Agatha, huit ans, a été tuée par la police dans une favela de Rio de Janeiro fin septembre. Avant elle, quatre autres enfants ont été tués dans la ville en 2019. Les habitants des favelas dénoncent la politique du gouverneur de l’État de Rio de Janeiro où 1 249 personnes ont été tuées par la police entre janvier et août 2019. Mais le climat politique du Brésil ne leur est pas du tout favorable.
Refus des propriétaires, harcèlement, commérages… En Algérie, vivre seule en dehors des liens du mariage reste encore mal vu. Qu’elles soient étudiantes ou actives, célibataires ou divorcées, les femmes doivent redoubler d’efforts et parfois user de stratagèmes pour obtenir un logement.
Alors que les derniers chiffres de la criminalité ont montré une hausse des viols et des féminicides en Afrique du Sud, les victimes et leurs familles dénoncent l’inefficacité des forces de l’ordre et de la justice. Les sources de ces violences liées au genre sont aussi à trouver dans l’histoire traumatique du pays et une culture patriarcale toxique.
Au Brésil, les institutions démocratiques freinent les instincts autoritaires du président Jair Bolsonaro. Mais la démocratie semble chaque jour s’affaiblir.
À Paris, une exposition documente les ambitions coloniales oubliées de la Pologne dans les années 1930 et fait le lien avec les crispations racistes de certains gouvernements d’Europe centrale et orientale aujourd’hui.
Qualifié de « parodie » de justice par la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les exécutions sommaires, le procès qui vient de s’achever à Riyad a débouché sur la condamnation à mort des hommes de main et la proclamation de l’innocence des commanditaires et des stratèges. Un verdict qui n’a pas empêché Paris de livrer, le même jour, trois navires de guerre à l’Arabie saoudite.
Jeunes, formés à l’étranger, ils ont décidé de rester en Haïti plutôt que d’émigrer au Canada ou aux États-Unis. Et ils sont à l’origine du soulèvement populaire qui, depuis plus de dix-huit mois, bouscule un pouvoir et tout un système politique miné par une corruption massive.
Omniprésent dans le débat public, le slogan du « grand remplacement » lancé en 2010 par Renaud Camus et médiatisé par Éric Zemmour n’est pas une idée neuve : c’est une vieille lubie qui a inspiré non seulement les fascismes européens du XXe siècle mais avant lui le suprémacisme blanc aux États-Unis.
Les fleurons de l’industrie hexagonale qui ont remporté ces dernières années d’importants contrats au Brésil sont désormais dans le viseur des magistrats anticorruption. Le consultant José Amaro Pinto Ramos (nom de code « Champagne ») est accusé d’avoir ventilé des pots-de-vin pour le compte des groupes français.
Alors que s’ouvrira à Berlin en 2020 un musée ethnologique déjà très controversé, entretien avec l’historienne Christiane Bürger, qui a étudié la manière dont Allemagne de l’Ouest et de l’Est ont rédigé des histoires différentes du massacre commis en Namibie au début du siècle.
Le procès du journaliste Omar Radi, jugé en raison d’un tweet, doit reprendre le 2 janvier 2020 à Casablanca, alors que les condamnations pour « insulte à la police », « outrage au roi » ou « outrage au magistrat » se sont multipliées ces dernières semaines dans le pays.
Après six années passées à l’isolement dans la prison de Multan, Junaid Hafeez, un brillant enseignant de littérature anglaise, vient d’être condamné à mort. Son crime : avoir invité une romancière féministe à l’université et écrit une hypothétique critique de Mahomet sur Facebook.
2019 fut l’année du retour des manifestations anti-Pékin, sur fond d’emprise économique grandissante et de répression chinoise dans le Xinjiang voisin. Entre réalité et fantasmes, il permet aussi la critique du pouvoir local.
Depuis mi-décembre, des manifestations géantes ont lieu en Inde en réaction à une nouvelle loi sur l’accès à la citoyenneté fondée sur la religion. Combiné à la mise à jour de registres nationaux de population et de citoyens, le dernier coup d’éclat du parti nationaliste hindou au pouvoir fait craindre à des millions d’Indiens (notamment musulmans) de perdre leur statut.
Élu fin octobre à la tête d’une vaste coalition de gauche, le nouveau président péroniste a fait adopter une série de mesures dites d’urgence sociale et économique. L’enjeu, pour lui, est d’améliorer le quotidien des personnes les plus affectées par la crise sans provoquer de déséquilibre budgétaire. Alberto Fernández s’est engagé à retrouver la croissance avant de rembourser la dette contractée auprès du FMI.
Si le récent rapprochement entre Ankara et Moscou s’affiche avec ostentation, Pékin voit aussi dans la Turquie un partenaire majeur pour son programme des « nouvelles routes de la soie » vers les marchés européens. A condition que les Turcs ferment les yeux sur les exactions chinoises contre leurs cousins ouïghours.