Mornia Labssi et Thomas Dessalles avaient écopé d’un blâme en 2017 pour avoir participé à une action de soutien aux sans-papiers dans les locaux de l’administration. Le tribunal administratif avait annulé la sanction et la cour d’appel confirme.
Prétextant de la pandémie, de grands groupes annoncent des plans sociaux massifs, qui permettent souvent de cacher des erreurs ou des crises de direction. Ces restructurations viennent mettre à mal le « nouveau contrat social » invoqué par le gouvernement dans le cadre de la loi Pacte : à la fin, c’est toujours le capital qui parle.
L’initiative suisse visant à rendre responsables les multinationales sur le respect des droits humains et écologiques a obtenu une majorité populaire, mais a échoué au niveau des cantons. Ce rejet par les seuls cantons est rare mais prouve le pouvoir des régions rurales et conservatrices dans la Confédération.
Entretien avec Cédric Durand, auteur de Techno-féodalisme, autour de la relation entre la crise actuelle du néolibéralisme et l’évolution du numérique.
Dans la foulée des annonces de Jean Castex détaillant les orientations d’Emmanuel Macron, entretien avec l’économiste Éloi Laurent qui propose d’abandonner l’obsession de la croissance économique et du plein-emploi pour passer à un État social et écologique où l’objectif deviendrait la « pleine santé ».
Alors que, du fait de la crise, le pays est ébranlé par la lame de fond du chômage et de la pauvreté, les grands patrons français connaissent une période stupéfiante d’opulence, favorisée par la politique d’Emmanuel Macron.
L’attaque est sans précédent dans le monde des affaires parisien. Des saisies ont eu lieu jeudi aux sièges de Veolia, Engie et Meridiam. Suez a obtenu auprès du tribunal de commerce de Nanterre de pouvoir saisir « tout document » afin de recueillir les preuves d’une action concertée entre les trois protagonistes.
Dans son intervention télévisée, Emmanuel Macron a confirmé vouloir poursuivre, coûte que coûte, sa politique néolibérale une fois la crise sanitaire passée. Une stratégie dangereuse et à contre-courant.
Dans un avis très sévère, la Médiatrice européenne Emily O’Reilly dénonce l’attribution d’un contrat de conseil au premier gestionnaire d’actifs par la Commission européenne.
Après avoir accumulé des pertes, l’ex-directeur général de la banque, François Riahi, est parti avec un chèque de 4,1 millions d’euros. Son successeur, Nicolas Namias, est l’un des symboles de la colonisation des sommets de l’État par la finance : il a été conseiller à Matignon et porte une lourde responsabilité dans l’échec de la réforme bancaire voulue par Hollande.
Les salariés de Suez emportent une première victoire. Veolia va être obligé par une décision de la cour d’appel de les informer et de lever le flou entourant son projet de prise de contrôle. Le temps devient un des facteurs clés dans cette bataille entre les deux groupes.
Après quatre ans de présidence Trump, Joe Biden va hériter d’une situation dévastée : guerre commerciale avec la Chine, relations au plus bas avec les pays alliés, institutions internationales paralysées. Mais contrairement aux attentes de certains, le multilatéralisme d’avant ne reviendra pas.
Emmanuel Macron défend l’idée d’un nouveau consensus dit de Paris pour rénover le capitalisme. Mais la France n’est, semble-t-il, pas concernée par cette doctrine.
Ancien patron de l’Agence des participations de l’État, David Azéma a obtenu en 2014 un avis favorable de la commission de déontologie pour rejoindre la banque Merrill Lynch, mais il avait omis de signaler que l'établissement avait été sélectionné le même mois pour la privatisation de GDF Suez. À la suite de nos révélations, Bruno Le Maire saisit la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
L’assureur Axa a subi en 2019 un redressement fiscal de plusieurs dizaines de millions d’euros au sujet d’un montage au Luxembourg élaboré avec la Société générale. Malgré le caractère jugé frauduleux de l’opération, la justice a-t-elle été saisie ? Axa dément toute irrégularité.
Alors que l’Europe est menacée d’une deuxième récession en moins de six mois, les responsables européens continuent de sous-estimer la nature et l’ampleur du choc provoqué par la pandémie. Des pans entiers des économies européennes sont menacés. Mais aucune réponse politique ne se profile.