La première semaine du procès historique des suicides à France Télécom a été dense et intense. L’ancien PDG Didier Lombard s’obstine dans le déni et la morgue. Plusieurs témoins ont cependant révélé la fabrique institutionnelle de la violence au sommet du groupe, et les alertes envoyées.
Le Conseil constitutionnel a validé la proposition de loi portée par 248 parlementaires pour organiser un référendum sur la privatisation d’ADP. Les parlementaires ont neuf mois pour réunir 4,7 millions de signatures. Pour le gouvernement, c’est un revers politique d’importance : une opposition s’est formée face à lui et la vente d’ADP est bloquée.
Patrick Artus est l’un des économistes préférés des grands médias. À la banque Natixis, où il travaille, l’image qu’il donne n’est pas la même : les « galériennes » qui travaillent dans son service sont en « souffrance extrême », estime un procès-verbal du CHSCT.
Le 6 mai 2019, un cheminot, délégué syndical, s'est jeté sous les rails d'un train, en Île-de-France. Ce n'est pas un cas isolé. Chercheurs, professionnels de santé, syndicats, cheminotes et cheminots ont tiré maintes fois la sonnette d’alarme pour obliger l’entreprise à se regarder en face.
Le procès France Télécom en arrière-plan, des salariés, des syndicats et des médecins du travail rappellent que l’entreprise Orange n’en a pas fini avec les démons de la souffrance au travail, malgré une hypervigilance due au traumatisme des suicides en série, il y a dix ans.
À partir du 6 mai, l'ancien PDG de France Télécom Didier Lombard et six autres anciens responsables sont jugés pour harcèlement moral. C’est la première fois que des dirigeants d’un groupe du CAC 40 ont à répondre de leur gestion devant la justice.
Il n’y aura plus de fermeture d’hôpital, a promis Emmanuel Macron, mais il y aura des fermetures de services, par centaines. Reportage entre Lons-le-Saunier et les hauts plateaux du Jura, qui expérimentent déjà le « pacte territorial » du gouvernement : « Une politique de Parisiens, qui se foutent des ruraux. »
Prenant tout le monde par surprise, Donald Trump a décidé le 22 avril de renforcer l’embargo contre l’Iran. À partir du 2 mai, plus une goutte de pétrole ne doit être achetée à Téhéran. Le marché pétrolier se retrouve plongé en pleine incertitude, et avec lui toute l’économie mondiale.
Jean-Joseph Boillot, spécialiste de l’Inde, revient sur les cinq années de gestion des nationalistes hindous et analyse leurs erreurs. Selon lui, cet échec laisse la place à des expériences nouvelles, plus soucieuses de l’environnement et moins obsédées par la croissance du PIB.
« Trop risqué. » Après six semaines de discussions, les directions de la Deutsche Bank et de la Commerzbank ont décidé de renoncer à leur projet de fusion, soutenu par le ministre allemand des finances. Le problème de la Deutsche Bank, qui figure parmi les banques les plus fragiles du monde, reste pendant.
Près d’un an après la reprise officielle de l’usine par Nicolas Decayeux, un industriel local, l’ancien site est loin de tourner à plein. Son repreneur reconnaît que la production est à seulement « 30 % à 40 % » de son potentiel. L’ombre de la faillite n’est pas écartée.
Le groupe d’ingénierie canadien SNC-Lavalin est secoué par des scandales de corruption en série, dont en Libye du temps de Kadhafi. Ses tentatives pour éviter un procès dans son affaire libyenne ont conduit au plus gros scandale politique du mandat du premier ministre Justin Trudeau.
La Cour des comptes a publié, jeudi 18 avril, un référé sur les plans de relance autoroutiers. Elle souligne à nouveau le déséquilibre organisé entre l’État et les sociétés concessionnaires.
Mornia Labssi et Thomas Dessalles avaient écopé d’un blâme pour avoir participé à une action de soutien aux sans-papiers dans les locaux de l’administration. Le tribunal administratif a annulé les blâmes, décidés sur le fondement de « faits matériellement inexacts ».
Partie des urgences de l’hôpital Saint-Antoine, la grève illimitée des personnels soignants gagne du terrain. Déjà cinq services parisiens ont rejoint le mouvement. Quatre autres doivent s’y associer à partir de dimanche. Éléments déclencheurs, les violences subies par les soignants révèlent une maltraitance généralisée.
Comment faire pour que les révolutions technologiques et climatiques ne conduisent pas à une destruction massive d’emplois et à une dislocation du droit du travail ? Entretien avec Jörg Hofmann, président du syndicat allemand IG Metall, plus important syndicat sectoriel au monde.