L’Université de Liège en Belgique lance lundi une expérience inédite en Europe : des tests salivaires gratuits et anonymes, proposés chaque semaine aux 30 000 étudiants et professeurs du campus. Du « mass screening », à rebours des préconisations, notamment, de la Haute Autorité de santé en France.
L’économiste Branko Milanovic, connu pour sa « courbe de l’éléphant » des inégalités mondiales, réfléchit dans son dernier livre à la situation d'un capitalisme devenu sans rival. Une lecture stimulante, mais qui n’évite pas quelques impasses.
L’économiste spécialiste des politiques de l’emploi rappelle que les crises creusent les inégalités : les plus diplômés n’ont pas été handicapés par celle de 2008-2009. Cette fois encore, les destructions d’emplois toucheront en priorité les moins qualifiés.
Les mêmes qui prônent la liberté d’action pour les entreprises feignent de se lamenter de ses effets sur l'emploi. L’incapacité de lier les deux reflète l’aveuglement de cette politique de l’offre, version managériale du « ruissellement ».
Grâce à un simple courrier, le ministre des affaires étrangères a permis à Bernard Arnault de stopper sa coûteuse opération de rachat de Tiffany. Toujours secrète, cette lettre se retrouve au cœur de la bataille judiciaire entre les deux groupes, qui se joue déjà aux Etats-Unis. Et elle pourrait devenir un boulet pour le Quai d’Orsay.
Le conseil des prud’hommes de Bourges vit sa première «grève» en raison d’un contentieux sur les postes au greffe. La mobilisation regroupe représentants des salariés et employeurs et met en exergue la situation de ce parent pauvre de la justice, affaibli d’année en année.
Rencontre avec Bernard Friot, qui s’efforce de revenir à l’usage marxien du terme « communisme » en intégrant un dépassement du capitalisme à partir de ce qui n’en est déjà plus, ici et maintenant.
Le dernier rapport d’évaluation du CICE a confirmé l’aspect médiocre en termes de résultats de cette mesure. Cet échec plaide pour un changement total de politiques de l’emploi.
Oubliant sa neutralité, le gouvernement semble prêt à apporter son soutien à Veolia dans sa tentative de prendre le contrôle de son concurrent Suez. Mais quel est l’intérêt du gouvernement à soutenir un dossier qui ne peut aboutir qu’à une casse sociale et industrielle et déstabiliser tous les services publics locaux ?
Un an après la publication de Capital et idéologie, les propositions contenues dans le dernier ouvrage de l'économiste ne constituent pas, loin de là, un programme commun à la gauche. Explications avec des députés PS, EELV et LFI.
Dans un ouvrage à paraître, deux économistes d'inspiration marxiste, Alain Bihr et Michel Husson, dénoncent la méthode développée par Thomas Piketty : un refus de réfléchir sur le mode de production capitaliste qui limite fortement la portée de ses analyses et de ses propositions.
Comme la Sécurité sociale ne couvre pas la dépendance, les maisons de retraite sont souvent soumises à la loi du profit la plus caricaturale. Exemple avec le groupe Korian, qui a connu une vague spectaculaire de décès liés au Covid, mais qui mime les groupes du CAC 40 : distribution massive de dividendes pour ses actionnaires et d’actions gratuites pour sa directrice générale.
Ne voulant plus réaliser le projet de rachat de Tiffany qu’il jugeait désormais trop cher, Bernard Arnault a obtenu du ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian une lettre qui lui a permis d’annuler son acquisition. Jamais un gouvernement n’est allé aussi loin dans le soutien d’un groupe privé.
L’Insee confirme qu’en 2018, sous l’effet des réformes de la fiscalité du patrimoine, notamment la fin de l’ISF et le bouclier fiscal sur les revenus du capital, les inégalités se sont fortement aggravées en France. Pourtant, le gouvernement y tient plus que jamais.
Certains membres de la majorité réclament des « contreparties » pour le plan de relance du gouvernement, très généreux pour les entreprises. Le gouvernement tolère le débat, mais il ne peut accepter aucune contrepartie concrète qui serait en contradiction avec sa stratégie et ses priorités.
Pour la première fois, une action de groupe porte sur les injustices de carrière et de salaire que subissent les syndicalistes. Soutenue par le Défenseur des droits et par une méthodologie approuvée par la Cour de cassation, la CGT vise Safran Aircraft Engines (ex-Snecma).