Ancien commandant du GIGN et acteur du drame d’Ouvéa en 1988, Philippe Legorjus veut créer dans le Finistère la plus grande exploitation industrielle d’algues en Europe. Avec l’aval des autorités, ce projet labellisé bio se développe en dépit des risques et contre l’avis de nombreux habitants.
Une note récente du Centre d’analyse économique dresse un tableau préoccupant des inégalités de patrimoine en France. Mais ses propositions pour réformer l’héritage se trouvent en opposition avec un discours politique qui défend un récit éloigné des faits.
« L’année européenne du rail » s’achève et les leaders politiques multiplient les déclarations d’amour pour le train. Mais les promesses cachent un sous-investissement chronique et une compétition acharnée entre opérateurs historiques. L’espace ferroviaire unique européen est encore loin d’exister.
Lors de la COP26, l’Inde a fait valoir son droit à une « utilisation responsable » du combustible fossile. Mais sur le terrain, la relance du secteur portée par le gouvernement se fait en l’absence totale de normes environnementales et sociales.
Ce devait être la plus grande mine de lithium d’Europe. Jeudi 23 décembre, Rio Tinto, le géant minier à l’origine de ce méga-projet, a annoncé sa suspension. La mobilisation citoyenne a porté ses fruits, à quelques mois d’élections cruciales pour l’autoritaire Aleksandar Vucic.
Outre-Rhin, le débat poussé par la France sur le nucléaire, présenté comme une énergie « verte », ne prend clairement pas. Le consensus se maintient autour du pari fait par le nouveau gouvernement que le passage direct au « tout renouvelable » est possible et sera à terme bien plus payant, même s’il implique des décisions douloureuses.
Les 14 et 15 décembre ont marqué une mobilisation historique dans le secteur de l’éducation populaire. Animateurs et directeurs, syndiqués ou non, ont fait grève ensemble. Ils partagent un constat : leur secteur n’attire plus. 3 500 postes d’animateurs sont à pourvoir.
Depuis la réouverture en grande pompe de la Samaritaine, en juin 2021, les vendeuses ont rapidement déchanté. Aussi peu payées que considérées, elles racontent un management souvent violent, parlant parfois de « harcèlement ».
Le groupe de Vincent Bolloré a annoncé le 20 décembre être entré en négociations exclusives avec MSC, son ennemi irréductible jusqu’alors, en vue de lui céder toutes ses activités de transport et de logistique en Afrique. Avec cette cession, une page se tourne pour le groupe mais aussi pour toute la Françafrique.
Le géant du commerce en ligne communique en grande pompe sur ses engagements climatiques à l’horizon 2040. Mais le bilan carbone publié chaque année par Amazon est largement sous-estimé. Les émissions de gaz à effet de serre du groupe sont en pleine explosion, entre autres à cause de son développement massif du très polluant fret aérien.
Les cancers de la prostate liés à l’exposition au chlordécone, un pesticide largement utilisé pendant des décennies aux Antilles, sont reconnus comme maladie professionnelle, selon un décret publié aujourd’hui au Journal officiel.
Ils sont 119 à avoir obtenu de la cour d’appel de Paris la condamnation de l’entreprise pour « préjudice d’anxiété ». La SNCF, qui n’a pas démontré les avoir fait travailler avec une protection adéquate ou les avoir informés des risques, devra leur verser dix mille euros d’indemnité à chacun.
Le président turc a pris le contrôle de la politique monétaire du pays, déclenchant une inflation record qui touche durement les classes moyennes et populaires.
Licencié par Amazon en mars 2020 après avoir organisé une manifestation pour demander de meilleures protections en pleine pandémie, Chris Smalls se bat pour la création d’un syndicat dans son ancien entrepôt, JFK8. Si sa lutte aboutit, elle pourrait faire tache d’huile.
Alors que l’inflation bondit, les trois grandes banques occidentales tentent de sortir de leur politique monétaire accommodante et de retrouver leur rôle de gardiennes de la stabilité des prix. Leurs armes sont toutefois bien émoussées face à des hausses de prix provoquées par des dérèglements en chaîne des outils productifs mondiaux et la fin du rôle de la Chine comme usine du monde.
Depuis 2007, année d’installation de son premier entrepôt dans le Loiret, la multinationale n’a cessé d’étendre son emprise sur le territoire hexagonal. De quatre sites en 2016, elle est passée à 40 cinq ans plus tard. Une dizaine d’autres sont en projet.