La création de la Banque publique d'investissement (BPI) donne lieu à une confrontation rugueuse entre le ministre des finances, Pierre Moscovici, et celui du redressement productif, Arnaud Montebourg. Mediapart en révèle les épisodes secrets en même temps que son enjeu principal : pour relancer le financement de l'économie, faut-il mettre sur la table 30 milliards ou bien 200 milliards d'euros ?
Plus de 5 000 suppressions de postes, avec remise en cause des acquis salariaux et un plan de désendettement massif à la clé : Air France fait le grand ménage. Depuis son annonce en juillet, le projet de la direction a été accepté par les syndicats. À l'exception d'un volet qui concerne les hôtesses et stewards : ces personnels n’ont pas l’intention de se laisser faire.
C'est la fin pour la banque spécialisée dans le financement de l’accession à la propriété de ménages modestes, qui devra se contenter de gérer l'existant jusqu'à extinction des opérations en cours. La garantie apportée par le gouvernement se fait au prix d'un raid sur les fonds propres de l'établissement et annonce des suppressions massives d'emplois.
Le choix par Bercy de la banque Lazard, dirigée par Matthieu Pigasse, pour aider à la création de la Banque publique d’investissement (BPI), a déclenché une tempête. Si Arnaud Montebourg conteste être en conflit d’intérêts, le banquier d'affaires, qui est propriétaire des Inrocks et copropriétaire du Monde, ne peut pas en dire autant.
L'entrée très tardive de la Russie dans l'Organisation mondiale du commerce n'aura pas les conséquences planétaires de celle de la Chine en 2001. Quant au pari que cette adhésion fera évoluer le pays de Poutine vers une certaine “normalité”, il est audacieux. Analyse.
Le ministre des finances annonce que le gouvernement exclut « d'inclure les biens professionnels dans l'assiette » de l'ISF. Un impôt qui frappe pourtant les petites fortunes immobilières et non les véritables grandes fortunes. Parti pris.
Mediapart s’est procuré la première mouture du projet de loi organique qui reprend le traité européen dit « Merkozy » et sera soumis début octobre au Parlement. Rédigé par Bercy, il propose un encadrement strict des finances de l’État et des collectivités locales.
Présentée comme une mesure sociale, la baisse de six centimes du prix des carburants à la pompe n'aura pas l'impact annoncé sur le pouvoir d'achat des familles modestes. La part du carburant dans le budget voiture n'est pas la plus importante. D'autres solutions, plus équitables, existent.
La politique économique et sociale suivie jusqu'ici par François Hollande, sur fond de hausse continue du nombre de demandeurs d'emploi (+ 41 300 en juillet), suscite l'inquiétude jusque dans son propre camp. Tour d'horizon des mesures qui ont été annoncées de juin jusqu'à aujourd'hui : elles n'ont, le plus souvent, pas grand-chose à voir avec les promesses faites. Parti pris.
En assurant que le nucléaire était une filière d'avenir, le ministre du redressement productif n'a pas seulement fâché les écologistes. Il a oublié les récents rapports qui pointent l'impasse économique d'une filière énergétique devenue ruineuse. Rappel.
Chaque année, la cellule française de renseignement financier Tracfin publie un rapport de son activité. L'année 2011 a vu plus d'un millier de signalements.
La télévision connectée a montré ce qu’elle pouvait faire à l’occasion des Jeux olympiques de Londres avant de rompre bientôt les chaînes nationales du téléspectateur. Question toutefois : le “modèle social” de France Télévisions peut-il survivre à la mort de son modèle économique ?
Mardi 14 août, jour des trois premiers mois de la présidence Hollande, la sécurité fut le seul message du changement. Tandis que le démantèlement des camps de Roms tient lieu de priorité gouvernementale, la communication élyséenne – un hommage tardif à deux gendarmes tuées en juin – était rattrapée par les violences d’Amiens. Indéniable, l’apaisement après l’hystérie sarkozyste n’est pas une rente de situation. Et cette normalité bienvenue sera bientôt dévaluée si elle n’est qu’attentisme, entre passivité et habileté.
Certes, sécheresse et prix du pétrole peuvent expliquer qu'entre juin et juillet, le prix du maïs a augmenté de 19,5 % et celui du blé de 26 %. Mais les acteurs financiers ont aussi leur responsabilité dans ces hausses de prix, qui provoquèrent, en 2008, des émeutes de la faim.
Le gouvernement grec remboursera bien la BCE le 20 août, comme prévu, grâce à une émission obligataire arrangée. Mais ce répit risque d’être de courte durée. Tout se met en place pour sortir la Grèce de la zone euro, au moment où celle-ci est aspirée par la dépression.
Le ministère américain de la justice renonce à poursuivre la banque dans le dossier des subprimes. Les charges qui pesaient contre le géant bancaire étaient pourtant accablantes. Wall Street confirme son impunité.