Pour faire passer la pilule du nouveau traité européen, le gouvernement assure qu'il fera voter, en même temps, la fameuse taxe sur les transactions financières. Problème : les pays hésitent encore et Bruxelles attend toujours qu'on veuille bien lui transmettre le dossier.
Associé à un autre institut, le Crédoc indique dans une étude que le pouvoir d'achat par ménage pourrait s'effondrer de –1,2 % aussi bien en 2012 qu'en 2013, alors qu'il a déjà baissé les deux années antérieures. Ces nouveaux chiffres confirment que la France traverse la crise sociale la plus grave de l'après-guerre.
La direction du Trésor veut imposer une des siennes, Marianne Barbat-Layani, ancienne numéro deux du cabinet de François Fillon, à la tête du Crédit immobilier de France condamné à “l'extinction”. Ou comment créer une sinécure républicaine, tout en faisant plaisir aux banquiers.
Depuis Georges Pompidou, c'est une règle. La banque Rothschild est installée au cœur de la République, au croisement des affaires et de la politique. Dans le livre Rothschild, une banque au pouvoir, notre consœur Martine Orange mène une enquête fouillée sur une institution qui a retrouvé toute sa puissance. Parmi les acteurs croisés : Édouard Balladur et Nicolas Sarkozy. Nous en publions de larges extraits.
Face à des opinions publiques de plus en plus indignées, les dirigeants européens lâchent un peu de lest : si les principes d’austérité ne peuvent être remis en cause, le calendrier peut être rediscuté. Le Portugal a ainsi obtenu un sursis d'un an.
Le gouvernement a enfin admis l'impossibilité de tenir en 2013 l’objectif de 3 % de déficit inscrit dans les traités européens. D’où vient donc ce chiffre ? D’un calcul arbitraire né sous François Mitterrand !
En plein débat sur le traité européen, plusieurs économistes, qui avaient publiquement appelé à voter pour François Hollande, remettent désormais en cause son objectif de revenir à 3 % de déficit dès l’an prochain. Le risque ? Affaiblir encore davantage la croissance.
Laurent Tapie en a fait la confidence à ses proches : son père, Bernard Tapie, lui a donné instruction de ne plus faire d'investissement important en France, de peur que l'arbitrage qui a fait sa fortune soit un jour remis en cause par la justice. Mediapart a tout de même mis au jour un réseau de discrètes sociétés – dont l'une s'appelle « les Combines à Nanard ».
Dans certaines résidences pour personnes âgées, des propriétaires sont prêts à brader, voire donner leurs biens. Parce qu'ils sont incapables de payer les charges de services. Exemple à Tours, où les arriérés pèsent des dizaines de milliers d'euros.
Le think tank bruxellois Bruegel veut rallonger d'un an le calendrier de réduction des déficits publics établi par la Commission européenne, concernant les membres de la zone euro.
Chaque année, ils sont plus de 80 Français, redevables de l'ISF, à quitter la France pour s'installer à Bruxelles. La tendance, depuis l'élection de François Hollande, devrait s'accélérer, selon les acteurs du secteur. Pourquoi choisissent-ils la Belgique ? Pourquoi l'Union européenne ne fait-elle rien pour empêcher cette concurrence fiscale entre pays ?
Alors qu'elle devait être l'un des grands projets du quinquennat en riposte à la crise, la Banque publique d'investissement s'englue dans le conservatisme. Elle disposera d'une force de frappe financière faible et, selon nos informations, elle pourrait avoir comme patron exécutif un pur technocrate de Bercy. Un moment envisagé, la nomination du fabiusien Jean-Yves Larrouturou, serait désormais écartée. Parti pris contre le torpillage d'une très belle idée.
Les grands patrons avaient entamé une campagne intense auprès du gouvernement pour l’amener à revoir sa taxe à 75 %. La demande de Bernard Arnault de prendre la nationalité belge a tué l'assouplissement qui se dessinait. À cause de lui, ils risquent de devoir payer des fortunes.
La justice européenne a condamné la décision de la Commission européenne qui avait donné son aval en 2008 à la « privatisation » de la SNCM par le gouvernement français. Il serait temps de traiter de manière « normale » une entreprise qui ne l'est pas.