La baisse récente des taux d’inflation semble rassurer certains observateurs. Mais l’année qui s’ouvre restera sous la pression d’un capitalisme soumis à des tensions diverses et profondes. Signe d’une crise de régime.
La hausse des coûts de l’énergie et des matières premières alimentaires tend les comptes des petites boulangeries. Problème, le pouvoir d’achat des ménages est en berne. Elles ne pourront donc pas indéfiniment augmenter leurs prix pour tenir.
À la fin du timbre permettant l’acheminement d’une lettre en 24 heures s’ajoute l’inquiétude autour d’expérimentations pour supprimer les tournées quotidiennes. L’occasion de revenir sur les mécanismes qui poussent les postiers à travailler toujours plus vite, et plus mal.
L’un est un observateur critique du monde du travail, l’autre un patron qui refuse toute étiquette politique, mais qui a mis en place dans son entreprise une mesure réclamée par une bonne partie de la gauche : la semaine de quatre jours, aux 32 heures, sans baisse de salaire. Rencontre entre Arthur Brault-Moreau et Laurent de la Clergerie, PDG du distributeur informatique LDLC.
« À l’air libre » reçoit Philippe Martinez, alors que le gouvernement annoncera le 10 janvier sa réforme des retraites, dans un contexte d’inflation et de services publics en déshérence. « Une réforme pour faire peur » et « un démantèlement de l’esprit de solidarité », selon le secrétaire général de la CGT.
La fédération française des fabricants de pesticides a gonflé le nombre d’emplois menacés par la fin des exportations dans le reste du monde de produits interdits en Europe en raison de leur toxicité. Un an après l’entrée en vigueur de la mesure, les usines sont toujours là, parfois reconverties.
Le groupe AG2R La Mondiale est poursuivi par les liquidateurs judiciaires de Camaïeu et par deux cents ex-salariés pour avoir résilié leurs contrats de mutuelle dans la foulée de la fermeture de l’enseigne. Les licenciés ne peuvent donc pas bénéficier, comme prévu par la loi, du maintien gratuit de leurs garanties.
Frappés de plein fouet par la hausse des prix des matières premières et de l’énergie, les artisans boulangers craignent de ne pas passer l’année. Le gouvernement annonce de nouvelles mesures, sans forcément convaincre.
L’économie britannique devrait être la plus touchée par le ralentissement économique global de 2023. Une situation qui est moins l’effet du Brexit que de l’effondrement d’un modèle construit voici quarante ans et qui va d’impasse en impasse.
En quelques mois, des leaders syndicaux sont devenus les opposants numéro un à la politique des conservateurs au pouvoir à Londres. Du secteur du rail à l’hôpital, les grèves en cours témoignent d’une émancipation des syndicats à l’égard du parti travailliste de Keir Starmer.
Le gouvernement retire le point le plus contesté du décret sur l’assurance-chômage qui prévoyait une baisse de 40 % de la durée d’indemnisation. Syndicats et opposition crient victoire mais la baisse des droits de 25 % est toujours prévue pour février.
Plutôt 64 que 65 ans pour avoir le droit de toucher une pension, et pas d’augmentation de la durée de cotisation au-delà de 43 annuités : la première ministre a donné des pistes sur ses préférences, avant les annonces officielles du 10 janvier. Les syndicats restent unanimes dans leur hostilité.
À la fin de 1973, le Royaume-Uni, entré au début de l’année dans la CEE, apparaît emporté par une spirale de crise sociale, économique et politique. Un demi-siècle plus tard, les données de cette crise sont encore là. Un article de la série « 1973, l’année charnière ».
Traversée par l’autoroute A10 et encerclée de champs de betteraves, la petite commune de Mer a été traumatisée par la fermeture de son usine Epeda. Vingt ans plus tard, elle vit au rythme des chantiers de plateformes logistiques. Des habitants tentent d’y mettre un frein.
L’Espagne a baissé lundi 2 janvier la TVA sur les produits de première nécessité. Mais cette mesure ne semble pas à la hauteur de l’enjeu inflationniste actuel. Si tant est qu’elle soit répercutée sur les prix...
Du fait de la révolution numérique, les ventes en kiosque de la presse quotidienne nationale dépassent à peine 150 000 exemplaires par jour, contre 1,3 million en 1990. Toujours prompt à voler au secours des milliardaires qui la possèdent, le gouvernement vient de débloquer 30 millions d’euros pour la presse « papier ».