Un salarié prestataire de la centrale nucléaire de Penly a reçu au niveau du visage une dose de Cobalt 60 évaluée à environ 430 millisieverts. Fait rare pour une contamination, l'autorité de sûreté du nucléaire a déclaré l'incident et l'a classé au niveau 1 de l'échelle INES.
Ce devait être la séquence Nicolas Sarkozy, c'est la pleine victoire d'Angela Merkel. Entre le sommet européen et celui du G-20, son intervention à la télévision jeudi soir devait le poser comme le chef d'Etat qui trouve les solutions à la crise. C'était sans compter sur Moody's, l'Allemagne et la crise de l'euro: le scénario prévu a été mis en pièces. Et des Européens n'écrivent plus le nom de (Sarkozy)... qu'entre parenthèses.
Les Européens rivalisent de compliments pour qualifier le plan de sortie de crise concocté lors du sommet de la zone euro, dans la nuit de mercredi à jeudi 27 octobre: «des progrès substantiels» selon la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, des décisions «extrêmement importantes» pour le patron sortant de la BCE Jean-Claude Trichet, une Eurozone «à la hauteur des attentes» à en croire la chancelière allemande Angela Merkel, «une nouvelle ère» aux dires du premier ministre grec Georges Papandréou...
Les pays de la zone euro disposent d'une force de frappe pour endiguer la crise et éviter la contagion vers l'Italie: c'est le fonds de stabilité. Il serait doté de cette somme faramineuse de 1.000 milliards d'euros! Mais les Européens n'ont plus d'argent pour ce fonds. A défaut, ils reprennent les techniques financières utilisées pour les subprimes...
Avant la réunion décisive de Bruxelles ce mercredi soir, les députés allemands ont approuvé une hausse sous condition des moyens du Fonds européen de sauvetage des Etats en difficulté. Angela Merkel a de nouveau martelé la demande allemande d'une maîtrise drastique des finances publiques en Europe.
Des associations, des organisations syndicales et des économistes lancent ce mercredi, jour de conseil européen extraordinaire, un «Appel pour un audit citoyen de la dette publique». Publié en exclusivité par Mediapart, cet appel veut en finir avec les «discours culpabilisateurs» sur l'endettement.
Enième conseil européen mercredi soir à Bruxelles. L'un des vainqueurs du marathon de négociations pourrait être le groupe Allianz, dont les propositions, pour renforcer le fonds de secours européen, semblent bien parties pour s'imposer...
Le socialiste Jean-Marc Ayrault oppose une fin de non-recevoir aux écologistes au sujet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes: « Polariser l'avenir de l'accord entre écologistes et socialistes sur cet aéroport est une faute politique qui ne peut conduire qu'à l'impasse. »
L'Allemagne mise sur l'essor des énergies renouvelables pour sortir de la crise. Cette révolution énergétique dépasse la seule sortie du nucléaire. Outre le développement d'une industrie de pointe, elle s'accompagne d'un bouleversement social passant par la décentralisation de l'électricité et l'essor de régies municipales. Premier volet de notre enquête.
En attendant le deuxième acte, mercredi soir, d'un Conseil européen décisif pour l'avenir de l'euro, Shahin Vallée, chercheur associé pour le centre d'études Bruegel, à Bruxelles, revient sur les avancées, fragiles, de la journée de dimanche.
L'Assemblée nationale commence à examiner mardi 25 octobre le budget de la Sécurité sociale pour 2012. Le déficit du régime général passe de 18 milliards en 2010 à 13,9 milliards d'euros à l'aide d'un train de mesures d'économies.
Demandeurs d'emploi de moins de 60 ans qui se retrouvent avec 400 euros par mois alors qu'ils ont tous leurs trimestres, préretraités forcés de revenir au travail: la réforme des retraites fait des victimes silencieuses.
Les dirigeants européens ont repoussé à mercredi le moment des décisions. Mais «les travaux avancent bien», a affirmé Nicolas Sarkozy, qui a capitulé face à Angela Merkel sur les contours du Fonds de stabilité. Surtout, la pression des Européens sur Silvio Berlusconi est encore montée d'un cran.
Après trois jours d'un marathon dont l'Europe a le secret, les pays européens ont dégagé un accord sur la nécessité de restructurer la dette grecque à hauteur d'au moins 50%, sur l'impératif besoin de recapitaliser les banques européennes. Mais, dimanche, la France et l'Allemagne s'opposent toujours sur le rôle et les moyens de financement à donner au Fonds de stabilité.
À Athènes, les mesures d'austérité massue, concoctées par Bruxelles et le FMI, sont à l'origine d'une violente crise politique. Qu'en disent les Grecs qui travaillent pour l'Union européenne? Les eurodéputés grecs ont-ils viré eurosceptiques? Mediapart s'est entretenu avec plusieurs d'entre eux.
La discorde domine le règlement de la crise, et place l'Europe en pleine confusion. La menace de dégradation de la signature française a amené Nicolas Sarkozy à durcir le ton et ses positions. Il veut un mécanisme permettant de sauver les banques. En face, Angela Merkel défend une mise à contribution des créanciers privés. Les positions, à ce stade, paraissent irréconciliables.