Face à une deuxième vague de coronavirus violente, la Confédération helvétique a d’abord fait le choix d’éviter un nouveau confinement national pour des raisons économiques. Car l’influence des milieux d’affaires et de la culture économique locale y est déterminante.
Beaucoup plus touchée que lors de la première vague, la Confédération helvétique a laissé l’initiative aux cantons qui sont partis en ordre dispersé. Le fédéralisme helvétique est mis à l’épreuve. Premier volet de notre reportage visant à comprendre les raisons du déraillement.
L’offre de rachat par le fonds financier Ardian d’un groupe de biologie médicale, Inovie, en forte expansion à cause du coronavirus, illustre le basculement dans l’hyper-capitalisme d’un secteur dont le chiffre d’affaires est constitué à 100 % par les remboursements de l’assurance-maladie.
Plusieurs centaines d’employés du géant américain avaient refusé de se rendre au travail, pour ne pas prendre de risques sanitaires. Pour éviter les procès, l’entreprise leur accordera un salaire pour les jours manqués.
Alors que le rôle des énergies fossiles dans le réchauffement climatique ne fait plus aucun doute, l’Europe s’apprête à dépenser 104 milliards d’euros pour développer de nouveaux projets gaziers, d’après les calculs du consortium Investigate Europe. En cause, surtout, un jeu d’échecs géopolitique et des gestionnaires de réseaux surestimant la demande européenne en gaz.
Contrairement au premier confinement, aucune annonce n’a été faite en faveur des demandeurs d'emploi. La ministre du travail estime que cette fois l’économie « n’est pas figée ». Pourtant, les offres restent en baisse et certains demandeurs d’emploi sont à bout, financièrement comme psychologiquement.
La bronca des petits commerces contre les fermetures du reconfinement met en lumière la place privilégiée des hypers et supermarchés. La moitié des communes rurales n’a plus de commerce de proximité.
Ancien cadre dirigeant de BNP Paribas, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, veut déréglementer les plans d’épargne logement pour faire un cadeau de 4 milliards d’euros aux banques.
Entretien avec l’économiste et députée européenne Aurore Lalucq sur les politiques de transformation qu’un gouvernement « social-écologique » pourrait mettre en œuvre dès à présent.
Après trois mois de fermeture au printemps, puis une reprise mitigée, les restaurants prennent le reconfinement de plein fouet. À Paris, Lyon, Dijon ou Amiens, le pessimisme est grand.
Après avoir parié sur une large victoire démocrate, le monde financier se retrouve face au scénario qu’il redoutait le plus : celui d’une période plus ou moins longue d’incertitude, de confusion et de contestation.
Malgré un rebond au troisième trimestre, les effets de la deuxième vague sur l’économie vont renforcer le caractère durable de la crise. Cela exige un changement déterminé de stratégie, qui ne se profile pourtant pas.
Alors qu’Emmanuel Macron convoque des conseils de défense pour gérer la crise sanitaire, comment s’y prennent les voisins européens ? Cet enjeu démocratique pèse sur le consentement des populations à respecter ces règles inédites. Tour d’horizon dans sept pays.
Le Medef exhorte le gouvernement à éviter « l’écroulement » économique que susciterait un nouveau confinement. Céder aux sirènes des patrons est l’assurance de perdre sur tous les tableaux à court et à long terme, sur le plan sanitaire comme économique.
Alors que de nouvelles restrictions se profilent, le gouvernement s’en tient à sa solution miracle : l’activité partielle. Cette dernière fait l’objet d’un large consensus. Mais dans la durée, c’est un pari très risqué, alors qu’il existe des alternatives.