Dans Quatorze Crocs, l’écrivain mexicain Martín Solares se lance un défi : répondre à l’injonction surréaliste de résoudre la vie à travers le rêve, de suivre les pistes du merveilleux pour comprendre le monde. Pour son détective parisien, hypnotisme et magie deviennent des méthodes d’enquête.
L’écrivain marocain Mohamed Zafzaf s’est longtemps tenu loin des lumières. Encore plus en France, faute de traduction. Mais grâce aux éditions Virgule et à la poétesse et traductrice Siham Bouhlal, cette écriture sans fioritures ni artifices, ces univers où les chants des hommes ressemblent aux « lamentations d’un loup » sont enfin accessibles.
Pour faire face au virus, Mediapart propose une série de lectures, comme autant d’enquêtes visant à comprendre ce qui nous dérange. Un septième et dernier temps pour comprendre comment l’appétit pour la littérature a pu se perdre dans la crise.
Pepe Carvalho, le plus célèbre des privés espagnols, revient parmi nous 17 ans après le décès de son « père » Manuel Vásquez Montalbán (1939-2003), inventeur du « polar méditerranéen ».
Comment le monde de l’édition fait-il face au virus ? L’arrêt de la chaîne du livre fait rejaillir les vieilles antiennes : concentration, surproduction, numérisation… Mais aussi émerger de nouvelles envies et des récits différents. Tour d’horizon économique et éditorial.
On risque fort de ne pas aller voir la Grèce cet été. Avant d’y retourner, on se préparera à mieux la voir en lisant avec profit Roumeli, Voyages en Grèce du Nord. Publié en anglais en 1966 et enfin traduit, ce livre brille par sa compréhension d’un pays qui échappe au regard.
Pour faire face au virus, Mediapart propose une série de lectures, comme autant d’enquêtes visant à comprendre ce qui nous dérange, avec des textes accessibles en ligne. Un sixième temps pour gérer l’anxiété devant le flux numérique grâce aux compilateurs du passé.
En cette triste période où le printemps se contemple derrière des vitres, Étoiles vagabondes, le roman de Sholem Aleykhem – le « classique » de la littérature yiddish – offre à travers les péripéties de deux comédiens juifs du shtetl d’Europe de l’Est à Hollywood, un bain de douce ironie et de pur langage.
Pour faire face au virus, Mediapart propose une série de lectures, comme autant d’enquêtes visant à comprendre ce qui nous dérange, avec des textes accessibles en ligne. Un cinquième temps où la théorie ouvre une sortie.
De passage à Paris en février, Yishaï Sarid s’est entretenu avec En attendant Nadeau. Le Monstre de la mémoire, son dernier roman, est dérangeant, radical, peuplé de jeunes racistes et de gens qui font affaire de l’Holocauste.
Pour faire face au virus, Mediapart propose une série de lectures, comme autant d’enquêtes visant à comprendre ce qui nous dérange, avec des textes accessibles en ligne. Un quatrième temps avec des expériences participatives, de la poésie funéraire, des manifestes romanesques.
« L’adresse a valeur de preuve. » Dans un roman, elle prend l’effet de réel en charge. Se prêtant au jeu, Didier Blonde recense, dans son Carnet d’adresses, les lieux où vécurent des personnages de fiction. Un dictionnaire malicieux.
Pour faire face au virus, Mediapart propose une série de lectures, comme autant d’enquêtes visant à comprendre ce qui nous dérange, avec des textes accessibles en ligne. Un troisième temps sous forme de robinsonnades, avec Marlen Haushofer et Olivier Cadiot.
Rencontre avec l’écrivaine algérienne Hajar Bali. Son roman Écorces, saga transgénérationnelle, mêle étouffement familial et asservissement national au sud de la Méditerranée. En travaillant sur la langue pour tresser silences et voix blessées.
Augusto Roa Bastos a tressé le monologue d’un héros de l’indépendance du Paraguay, devenu dictateur « suprême et perpétuel » de 1814 à 1840. Texte majeur en Amérique latine, « Moi, le Suprême », publié en 1974, ressort en France.
Claro. Ce nom cache un traducteur et un amoureux de la littérature nord-américaine, un critique littéraire fougueux et un écrivain ardent. Il n'a conservé que son nom de famille, le nom de son père. C’est à ce père et à cette famille, avec une belle liberté, que le récit La Maison indigène est consacré.