Par mesure d’économies, la direction du quotidien n’entend pour l’instant pas rétablir les éditions départementales suspendues pendant le confinement, ce qui illustre la gravité de la crise du journal. Les rédactions locales se sont auto-organisées pour dénoncer cette décision.
Des primes à l’achat, des subventions et des aides, des fonds publics pour toute la filière… le grand plan d’avenir pour l’automobile du futur, censé incarner le monde d’après, ressemble furieusement au monde d’avant. La grande mutation proclamée risque de se résumer à une nouvelle prime à la casse.
En décidant de poursuivre l’amortissement de la dette sociale (Sécurité sociale, chômage, vieillesse), le gouvernement choisit la pire des solutions et prépare une inévitable austérité dans ce secteur.
Quels seront les débouchés politiques de la crise sanitaire et du cortège de désastres sociaux à venir ? Entre restauration néolibérale, fuites en avant autoritaires et tentatives écosocialistes, exploration détaillée des futurs possibles de notre destin collectif.
La crise économique qui s’ouvre après la crise sanitaire a un potentiel dévastateur en frappant notamment les services et en redéfinissant de nouvelles règles de fonctionnement du capitalisme. Le coût social s’annonce très élevé.
Le scandale General Electric semble sans fin. Deux jours après le déconfinement, la direction du groupe américain a annoncé le déménagement de toutes les activités de maintenance du site de Belfort vers l’Arabie saoudite et les États-Unis.
Le directeur d’un centre de bus a voulu réserver l’avancement professionnel aux conducteurs jugés les plus productifs. Les salariés étaient classés dans un fichier secret, selon des critères illégaux. Une initiative « en contradiction formelle avec les règles », assure la RATP.
Alors que quelques patrons ont décidé de réduire leurs bonus en cette période de crise, le directeur général de Natixis roule plus que jamais sur l’or. Les résolutions soumises au vote des actionnaires fixent sa rémunération pour 2020 à plus de 1,9 million d’euros.
Des cabinets de droit international réfléchissent aux manières dont des entreprises lésées par les mesures d’urgence décidées par les gouvernements pour lutter contre le coronavirus pourraient exiger des réparations, révèle un rapport publié mardi.
Les agences Pôle emploi reprennent progressivement leurs activités le lundi 18 mai. Si la direction générale a planché sur les conditions sanitaires, elle n’a pour le moment rien communiqué sur le probable déferlement de nouveaux chômeurs. Au grand dam de conseillers qui craignent d’être débordés.
Emmanuel Macron se montre déjà incapable de respecter sa promesse du 13 avril de mieux prendre en compte l’utilité commune des métiers. Il est vrai que c’est pour lui une gageure, tant ces notions s’opposent à sa structure idéologique.
La pandémie de Covid-19 traduit l’entrée brutale dans l’ère de l’anthropocène, celle des grandes ruptures marquées par les changements climatiques et les risques sanitaires à échelle mondiale. De nouvelles politiques publiques s’imposent pour l’économiste Benjamin Coriat.
En déclarant réserver ses vaccins aux États-Unis, le groupe français Sanofi jette une lumière crue sur ce qu’est devenu le monde de la santé : le vaccin contre le Covid-19 est devenu un enjeu de guerre commerciale, de lutte entre puissances.
Moindre prise en charge par l’État du chômage partiel à compter du 1er juin, projets de licenciements en cascade, recours facilité aux CDD et à l’intérim... laissent craindre un choc historique pour le monde du travail, et notamment les plus précaires.
À peine le confinement est-il levé, progressivement, que les élites économiques lancent déjà l’offensive contre les 35 heures, leur vieille obsession. Mais cette demande est moins fondée sur le plan économique que dans l’optique d’une attaque généralisée à venir contre le monde du travail.
Depuis le début de la pandémie, les assureurs refusent d’indemniser des milliers d’indépendants et commerçants pour leurs pertes d’exploitation. Certains « bancassureurs » ont décidé cependant de briser la règle, à la grande fureur du secteur. Des commerçants étudient des actions collectives pour faire valoir leurs droits.