Des récits bruts, qui racontent le quotidien d’un ascensoriste ou d’un médecin, d’une fonctionnaire ou d’un ramasseur de pommes. Deux livres rassemblent les témoignages des travailleurs d’aujourd’hui.
Dans Sphère publique, intérêts privés, Antoine Vauchez et Pierre France décrivent « un nouveau système collusif » entre hommes politiques et hauts fonctionnaires. Entretien.
Le 2 juillet 1997, le décrochage brutal de la devise thaïlandaise, le baht, précipitait le « miracle asiatique » dans le fossé. Retour sur cet événement majeur, annonciateur de la crise financière globale survenue en 2007-2008, avec Michel Camdessus, son acteur principal, à la tête du Fonds monétaire international.
Le tribunal de commerce de Poitiers a prononcé la liquidation judiciaire de l'entreprise de La Souterraine, mais a autorisé la poursuite de l'activité pour trois semaines. Le temps d'organiser la reprise par un autre sous-traitant.
La dramatisation à l’extrême du rapport de la Cour des comptes, qui confirme pourtant la poursuite de la consolidation budgétaire, signale que le gouvernement d’Édouard Philippe demeure dans la même logique que ses prédécesseurs, fondée sur la réduction du déficit sous les 3 % du PIB, sans prendre en compte les éléments macroéconomiques. Pourtant, cet objectif, devenu celui du budget 2017, n’a pas de signification économique et semblerait plus atteignable par une politique de soutien à la croissance.
Poursuivi pour prise illégale d'intérêt, le patron de BPCE, François Pérol, est relaxé par la cour d'appel de Paris. L'un des pantouflages les plus spectaculaires que la France ait connus ne sera donc pas sanctionné. Autant dire que le code de déontologie de la fonction publique n'y survivra pas.
L’ASN a finalement décidé de donner un avis favorable à la cuve de l’EPR de Flamanville. Tout en imposant un changement du couvercle d’ici à 2024, elle laisse le choix à EDF de démarrer ou non l’EPR en attendant. En refusant de trancher, l’autorité indépendante semble renoncer à la politique du zéro risque dans l'exploitation du nucléaire.
La Cour des comptes a estimé que le déficit public sera, fin 2017, de 3,2 % et non pas de 2,8 % du PIB comme prévu. L'équation budgétaire sera encore plus délicate en 2018. Le premier ministre promet de revenir à 3 % dès cette année et Gérald Darmanin a indiqué que la hausse prévue du point d'indice des fonctionnaires n'aura pas lieu.
Emmanuel Macron semble avoir enterré la taxe européenne sur les transactions financières lors du sommet européen du 22 juin dernier. Un défi pour son ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. Le gouvernement entend mener cette transition écologique sans casser la logique financière de l'économie.
Fin 2016, l’État demande aux partenaires sociaux de négocier la mise en œuvre du CDI de chantier à Saint-Nazaire. Une tentative qui fait écho à la volonté du gouvernement d'inclure dans la négociation collective ce type de contrat précaire réservé au bâtiment.
Depuis les premiers stages Barre en 1977, la France a connu une avalanche de réformes du code du travail, accroissant massivement la flexibilité et la précarité. L’examen de ces lois soulève une question : est-il urgent d’en ajouter une autre ?
Bruno Le Maire a annoncé des « économies très concrètes » dès 2017. Une volonté de sabrer dans les dépenses malgré les coûts macroéconomiques, qui a pour ambition de restaurer la « confiance » de l'Allemagne. La conversion du gouvernement aux orientations de la droite se confirme.
S'ils ne pilotent plus le sous-traitant automobile de La Souterraine depuis trois ans, les anciens patrons d’Altia sont toujours propriétaires des murs de l’usine. Mediapart révèle qu'ils ont obtenu de l’administrateur judiciaire le paiement d’une forte somme pour éponger les loyers impayés. Ils proposent de vendre les bâtiments pour un million d’euros.
Le gouvernement italien a monté en urgence une solution de reprise pour Veneto Banca et Banca popolare di Vicenza. Officiellement, les apparences sont sauves : Intesa Sanpaolo reprend les deux banques. Dans les faits, l’État italien assume tous les risques.
Entre 2007 et 2010, Édouard Philippe a été directeur des affaires publiques chez Areva. Entre les déboires de l’EPR, le gouffre d’Uramin et le scandale des mines au Niger, c’est la période noire pour le groupe nucléaire, celle qui le mènera à la faillite. Le moment est crucial pour un responsable chargé d’entretenir les relations avec le monde politique. Pourtant, Édouard Philippe semble s’être tenu à l’écart de tout. Il s’est fait si discret que rares sont ceux qui se souviennent de lui.
Dans l’affaire des « fonds à formule » qui passait en audience ce vendredi 23 juin devant la commission des sanctions de l’AMF, le collège du régulateur et le rapporteur ont proposé une sanction record de 35 millions d’euros, assortie d’un blâme, contre Natexis Asset Management, qui recherche l’annulation de la procédure. Est-ce le début d’un changement de logique ?