Robert Ophèle, choisi par Emmanuel Macron pour la présidence de l’Autorité des marchés financier, est le beau-père du secrétaire d’État Julien Denormandie, un protégé du chef de l’État. Du coup, la procédure de sélection hors norme choisie pour cette nomination intrigue.
Selon une étude de l’OFCE, les mesures fiscales du gouvernement profiteront surtout aux 1 % les plus riches. La preuve de l’attachement de l’exécutif à la théorie, désormais datée, du « ruissellement » de la richesse et de son refus de faire face au creusement des inégalités.
Le ministre de l’action et des comptes publics Gérald Darmanin a rendu public son projet de coupes budgétaires pour parvenir dès cette année à un déficit public de 3 % du PIB, en économisant 4,5 milliards d’euros. Les mesures dessinent un inversement des priorités de l’État, avec un effort colossal demandé aux secteurs de la défense et de la sécurité pour financer de futures baisses d’impôts.
Emmanuel Macron et sa ministre du travail, Muriel Pénicaud, souhaitent raboter le montant des indemnités versées aux salariés licenciés abusivement. Alors même que le nombre de cas portés devant les tribunaux fond comme neige au soleil, comme le révèle Mediapart.
Dans un ouvrage récent, l’économiste Ann Pettifor explique pourquoi le monde ne saurait être « à court d’argent » pour financer les grands défis. La seule condition reste d’ôter aux banques le pouvoir de création monétaire qu’elles détiennent seules.
Face à la protestation des milieux financiers, qui ne cachent pas leur déception, Emmanuel Macron décide d’anticiper les réductions d’impôt au lieu d’avoir pour seules priorités la baisse des dépenses publiques et la réforme du code du travail.
Le projet de loi d'habilitation pour réformer par ordonnances le code du travail comporte des mesures emblématiques, directement inspirées par celles que le Medef a longtemps proposées à la négociation avec les partenaires sociaux. Autrefois écartées, elles sont aujourd'hui repêchées par le gouvernement.
57 % ! Ce chiffre du ratio de la dépense publique française rapportée au PIB en 2013 et 2014 est devenu un mantra qui expliquerait les maux de la France et son incapacité à croître. Pourtant, la critique est superficielle et fortement teintée d'idéologie.
Le gouvernement envisage 10 milliards d'euros de privatisations. Même s'il s'agit de financer l'innovation, le projet a de quoi inquiéter. Car il n'y a plus grand-chose à céder, hormis des entreprises stratégiques ou des services publics. Le profit s'imposera-t-il à l’intérêt général?
Bruxelles et Tokyo devaient annoncer, jeudi midi, un « accord de principe » sur le traité de libre-échange entre l’UE et le Japon. Les Européens, Angela Merkel en tête, sont pressés de tourner la page de la crise du CETA, l'accord avec le Canada. Mais les désaccords restent nombreux.
Des difficultés sur les comptes 2016 de Presstalis ont conduit à l'éviction précipitée de sa présidente, Anne-Marie Couderc. Une réforme de la gouvernance du distributeur de presse est en gestation.
Le débat parlementaire sur la réforme du code du travail a démarré. Devant la commission des affaires sociales, la ministre du travail, les syndicats et les organisations patronales ont déroulé leurs argumentaires. Les députés opposés au projet de loi sont très loin d'être majoritaires.
Après la première annonce de dérapage financier d’Hinkley Point, le gouvernement feint de découvrir les risques industriels et financiers qui sont attachés au projet nucléaire britannique porté par EDF. Il sait pourtant tout depuis longtemps. Macron président retrouve en héritage la gestion de Macron ministre.
Le poids lourd de l'assurance a économisé en huit ans 28 millions d'euros d'impôts grâce à des montages offshore à Malte. En huit ans, ses filiales maltaises ont engrangé 97 millions d'euros de profits.
Cinq parlementaires siégeant à la Caisse des dépôts sont parvenus en 2016 à se verser 100 146,55 euros en indemnités, bien que la loi prohibe de tels versements.
Dans son discours de politique générale, le premier ministre n'est pas entré dans le détail des moyens d'ajuster le budget 2017. Mais il a énoncé une série d'objectifs qui présage d'un fort tour de vis budgétaire. Les réformes seront donc accompagnées d'austérité, et la question du financement du plan d'investissement et d'autres promesses se pose avec acuité. Un choix politique risqué.