Entretien avec Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, et le député Matthieu Orphelin, ex-LREM. Faisant le diagnostic d’une imbrication des crises économique et écologique, ils échangent sur les moyens de changer « le même système qui exploite les travailleurs et détruit la planète ».
Six ans après avoir cédé à l'américain GE les turbines Arabelle, qui équipent les centrales nucléaires d’EDF, le gouvernement tente de les récupérer. Au nom du maintien de la filière nucléaire, EDF est à nouveau sollicité. Pendant ce temps, un nouveau plan social est lancé à Belfort.
Ce gérant d’une supérette de Roubaix dénonce depuis des années les pratiques du géant français de la grande distribution. Alors qu’il accuse le groupe de travail dissimulé, le Nordiste vient d’être renvoyé sans préavis ni indemnités. Mais le bras de fer n’est pas terminé.
L’administrateur judiciaire a lancé un appel d’offres pour la cession des neuf hôtels appartenant à l’homme d’affaires, dont le célèbre hôtel Balzac, qui abrite le chef Pierre Gagnaire. Avec l’appui du fonds américain Apollo, le milliardaire cherche à s’y opposer en demandant une prolongation du redressement judiciaire.
Dans le Sud-Ouest, les « plans de sauvegarde de l’emploi » s’empilent chez les sous-traitants de l’aéronautique. Beaucoup de salariés du secteur pointeront à Pôle emploi en 2021. Mais face à un patronat offensif et au terme d’une année éprouvante, les luttes peinent à s’installer. Témoignages.
Le tribunal judiciaire de Paris a débouté mardi le syndicat de toutes ses demandes dans le cadre de la première action de groupe en matière de discrimination. La CGT va faire appel, estimant que le fond du dossier n’a pour l’heure pas été traité.
Voté le 16 décembre, le projet de loi de finances officialise que les agents de Pôle emploi puissent récupérer des données auprès d’organismes de crédit ou d’opérateurs téléphoniques en cas de suspicion de fraude. Rien, en revanche, contre la fraude fiscale.
Le Parquet national financier a ouvert une enquête pour « blanchiment de fraude fiscale aggravée » contre Kering, à la suite des révélations de Mediapart. Nous avions dévoilé en 2018 le montage qui a permis au géant français du luxe (Gucci, Yves Saint Laurent), contrôlé par la famille Pinault, d’évader 2,5 milliards d’euros d’impôts.
Lors des crises structurelles du capitalisme, les gouvernements de gauche ont plus souvent été mis en échec qu’ils ne furent les promoteurs immédiats d’une politique alternative, au service de la majorité sociale. Quelques cas, emblématiques ou méconnus, permettent de s’en rendre compte.
La Chine sera la seule grande économie en croissance cette année. Mais ses problèmes structurels restent en suspens et se retrouvent notamment dans la croissance de la dette.
Il y a un an, le ministre des finances Bruno Le Maire prenait un premier arrêté autorisant la privatisation d’une filiale d’EDF. Il vient d’en prendre un second autorisant la même vente, mais avec un rabais de plus de 30 %, assorti d’une clause protégeant l’acquéreur de tout retournement de conjoncture. Du jamais vu.
Bien qu’il y travaille depuis plus de dix-huit mois, le gouvernement fait tout pour conserver le secret sur le projet Hercule chez EDF. Son objectif : démanteler le groupe public, détruire un bien commun essentiel par surprise. Avec comme seule vision, le nucléaire comme premier vecteur de la transition écologique, pour le seul bénéfice du privé.
Le président de la République a évoqué « l’intelligence visionnaire » de Valéry Giscard d’Estaing. Mais l’histoire de « l’emprunt Giscard », lancé en 1973, est d’abord celle d’un échec cuisant et lourd de conséquences pour la France.
Dans l’espoir de faire taire les critiques contre son projet de fusion avec Suez, Veolia a sommé 16 économistes, chercheurs et universitaires de révéler les liens éventuels qu’ils auraient avec son rival. Cette manœuvre d’intimidation illustre la fébrilité du groupe, paralysé dans ses projets, mais aussi la grave dérive actuelle contre la liberté d’expression.
Les quatre experts désignés par la justice privilégient une cause « humaine » ou « technique » pour expliquer l’incendie sur les sites de Lubrizol et de Normandie Logistique du 26 septembre 2019, au cours duquel plus de 9 000 tonnes de produits chimiques avaient brûlé.