Les banques estiment qu’elles n’ont pas coûté un euro aux finances publiques lors de la crise financière de 2008. Dix ans après, cet argument ne semble plus tenir et la facture totale des erreurs des banques s’annonce très lourde.
Le plan du gouvernement pour purifier l’air des villes est bancal, alors que débutent les grands « procès Volkswagen ». L’enterrement du « Dieselgate » souhaité par Berlin n’est pas pour demain.
Avec l’émergence de la notion de communs en économie, peut-on envisager une économie qui dépasserait la propriété ? Discussion avec Benoît Borrits, auteur d’Au-delà de la propriété : pour une économie des communs, paru aux éditions de La Découverte.
La loi Pacte voudrait faire passer de 2 à 8 millions d'euros le seuil à partir duquel les entreprises doivent faire certifier leurs comptes. Une mesure qui va ruiner un grand nombre de petits cabinets de commissaires aux comptes, pour un effet économique indéterminé.
Les mois à venir s’annoncent difficiles pour les Argentins, confrontés à une nouvelle crise économique et à la gestion au quotidien d’une inflation galopante. Le gouvernement Macri, qui vient d’obtenir sept milliards de dollars supplémentaires de prêt du FMI, a engagé des réformes d’austérité qui pourraient aggraver la récession.
Hausse du déficit budgétaire, relance de la dépense et de l’investissement public, revenu de citoyenneté : pour son budget 2019, la coalition gouvernementale a décidé de contester les règles économiques européennes. La façon dont Bruxelles va gérer la crise avec Rome est lourde de conséquences pour toute l’Europe.
En cadrant étroitement les négociations des syndicats et du patronat sur les règles d'indemnisation de l'assurance-chômage, le gouvernement ne cache pas son but : réduire le montant des allocations versées aux demandeurs d'emploi. Il attend au moins un milliard d'économies par an. Plusieurs sujets inflammables sont sur la table.
Dans son projet de scission du Crédit mutuel, la banque Arkéa ne se borne pas à défier les autorités de tutelle, dont la Banque centrale européenne. Elle malmène aussi les procédures sociales et multiplie les provocations. Toutes les instances de représentation du personnel ont donc ajourné leurs travaux.
Une partie de la gauche se prévaut du marxisme et de la loi de l’offre et de la demande pour défendre des positions restrictives sur l’immigration. Mais ce positionnement ne semble pas répondre au défi de l’ordre néolibéral.
Cadrage macroéconomique étroit, stratégie de compétitivité discutable, absence d’ambitions sur l’écologie, confiance aveugle dans les entreprises et affaiblissement du système social : la stratégie budgétaire du gouvernement en 2019 présente des éléments inquiétants.
La première banque danoise se retrouve aux prises avec un scandale gigantesque : plus de 200 milliards d’euros d’argent sale en provenance de Russie et des ex-pays soviétiques ont transité et étaient blanchis par l’intermédiaire de sa filiale estonienne. Mais le scandale ne s’arrête pas là : Londres, la Deutsche Bank et les régulateurs européens sont aussi mêlés à l’affaire.
En proie à une chute de son budget, le Parti communiste a procédé à quatre licenciements économiques cet été, et devrait supprimer deux postes supplémentaires, pour aboutir à 30 salariés à la fin de l'année. Une secrétaire licenciée proteste et un responsable du parti opposé à la direction déplore que le PCF se comporte « comme un mauvais patron ».
Le projet de loi de finances 2019 est construit autour d’un immense cadeau fiscal de 18,8 milliards d’euros fait aux entreprises, sans conditions ni contrôle. Les ménages, eux, devraient gagner bien peu et certaines missions de l’État seront sous tension.
La doctrine néolibérale a imposé les notions de dépense publique, de dette publique ou de prélèvements obligatoires. Mais derrière ces notions, se cachent souvent des manipulations dont le gouvernement abuse pour masquer le caractère inégalitaire de son projet de loi de finances.
Éric Heyer, économiste à l’OFCE et auteur avec Pascal Lokiec et Dominique Méda d’un ouvrage récemment paru et intitulé Une autre voie est possible, revient sur la stratégie économique d’Emmanuel Macron et propose des alternatives.