Le nouveau président de l'assurance-chômage (Unedic) s'appelle Geoffroy Roux de Bézieux, et c'est une star des médias. Ce patron d'une entreprise de téléphonie mobile ne connaît pas grand-chose au chômage. Mais le Medef voulait un symbole pour tenter d'effacer les éclaboussures de l'affaire UIMM. C'est fait. Et tant pis si le vote a été un peu orienté...
Les fonctionnaires ont massivement répondu ce jeudi à l'appel à manifester contre les suppressions de postes annoncées dans la fonction publique, notamment dans l'Education nationale. En réponse, le chef de l'Etat promet une loi sur le service minumun d'accueil des écoliers. Lire aussi : Les fonctionnaires au bord de l'explosion et l'analyse de Laurent Mauduit sur la façon dont dix années de réformes et de politiques publiques ont dévalorisé l'ensemble des fonctions publiques.
"C'est quand la mer se retire que l'on voit qui nage sans maillot". Ce proverbe chinois mis à toutes les sauces illustre aussi le processus de décantation entre les trois grandes banques françaises opéré par la crise financière. Un leadership confirmé pour BNPParibas, un rebond sur quoi bien peu auraient parié à la Société générale, une nouvelle aventure loin de ses bases qui se termine mal pour le Crédit agricole.
Après l'annonce par l'Insee d'une croissance de 2,2% en 2007 et de 0,6% au premier trimestre 2008, Nicolas Sarkozy a publié un communiqué de victoire, y décelant « l'impact des mesures prises». Une formule un peu imprudente, car le pouvoir d'achat et l'emploi sont actuellement sur une très mauvaise pente. Et le chef de l'Etat a omis de s'arrêter sur d'autres chiffres également publiés par l'institut et que surveille Bruxelles : un gonflement des déficits publics et de la dette.
La grogne de la fonction publique s'explique par les mesures envisagées par le gouvernement en matière de suppressions d'effectifs, de politique salariale, ou dans le cadre de la réforme des retraites et la révision générale des politiques publiques. Mais pour la comprendre, il faut aussi cerner des raisons plus profondes, qui renvoient à une question essentielle: quelle considération la France a-t-elle pour ceux qui la servent?
Après quatre mois d'attente, les journalistes du quotidien Les Echos ont voté pour Henri Gibier à la tête de la rédaction. Au nom de leur indépendance, ils craignent cependant que son numéro 2 soit nommé directement par Nicolas Beytout, PDG du groupe.
Suppressions de postes dans l'éducation, non-remplacement de départs en retraites, réforme de l'Etat et des statuts, salaires... Les principaux syndicats appellent ce jeudi les cinq millions de fonctionnaires des trois fonctions publiques à manifester partout en France. C'est la première d'une série de journées de mobilisation en ce mois de mai. Avec un même mot d'ordre : non au démantèlement du service public. Depuis janvier, le gouvernement aligne les réformes au nom des économies et de la modernisation des fonctions publiques. Explications et tour d'horizon des sujets qui fâchent.Lire également le "parti pris" de Laurent Mauduit sur la façon dont dix années de réformes et de politiques publiques ont dévalorisé l'ensemble des fonctions publiques.
Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a dénoncé, mardi 13 mai, les salaires «extravagants» octroyés parfois aux PDG et a annoncé des mesures européennes de moralisation. Ce débat prend de l'ampleur dans plusieurs pays européens. La France est le pays où les PDG sont le mieux payés en Europe, mais aussi celui où la volonté de légiférer est la plus timide.
Avec la réforme de la Constitution, la partie de la loi de modernisation de l’économie (LME) portant sur la grande distribution risque d’être la plus difficile à faire accepter à la majorité UMP. Ce texte, qui doit être discuté à l’Assemblée nationale à partir du 27 mai, ne lui plaît pas. Dans les sous-sols de l'Assemblée nationale, les députés rencontraient le 30 avril les représentants de la grande distribution, de l'industrie et de l'agriculture.
Un caissier qui se pend, un responsable de gestion privée qui tente de mettre fin à ses jours. Deux drames de trop pour les salariés du siège français de la banque britannique Barclays. Mardi 13 mai, ils ont débrayé en solidarité avec leurs collègues. Devant la caméra de Mediapart, ils pointent des relations de travail difficiles. Reportage vidéo, côté salariés et côté direction. Lire également, dans le club, le billet de blog de Dominique Conil.
Votées en 1996, les lois Galland et Raffarin ont renforcé les contrôles et les interdictions dans la grande distribution. Douze ans plus tard, c'est un constat d'échec: les textes n'ont permis ni de préserver la diversité commerciale ni de renforcer les PME. En organisant la rareté, ces textes ont donné aux grandes enseignes une vraie rente de situation. Détenant aujourd'hui 69% du commerce alimentaire, elles imposent leur loi et leurs prix. La nouvelle loi, censée remédier à ces effets pervers, laisse les législateurs dubitatifs. Lire aussi: «Des députés pas très convaincus par la réforme»
Les Caisses d'épargne s'enfoncent dans une crise à rebondissements. Crise financière d'abord: après une cascade d'autres difficultés ces derniers mois, la direction veut que les 2 milliards d'euros de biens immobiliers détenus par les caisses régionales de l'établissement soient apportés à une filiale de la caisse nationale. Crise sociale ensuite: le plan de suppressions d'emplois portera non pas sur 4.000 mais 4.500 postes. Lire également: Mediapart embarrasse la direction des Caisses d'épargne.
Depuis la publication d'une longue enquête de Mediapart, fin janvier-début février, la direction des Caisses d'épargne a plusieurs fois été interpellée par des dirigeants de l'établissement, lui demandant de confirmer ou d'infirmer les faits que nous avions révélés. Après avoir opté pour le silence, la direction a finalement annoncé qu'elle portait plainte contre Mediapart pour diffamation. Ce qu'elle ne s'est en fait pas résolue à faire.
La crise financière des "subprime" va accélérer le déclin du dollar comme principale monnaie de réserve et d'échange. Le changement de système est en cours, qui conduirait à long terme à un régime à trois piliers, dollar, euro et monnaies asiatiques (yen et yuan). Mais les autorités américaines ne semblent toujours pas convaincues de la nécessité de gérer cette transition pour éviter qu'elle se fasse dans la douleur. Décryptage et réflexions d'un haut responsable monétaire européen.
Les cinq premiers groupes pétroliers mondiaux ont totalisé 38,1 milliards de dollars de résultats au premier trimestre. Mais ces profits sans précédent reposent uniquement sur la flambée des prix du pétrole et du gaz. Leur production stagne, faute d'investissements suffisants dans le passé.
Cinquième et dernier volet de notre série consacrée à la flambée des matières premières agricoles. Mediapart publie un long extrait d'un texte de l'économiste d'origine indienne Amartya Sen sur les famines dans le monde. Pour le futur prix Nobel d'économie, les causes premières du fléau ne sont pas climatiques, mais bien politiques. Tout dépend de la répartition des terres et de la récolte. Ces écrits de 1990, novateurs à l'époque, nous disent-ils quelque chose de la crise actuelle ? Publication et débat. Lire aussi: le FMI montre du doigt les agro-carburants.