Le premier ministre a, pour la première fois, évoqué l’intégration à la concertation avec les partenaires sociaux d’un assouplissement du contrat de travail sur le modèle du CDI de chantier. Celui-ci permet de licencier un salarié à l’issue d’un projet. Un sujet sorti totalement des radars de la concertation.
L’Insee se félicite de la reprise de la croissance « solide » en France en 2017. Mais si, à 1,6 %, elle pourrait être la plus solide depuis 2011, les fondamentaux de l’économie française demeurent faibles et fragiles. Et la politique envisagée par le pouvoir ne semble pas de nature à inverser la tendance.
Comme il entend respecter ses engagements européens dès cette année, le gouvernement va devoir résoudre une équation budgétaire très complexe. Mais passer sous les 3 % du PIB de budget ne sera pas suffisant, compte tenu des règles européennes à moyen terme. L’austérité semble une option non seulement possible, mais également durable.
Entre l'élection d'Emmanuel Macron et le second tour des législatives, il se sera passé un peu plus d'un mois. Une période que le gouvernement a mise à profit pour consulter les partenaires sociaux sur sa réforme du code du travail. Bilan : les électeurs vont voter sans rien savoir, ou presque, du véritable projet d'ordonnances.
À l’issue du sommet de l’Eurogroupe, jeudi 15 juin, rien n’a changé pour la Grèce. Les milliards d’aide promis par l’Europe serviront à payer les créanciers et à éviter le défaut du pays. Aucune annulation de la dette et pas même un réaménagement n’a été consenti.
Descendre dans la rue, quitte à ne pas être suivis par les autres syndicats ? Attendre la rentrée et tenter d'ici là de construire le rapport de forces ? Réunie en congrès, l'union syndicale Solidaires réfléchit à la façon d'affronter le président et ses réformes.
La réforme du Code du travail s’appuie sur l'apparente évidence de son efficacité, en réalité loin d'être certaine. Et l’impact macroéconomique de ces mesures pourrait, en période de consolidation budgétaire, être négatif et dangereux. L’optimisme n'est pas forcément de mise.
L’affaire des indemnités des membres de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations, dont le secrétariat général du gouvernement est saisie, tourne à la bouffonnerie. L’affaire est si embrouillée qu’on ne voit plus comment elle va se dénouer.
Pour les régulateurs européens, le sauvetage de Banco Popular était exemplaire. Deux jours plus tard, par crainte d’être à nouveau balayés, les financiers fuient les banques jugées les plus risquées, précipitant leur déstabilisation.
Alors que Donald Trump engage aux États-Unis un détricotage de la régulation bancaire, les Européens freinent tout durcissement des règles. Dans les deux cas, l’idée domine qu’une finance « libérée » doit soutenir la croissance. Un pari très risqué.
La corruption a-t-elle joué un rôle pour permettre à EDP, ancien monopole public portugais de l'énergie, de préserver une rente indue pendant vingt ans après la “libéralisation” du marché européen ? La justice portugaise s'y intéresse enfin. Un cas exemplaire de la difficulté d'éliminer les rentes. Analyse.
Pour une fois, une faillite bancaire ne provoque pas une panique financière. Les autorités de régulation ont organisé le sauvetage de la sixième banque espagnole, selon les nouvelles règles européennes. Mais ce n'est pas encore la solution magique.
Mediapart et l'European Investigative Collaborations ont eu accès à 150 000 documents confidentiels sur Malte, paradis fiscal au cœur de l’Europe. Yann Philippin en explique les principaux enseignements.
Le gouvernement d'Édouard Philippe envisage de supprimer deux cotisations sociales payées par les salariés et de relever la CSG. Une mesure présentée comme un soutien au pouvoir d'achat. Mais les gains de pouvoir d'achat seront inégalement répartis et cette décision induit un changement complet et majeur de modèle social pour la France.
Le premier ministre et la ministre du travail ont présenté ce mardi le calendrier et le contenu de la réforme du droit du travail qu'ils entendent mener. Sur la forme, ils insistent sur la « concertation intense » qu'ils appellent de leurs vœux. Sur le fond, les syndicats ne connaissent toujours pas les mesures concrètes qu'ils sont censés discuter. Et les dissensions ne devraient pas tarder.
L’apocalypse économique annoncée par les économistes n’a pas eu lieu après le vote sur la sortie de l’Union européenne, voilà un an. Mais si la croissance résiste, elle ne repose que sur une consommation qui commence à vaciller face à la remontée de l’inflation, malgré le soutien monétaire. Au-delà, l’enjeu sera de reconstruire un nouveau modèle économique plus équilibré pour le Royaume-Uni.