Le gouvernement coupe 331 millions d’euros dans le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ces coupes viennent accentuer la création de deux universités : celle de l’excellence et celle du tout-venant.
Le gouvernement demandera sur le quinquennat un effort de réduction des dépenses de 13 milliards d'euros, trois de plus que prévu par le candidat Macron. L'équation sera rendue plus périlleuse par l'exonération de la taxe d'habitation et le financement des promesses du nouveau président.
Emmanuel Macron a promis d’autoriser les chefs d’entreprise à organiser la consultation de leurs salariés en cas de refus par les syndicats de valider un accord. Depuis un an, ce droit est déjà accordé aux représentants des salariés.
Le président de la République a exigé le silence des armées, jeudi 13 juillet, sur sa politique budgétaire, affirmant qu’il était leur « chef ». Un argument d’autorité qui ne régle pas les problèmes de fond d’une politique de défense sans cohérence face à l’austérité budgétaire choisie.
Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a choisi de maintenir à 0,75 % au 1er août le taux de rémunération du livret A. Cette mesure, qui fait perdre de l’argent aux épargnants modestes, intervient en violation des règles légales d’indexation, pourtant défavorables, qui devaient entrer en application.
Pour des questions sanitaires ou à la suite de décisions de justice, plusieurs grandes villes allemandes se préparent à interdire les moteurs diesels antérieurs à septembre 2014 dans leurs centres. À terme, 12,35 millions de véhicules pourraient être concernés. Le lobby allemand de l’automobile, c’est-à-dire les constructeurs et le gouvernement fédéral, craignent un effet domino et sont gagnés par la panique.
Robert Ophèle, choisi par Emmanuel Macron pour la présidence de l’Autorité des marchés financier, est le beau-père du secrétaire d’État Julien Denormandie, un protégé du chef de l’État. Du coup, la procédure de sélection hors norme choisie pour cette nomination intrigue.
Selon une étude de l’OFCE, les mesures fiscales du gouvernement profiteront surtout aux 1 % les plus riches. La preuve de l’attachement de l’exécutif à la théorie, désormais datée, du « ruissellement » de la richesse et de son refus de faire face au creusement des inégalités.
Le ministre de l’action et des comptes publics Gérald Darmanin a rendu public son projet de coupes budgétaires pour parvenir dès cette année à un déficit public de 3 % du PIB, en économisant 4,5 milliards d’euros. Les mesures dessinent un inversement des priorités de l’État, avec un effort colossal demandé aux secteurs de la défense et de la sécurité pour financer de futures baisses d’impôts.
Emmanuel Macron et sa ministre du travail, Muriel Pénicaud, souhaitent raboter le montant des indemnités versées aux salariés licenciés abusivement. Alors même que le nombre de cas portés devant les tribunaux fond comme neige au soleil, comme le révèle Mediapart.
Dans un ouvrage récent, l’économiste Ann Pettifor explique pourquoi le monde ne saurait être « à court d’argent » pour financer les grands défis. La seule condition reste d’ôter aux banques le pouvoir de création monétaire qu’elles détiennent seules.
Face à la protestation des milieux financiers, qui ne cachent pas leur déception, Emmanuel Macron décide d’anticiper les réductions d’impôt au lieu d’avoir pour seules priorités la baisse des dépenses publiques et la réforme du code du travail.
Le projet de loi d'habilitation pour réformer par ordonnances le code du travail comporte des mesures emblématiques, directement inspirées par celles que le Medef a longtemps proposées à la négociation avec les partenaires sociaux. Autrefois écartées, elles sont aujourd'hui repêchées par le gouvernement.
57 % ! Ce chiffre du ratio de la dépense publique française rapportée au PIB en 2013 et 2014 est devenu un mantra qui expliquerait les maux de la France et son incapacité à croître. Pourtant, la critique est superficielle et fortement teintée d'idéologie.
Le gouvernement envisage 10 milliards d'euros de privatisations. Même s'il s'agit de financer l'innovation, le projet a de quoi inquiéter. Car il n'y a plus grand-chose à céder, hormis des entreprises stratégiques ou des services publics. Le profit s'imposera-t-il à l’intérêt général?
Bruxelles et Tokyo devaient annoncer, jeudi midi, un « accord de principe » sur le traité de libre-échange entre l’UE et le Japon. Les Européens, Angela Merkel en tête, sont pressés de tourner la page de la crise du CETA, l'accord avec le Canada. Mais les désaccords restent nombreux.