui cite la loi « sécurité globale », la loi « renseignement » ou le plan Vigipirate.
Si la situation en France n’est pas encore comparable à celle des pays dits « illibéraux » tels que la Hongrie ou au « libéralisme autoritaire » promu dans l’Allemagne des années 1930, le sort qui sera réservé à la LDH ou aux Soulèvements de la Terre pourrait être un test décisif pour notre démocratie.
Interpellations abusives, interdictions de casseroles, manifestations réprimées dans la violence, associations menacées de coupure de subventions : le contexte politique demande plus que jamais que nos droits et libertés soient garantis. Nous recevons la Défenseure des droits, Claire Hédon.
À la suite de la publication de la dépêche intitulée « Harcèlement au travail : un an d’interdiction d’exercer pour l’avocat Emmanuel Pierrat », le 24 mars 2023, Emmanuel Pierrat nous a adressé un droit de réponse, que nous reproduisons ci-dessous.
Les parents des trois mineurs blessés le 13 avril appellent les autorités à « faire toute la lumière » sur les circonstances de l’accident. Un quatrième témoin, retrouvé par Mediapart et StreetPress, dit avoir vu la voiture de police « faire une embardée » pour « faire tomber » leur scooter. Trois policiers sont en garde à vue.
La ministre se défend de toute implication dans le choix des bénéficiaires du fonds Marianne. Or, d’après des informations de Mediapart, trois de ses collaborateurs, dont son directeur de cabinet, ont participé à la sélection des candidatures. Un des bénéficiaires affirme même que ce sont eux qui l’ont poussé à postuler.
Le député Pierre Morel-À-L’Huissier a été perquisitionné, jeudi 20 avril, dans le cadre d’une enquête ouverte pour détournement de fonds publics et abus de confiance, d’après des informations de Mediapart. Longtemps présenté comme le « chevalier blanc » de l’Assemblée, il est soupçonné d’avoir mis en place un système de rétrocessions en cash de faux frais de mandat.
Propos xénophobes, incitation à « casser du gaucho », recrutement lors d’entraînements de boxe… Infiltré dans le réseau d’extrême droite « FR Deter » et sa branche bas-rhinoise, un militant antifasciste témoigne auprès de nos partenaires de Rue89 Strasbourg.
À la suite de la publication de l’enquête intitulée « “La Provence” renonce à nommer un directeur de la rédaction accusé de harcèlement », publiée le 10 décembre 2022, nous avions publié un droit de réponse de David Blanchard. Un texte auquel le journaliste Gilles Durand a souhaité répondre à son tour.
Mediapart a enquêté sur le phénomène des guets-apens homophobes et en a fait un documentaire, « Guet-Apens. Des crimes invisibles ». Ses réalisateurs racontent la genèse du projet et pourquoi il s’agit d’un problème systémique.
Notre documentaire « Guet-apens. Des crimes invisibles » révèle qu’au moins trois cents hommes ont été piégés et violemment agressés ces cinq dernières années. Ces victimes, nous avons dû les recenser une à une, faute de statistiques officielles. Et nous savons qu’elles sont en réalité bien plus nombreuses.
Le mystère des affiches arrachées dans des bureaux du tribunal de Nantes pendant un week-end a été résolu. Les images de vidéosurveillance ont permis de reconnaître le coupable : le président du tribunal en personne.
Jugé pour avoir tiré à deux reprises sur une voiture occupée par six jeunes hommes - ses tirs avaient frôlé la tête du conducteur, un fonctionnaire de la BAC a plaidé la légitime défense tout en reconnaissant « avoir tiré sans viser ». Il a été condamné à trois mois de prison avec sursis, ce mardi, à Paris.