La méthode du gouvernement, consulter les partenaires sociaux en même temps qu'il élabore la réforme du code du travail, se fissure. Après avoir été plutôt bienveillantes, à l'exception de la CGT, les syndicats font preuve d'amertume, voire de colère, face à la volonté de dérégulation qui s'affirme.
Alors que les marchés financiers spéculent sur un prochain arrêt de la politique monétaire particulièrement accommodante de la BCE, Mario Draghi a décidé de ne pas bouger. « L’inflation n’est pas où elle devrait être », a-t-il justifié. Mais c’est surtout la situation de la zone euro qui l’inquiète.
La démission du chef d’état-major n’est que la première conséquence d’un choix économique : celui de l’abandon de l’équilibre initial du programme d’Emmanuel Macron. Ce programme avait pu apparaître comme une forme de dépassement des impasses du néolibéralisme. Mais la pratique signe le retour de l’austérité, annonçant des déceptions et des secousses politiques.
Les 277 salariés de l’usine de La Souterraine ne savent toujours pas si au moins une partie d’entre eux garderont leur emploi. Le tribunal de commerce a une nouvelle fois reporté sa décision finale, de quelques jours. En position de force, le seul repreneur potentiel se fait désirer.
À l’automne 2016, un tribunal populaire a organisé deux jours d’audience à La Haye pour juger Monsanto, le champion des OGM. Entretien avec deux des organisateurs de cet activisme inédit, pour décrypter les conclusions du procès et réfléchir à la suite.
La réforme des impôts, notamment ceux qui pèsent sur la fortune et le capital, va creuser les inégalités au profit des ultrariches. Avec la CSG et la taxe d’habitation, le chef de l’État va aussi construire de folles usines à gaz, dont les retraités ou les collectivités ont beaucoup à craindre.
La Grèce s'apprête à faire de nouveau appel au marché pour financer sa dette, après trois ans d'absence et sept ans de crise. Mais ce retour n'a rien de l'épilogue d'une crise interminable. C'est bien plutôt une impasse de plus qui, cependant, met en relief l'exigence d'une réduction du stock de dettes.
Le gouvernement coupe 331 millions d’euros dans le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ces coupes viennent accentuer la création de deux universités : celle de l’excellence et celle du tout-venant.
Le gouvernement demandera sur le quinquennat un effort de réduction des dépenses de 13 milliards d'euros, trois de plus que prévu par le candidat Macron. L'équation sera rendue plus périlleuse par l'exonération de la taxe d'habitation et le financement des promesses du nouveau président.
Emmanuel Macron a promis d’autoriser les chefs d’entreprise à organiser la consultation de leurs salariés en cas de refus par les syndicats de valider un accord. Depuis un an, ce droit est déjà accordé aux représentants des salariés.
Le président de la République a exigé le silence des armées, jeudi 13 juillet, sur sa politique budgétaire, affirmant qu’il était leur « chef ». Un argument d’autorité qui ne régle pas les problèmes de fond d’une politique de défense sans cohérence face à l’austérité budgétaire choisie.
Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a choisi de maintenir à 0,75 % au 1er août le taux de rémunération du livret A. Cette mesure, qui fait perdre de l’argent aux épargnants modestes, intervient en violation des règles légales d’indexation, pourtant défavorables, qui devaient entrer en application.
Pour des questions sanitaires ou à la suite de décisions de justice, plusieurs grandes villes allemandes se préparent à interdire les moteurs diesels antérieurs à septembre 2014 dans leurs centres. À terme, 12,35 millions de véhicules pourraient être concernés. Le lobby allemand de l’automobile, c’est-à-dire les constructeurs et le gouvernement fédéral, craignent un effet domino et sont gagnés par la panique.
Robert Ophèle, choisi par Emmanuel Macron pour la présidence de l’Autorité des marchés financier, est le beau-père du secrétaire d’État Julien Denormandie, un protégé du chef de l’État. Du coup, la procédure de sélection hors norme choisie pour cette nomination intrigue.
Selon une étude de l’OFCE, les mesures fiscales du gouvernement profiteront surtout aux 1 % les plus riches. La preuve de l’attachement de l’exécutif à la théorie, désormais datée, du « ruissellement » de la richesse et de son refus de faire face au creusement des inégalités.
Le ministre de l’action et des comptes publics Gérald Darmanin a rendu public son projet de coupes budgétaires pour parvenir dès cette année à un déficit public de 3 % du PIB, en économisant 4,5 milliards d’euros. Les mesures dessinent un inversement des priorités de l’État, avec un effort colossal demandé aux secteurs de la défense et de la sécurité pour financer de futures baisses d’impôts.