Dans un ouvrage important et fouillé, Cédric Durand explore l’économie politique du numérique dont la logique interne est, selon lui, de créer un « techno-féodalisme » fondé sur la rente, la prédation et la domination politique des multinationales.
Alors qu’un fonds se dit prêt à voler au secours de Suez, l’État se retrouve devant un dilemme : vendre tout de suite à Veolia comme prévu ou laisser Suez monter une offre alternative ? Les salariés de Suez demandent que l’État arrête de jouer contre eux et leur donne du temps.
Des documents consultés par Mediapart révèlent que la très attendue stratégie de l’UE concernant la chimie, pièce centrale du « Green New Deal », divise au sein de la Commission. La Direction de l’environnement veut interdire davantage de substances dangereuses sur la base de leurs propriétés intrinsèques. Mais la « DG Santé », elle, rechigne.
Le projet de loi de finances de la Sécurité sociale intègre les éléments du « Ségur de la santé » et semble abandonner pour 2021 l’austérité de ces dernières années. Mais déjà, la dette est agitée comme repoussoir et annonce un futur changement de pied.
Présentant le projet de loi de finances 2021, Bruno Le Maire a effectué une profession de foi en faveur des baisses d’impôts, de la politique de l’offre et de la baisse des dépenses. Malgré le «plan de relance», le budget semble peu en phase avec les défis du temps.
Chez Valeo, ADP ou Derichebourg, ces accords de performance créés par les ordonnances de 2017 permettent de baisser les salaires ou d’augmenter le temps de travail, sans contrepartie. Au nom de la sauvegarde des emplois, les dérives sont possibles.
Selon le Sénat, les actionnaires des autoroutes privatisées pourraient se partager près de 70 milliards de dividendes sur la durée des concessions, de 2006 à 2035. Au même moment, le gouvernement lance la privatisation des routes nationales.
L’Université de Liège en Belgique lance lundi une expérience inédite en Europe : des tests salivaires gratuits et anonymes, proposés chaque semaine aux 30 000 étudiants et professeurs du campus. Du « mass screening », à rebours des préconisations, notamment, de la Haute Autorité de santé en France.
L’économiste Branko Milanovic, connu pour sa « courbe de l’éléphant » des inégalités mondiales, réfléchit dans son dernier livre à la situation d'un capitalisme devenu sans rival. Une lecture stimulante, mais qui n’évite pas quelques impasses.
L’économiste spécialiste des politiques de l’emploi rappelle que les crises creusent les inégalités : les plus diplômés n’ont pas été handicapés par celle de 2008-2009. Cette fois encore, les destructions d’emplois toucheront en priorité les moins qualifiés.
Les mêmes qui prônent la liberté d’action pour les entreprises feignent de se lamenter de ses effets sur l'emploi. L’incapacité de lier les deux reflète l’aveuglement de cette politique de l’offre, version managériale du « ruissellement ».
Grâce à un simple courrier, le ministre des affaires étrangères a permis à Bernard Arnault de stopper sa coûteuse opération de rachat de Tiffany. Toujours secrète, cette lettre se retrouve au cœur de la bataille judiciaire entre les deux groupes, qui se joue déjà aux Etats-Unis. Et elle pourrait devenir un boulet pour le Quai d’Orsay.
Rencontre avec Bernard Friot, qui s’efforce de revenir à l’usage marxien du terme « communisme » en intégrant un dépassement du capitalisme à partir de ce qui n’en est déjà plus, ici et maintenant.
Le dernier rapport d’évaluation du CICE a confirmé l’aspect médiocre en termes de résultats de cette mesure. Cet échec plaide pour un changement total de politiques de l’emploi.
Oubliant sa neutralité, le gouvernement semble prêt à apporter son soutien à Veolia dans sa tentative de prendre le contrôle de son concurrent Suez. Mais quel est l’intérêt du gouvernement à soutenir un dossier qui ne peut aboutir qu’à une casse sociale et industrielle et déstabiliser tous les services publics locaux ?
Un an après la publication de Capital et idéologie, les propositions contenues dans le dernier ouvrage de l'économiste ne constituent pas, loin de là, un programme commun à la gauche. Explications avec des députés PS, EELV et LFI.