Le choc économique provoqué par la pandémie va mettre à l’épreuve tout le système bancaire international. Les banques américaines s’y préparent en constituant d’énormes réserves. Les banques européennes tergiversent, fragilisées par leurs choix passés.
L’économiste Jean-Marie Harribey rappelle que la crise sanitaire actuelle se produit dans une crise profonde du capitalisme. Il en appelle à un changement radical, appuyé sur trois orientations : réhabiliter le travail, instituer les communs et socialiser la monnaie.
Le patron de la compagnie a annoncé qu’il réduisait son salaire fixe de 25 % et qu’il renonçait à son salaire variable. Mais il a omis de préciser qu’il va garder, en accord avec Bercy, son colossal bonus de 2 millions d’euros par an. Un plan social est en outre en préparation.
Pour envisager l’évolution des échanges mondiaux après la crise du Covid-19, il peut être judicieux de regarder vers Taïwan. Après 40 ans d’investissement massifs sur le continent chinois, de plus en plus d’entreprises taïwanaises se dirigent ailleurs en Asie ou relocalisent chez elles.
En mars, 246 100 personnes supplémentaires se sont inscrites à Pôle emploi. C’est le plus mauvais mois enregistré depuis 1996. Et la situation devrait empirer, car le chômage partiel, déployé pour un salarié sur deux, ne protégera les emplois que temporairement.
Contrairement à ses concurrents, PSA n’a pas redémarré ses usines. Les salariés sont dans le flou, tout comme la direction, qui mise sur la réouverture des concessions pour faire repartir la machine. Un protocole sanitaire a été établi mais il reste à le confronter à la réalité.
Géant controversé de l’agro-industrie brésilienne, JBS fournit abondamment les rayons boucherie de Carrefour et Casino au Brésil. Malgré ses engagements, JBS continue de travailler avec des fermes impliquées dans la déforestation en Amazonie.
Le nombre réel de personnes contaminées en Iran serait dix fois supérieur aux statistiques officielles. Face à la chute sans fin de son économie, le régime appelle à reprendre le travail.
La cour d’appel de Versailles a jugé que le géant du commerce en ligne n’a pas bien évalué les risques visant ses salariés en raison du coronavirus. Si les entrepôts rouvrent, ils devront se limiter, quelques jours au moins, à une activité restreinte.
Les spécialistes tablent sur un recul du PIB plus modéré outre-Rhin qu’en France, en raison des structures des économies et de la gestion de la crise pandémique. Le « modèle » allemand est tout de même contraint de se réinventer.
Le distributeur a obtenu un prêt de 500 millions d’euros garanti à 70 % par l’État. Cette aide hors norme ne se comprend que si l’on connaît les réseaux de connivence qui lient les dirigeants de l’entreprise au pouvoir.
L’Espagne propose l’émission d’une dette perpétuelle pour financer un fonds de relance de 1 500 milliards d’euros. La proposition présente certains avantages, mais est loin de résoudre tous les problèmes.
L’économiste Pierre Concialdi, chercheur à l’Ires, publie une étude qui souligne la difficulté de nombreux ménages à payer leur loyer ou leur prêt, en raison de la chute de leurs revenus. Il en appelle à l’État pour mettre en place un moratoire sur leur paiement.
Le gouvernement veut apporter 7 milliards d’euros à la compagnie aérienne. Un plan qui vise surtout à nationaliser provisoirement les déficits. Les questions stratégiques de long terme, notamment environnementales, sont balayées au profit des intérêts à court terme des actionnaires.
Dans l’histoire économique, ce 20 avril restera comme une référence : le prix du pétrole américain est devenu négatif. Les dérèglements du monde financier et du marché pétrolier sont à l’origine de cet effondrement. Mais le pétrole alerte aussi sur les risques qui pèsent sur l’économie mondiale.
Les aides sont nombreuses, mais beaucoup de petites entreprises craignent de ne pas se relever du confinement, ou de ne pas pouvoir reprendre faute de protections adéquates. Pour certains, la crise sanitaire agit comme un révélateur de la précarité de leur situation.