L’attaque est sans précédent dans le monde des affaires parisien. Des saisies ont eu lieu jeudi aux sièges de Veolia, Engie et Meridiam. Suez a obtenu auprès du tribunal de commerce de Nanterre de pouvoir saisir « tout document » afin de recueillir les preuves d’une action concertée entre les trois protagonistes.
Dans son intervention télévisée, Emmanuel Macron a confirmé vouloir poursuivre, coûte que coûte, sa politique néolibérale une fois la crise sanitaire passée. Une stratégie dangereuse et à contre-courant.
Dans un avis très sévère, la Médiatrice européenne Emily O’Reilly dénonce l’attribution d’un contrat de conseil au premier gestionnaire d’actifs par la Commission européenne.
Après avoir accumulé des pertes, l’ex-directeur général de la banque, François Riahi, est parti avec un chèque de 4,1 millions d’euros. Son successeur, Nicolas Namias, est l’un des symboles de la colonisation des sommets de l’État par la finance : il a été conseiller à Matignon et porte une lourde responsabilité dans l’échec de la réforme bancaire voulue par Hollande.
Les salariés de Suez emportent une première victoire. Veolia va être obligé par une décision de la cour d’appel de les informer et de lever le flou entourant son projet de prise de contrôle. Le temps devient un des facteurs clés dans cette bataille entre les deux groupes.
Après quatre ans de présidence Trump, Joe Biden va hériter d’une situation dévastée : guerre commerciale avec la Chine, relations au plus bas avec les pays alliés, institutions internationales paralysées. Mais contrairement aux attentes de certains, le multilatéralisme d’avant ne reviendra pas.
Emmanuel Macron défend l’idée d’un nouveau consensus dit de Paris pour rénover le capitalisme. Mais la France n’est, semble-t-il, pas concernée par cette doctrine.
Ancien patron de l’Agence des participations de l’État, David Azéma a obtenu en 2014 un avis favorable de la commission de déontologie pour rejoindre la banque Merrill Lynch, mais il avait omis de signaler que l'établissement avait été sélectionné le même mois pour la privatisation de GDF Suez. À la suite de nos révélations, Bruno Le Maire saisit la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
L’assureur Axa a subi en 2019 un redressement fiscal de plusieurs dizaines de millions d’euros au sujet d’un montage au Luxembourg élaboré avec la Société générale. Malgré le caractère jugé frauduleux de l’opération, la justice a-t-elle été saisie ? Axa dément toute irrégularité.
Alors que l’Europe est menacée d’une deuxième récession en moins de six mois, les responsables européens continuent de sous-estimer la nature et l’ampleur du choc provoqué par la pandémie. Des pans entiers des économies européennes sont menacés. Mais aucune réponse politique ne se profile.
Face à une deuxième vague de coronavirus violente, la Confédération helvétique a d’abord fait le choix d’éviter un nouveau confinement national pour des raisons économiques. Car l’influence des milieux d’affaires et de la culture économique locale y est déterminante.
Beaucoup plus touchée que lors de la première vague, la Confédération helvétique a laissé l’initiative aux cantons qui sont partis en ordre dispersé. Le fédéralisme helvétique est mis à l’épreuve. Premier volet de notre reportage visant à comprendre les raisons du déraillement.
L’offre de rachat par le fonds financier Ardian d’un groupe de biologie médicale, Inovie, en forte expansion à cause du coronavirus, illustre le basculement dans l’hyper-capitalisme d’un secteur dont le chiffre d’affaires est constitué à 100 % par les remboursements de l’assurance-maladie.
Plusieurs centaines d’employés du géant américain avaient refusé de se rendre au travail, pour ne pas prendre de risques sanitaires. Pour éviter les procès, l’entreprise leur accordera un salaire pour les jours manqués.
Alors que le rôle des énergies fossiles dans le réchauffement climatique ne fait plus aucun doute, l’Europe s’apprête à dépenser 104 milliards d’euros pour développer de nouveaux projets gaziers, d’après les calculs du consortium Investigate Europe. En cause, surtout, un jeu d’échecs géopolitique et des gestionnaires de réseaux surestimant la demande européenne en gaz.
Contrairement au premier confinement, aucune annonce n’a été faite en faveur des demandeurs d'emploi. La ministre du travail estime que cette fois l’économie « n’est pas figée ». Pourtant, les offres restent en baisse et certains demandeurs d’emploi sont à bout, financièrement comme psychologiquement.