Fin novembre, des tracts néonazis, antisémites et homophobes ont été découverts dans plusieurs boîtes aux lettres de la petite commune de Quissac, où quelque 200 personnes se sont rassemblées, vendredi 8 décembre, afin de dénoncer la « dédiabolisation » de l’extrême droite et sa montée croissante dans le département.
Dans cette ville du Val-de-Marne, des agents ont partagé, sur leur groupe WhatsApp professionnel, des photos et vidéos d’hommes en état d’arrestation, ivres et menottés, accompagnées de commentaires moqueurs. Le parquet de Créteil a ouvert une enquête, confiée à l’IGPN.
Marine Le Pen sera jugée pour « détournement de fonds publics ». Les juges chargés de l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires européens ont décidé de la renvoyer en correctionnelle, ainsi que le RN et 26 autres personnes.
Le chef de l’État est critiqué de toutes parts pour avoir célébré la fête juive à l’Élysée. Jugeant cette polémique « accessoire », son entourage peine cependant à cacher son embarras. D’autant que des voix s’élèvent jusque dans la majorité, où certains dénoncent une « faute historique et irréparable ».
Le ministère de la justice refuse d’indiquer à Mediapart si l’État a pris en charge les frais liés à la défense d’Éric Dupond-Moretti, qui, au vu des honoraires pratiqués dans ce type d’affaire, pourraient s’élever à au moins quelques centaines de milliers d’euros. Même silence au sein du cabinet d’Olivier Dussopt, qui a organisé la communication du ministre du travail avant son procès.
Après les révélations de Mediapart sur le refus de trois sapeurs-pompiers de prendre en charge une adolescente de 13 ans décédée par la suite, la famille a déposé plainte ce vendredi pour « homicide involontaire ». L’un des sapeurs-pompiers aurait été sanctionné.
Très attendue, la proposition de loi transpartisane visant à réguler les meublés de tourisme devait être votée mercredi. Avec des arguments en défense des « petits propriétaires » et une solide rhétorique climatosceptique, droite et extrême droite ont empêché le vote.
Faute de moyens, les conditions de détention des femmes dans la maison d’arrêt rouennaise deviennent de plus en plus dures. Dans des lettres envoyées à leurs avocats, auxquelles Le Poulpe a eu accès, les détenues dénoncent la vétusté de l’établissement.
Un article publié en juillet 2022 accusait une école de Valence d’être proche des Frères musulmans. Son dirigeant dénonce des « mensonges » et regrette les conséquences de cette publication. Pour l’hebdomadaire, il ne s’agirait de rien d’autre que d’une « procédure abusive ».
Après une procédure à rallonge, cinq militants antifascistes lyonnais ont été reconnus coupables de dégradations pour avoir muré l’entrée d’un local d’extrême droite à Lyon en 2018. Ils ont été dispensés de peine.
La Cour des comptes publie mercredi 6 décembre une enquête sur les quelque cinquante millions de contrôles d’identité réalisés chaque année par la police et la gendarmerie. Une pratique « à la fois massive et mal mesurée », aux objectifs indéterminés, qui laisse une grande latitude aux agents.
Faisant fi de plusieurs travaux de recherche, le ministre de l’éducation nationale attaque de front le collège unique en mettant en place des groupes de niveaux. Avec un objectif : renforcer les élèves en maths et en français. Et se replacer dans la course internationale.
La mairie de Paris a annulé un événement « contre l’antisémitisme et son instrumentalisation » prévu le 6 décembre, dont la philosophe du genre étasunienne était l’oratrice principale. Raison invoquée : la présence, parmi les organisateurs, de l’association de la militante décoloniale Houria Bouteldja. À l’hôtel de ville, cette annulation motivée par de possibles « troubles à l’ordre public » ne convainc pas tout le monde.
Depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre, des faits d’antisémitisme remontent de certains campus de sciences humaines. Réciproquement, des étudiants dénoncent un climat de « censure » dans la manifestation de leur soutien aux Palestiniens.
Au motif qu’il s’agirait d’une « orientation générale » et non d’une décision administrative, le juge administratif suprême estime que l’interdiction systématique des manifestations de soutien au peuple palestinien dans la ville n’est pas contestable.
Grâce à une saisine de la Commission d’accès aux documents administratifs, Mediapart a pu obtenir des documents éclairant la façon dont la préfecture des Deux-Sèvres a préparé l’encadrement de la manifestation du 25 mars contre les mégabassines. Mais des réunions importantes n’ont fait l’objet d’aucun compte rendu.