Le directeur du journal L’Opinion est connu pour faire des « ménages », c’est-à-dire des animations rémunérées de conférences ou tables rondes, que l’éthique professionnelle condamne. Mais Mediapart a découvert qu’il fait aussi, discrètement, de la publicité pour le compte d’un groupe de placements immobiliers.
Une consigne venue du directeur de cabinet de la ministre du travail impose aux inspecteurs du travail d’interrompre leurs contrôles habituels pour se concentrer sur les procédures liées au travail détaché, selon nos informations. La commande a été passée début novembre parce que le président de la République veut davantage de contrôles à afficher auprès de ses partenaires européens.
La majorité craindrait actuellement un « syndrome Jospin », c’est-à-dire que le succès économique de l’exécutif serait méconnu par les électeurs. Mais il n’y a pourtant que peu de raisons de se réjouir et de crier victoire.
Une mesure autorisant les commerces alimentaires à ouvrir entre 21 heures et minuit devait être présentée en conseil des ministres ce mercredi. Finalement, la question est renvoyée à l’été prochain.
Pour comprendre le rôle des politiques publiques dans ces drames sociaux, Mediapart a compilé plusieurs rapports détaillant l’impressionnant creusement des inégalités dans notre pays dans de nombreux domaines – travail, revenus, éducation, logement et mortalité.
De la région parisienne au Puy-de-Dôme, Mediapart a enquêté sur une « petite » série de privatisations d’Ehpad publics vétustes et incapables de financer des travaux. Pas encore une vague. Mais un mouvement inédit.
La révolte des Irakiens est aussi le produit d’une économie détruite par les crises politiques et qui, sans soutien réel de la communauté internationale, se contente d’une redistribution court-termiste de la rente pétrolière.
Dans deux courriers consultés par Mediapart, l'inspection du travail critique la manière dont les salariés sont traités chez Centrapel, le centre d’appels parisien du groupe Iliad, fondé par Xavier Niel et maison mère de l'opérateur Free. Elle reproche à la direction d’entretenir un « contexte pathogène ».
Depuis plus d’un an, le ministre des finances court micros et caméras en prétendant qu'il veut des entreprises plus respectueuses de l’intérêt général, et plus seulement avides de profit. Une imposture. La nouvelle opération de prédation organisée sur les richesses de l’aéroport de Toulouse, avec le soutien de Bercy, vient encore de le confirmer.
Dans un entretien à Mediapart, l’économiste Éloi Laurent, auteur de Sortir de la croissance, explique en quoi la dépendance au PIB nuit au bien-être humain. Pour en sortir, il propose de changer de priorités et d’indicateurs.
Un jour avec Peugeot, un autre avec Renault, puis finalement Peugeot. John Elkann, l’héritier de la famille Agnelli, principal actionnaire de Fiat-Chrysler, veut conclure à toute force un mariage avec un constructeur français. La fortune des Agnelli semble peser davantage que les considérations industrielles.
Avec la privatisation de la FDJ, ouverte aux particuliers, le gouvernement veut « renouer avec le capitalisme populaire ». Mais lors des deux dernières opérations de ce type, EDF et France Télécom, les petits épargnants ont été les dindons de la farce.
Les jeux d’argent constituent une économie trop souvent opaque sinon douteuse, pour ne pas dire carrément mafieuse, exploitant la misère sociale et la crédulité publique. Selon les études disponibles, ils constituent aussi un impôt fortement régressif : un « impôt sur la fortune du pauvre ».
La privatisation de la Française des jeux, qui est ouverte aux souscripteurs du 7 au 19 novembre, comporte d’innombrables dangers. Elle pourrait aggraver les risques d’addiction et ouvrir la porte à l’affairisme, dans un secteur où les grands opérateurs ont leur siège à Malte, gangrené par les réseaux mafieux.
Les décisions s’accumulent, et se contredisent, sur le barème plafonnant les indemnités accordées aux salariés en cas de licenciement abusif. Comme le montre l'arrêt rendu ce 30 octobre par la cour d’appel de Paris.
Rien ne va plus à la SNCF. Deux mouvements sociaux ont été lancés, sans s’appuyer sur les syndicats. Fin du statut, ouverture de la concurrence à partir de 2020, réforme des retraites créent un mélange détonant dans l’entreprise. Guillaume Pépy quitte l’entreprise en laissant « une Cocotte-Minute ».