Renault a annoncé, vendredi 10 octobre, le départ de la direction opérationnelle de Carlos Ghosn, PDG depuis trois ans. Il est remplacé par l'actuel numéro deux, Patrick Pelata. Une prise de distance envisagée «de longue date», selon le communiqué de Renault. Mais cet événement intervient après des mois de tourmente pour le groupe français: annonce de suppression de plusieurs milliers d'emplois en Europe et en France, fermeture partielle de l'usine de Sandouville (Seine-Maritime)...
Un repli et une avancée : le premier projet de loi issu du Grenelle de l'environnement est discuté pied à pied. Au premier jour des débats, les députés ont allégé les contraintes visant à limiter la consommation d'électricité dans les bâtiments neufs. Mais ils ont renforcé le droit de l'environnement en inversant la charge de la preuve, ce qui obligera les producteurs à démontrer au préalable que leurs produits sont sans risques.
Nouveau krach à Wall Street jeudi, nouvel effondrement des bourses asiatiques vendredi 10 octobre (-10% pour l'indice Nikkei au Japon), nouveaux projets de nationalisations de banques... Peut-on, en plein paroxysme, établir un état des lieux qui permette de penser la sortie de crise et la prévention de la suivante? Peut-on éviter la double impasse de l'utopie radicale et de la passivité complaisante? Deux économistes et un expert comptable de renom s'y sont essayés devant la commission des finances de l'Assemblée. Compte rendu. Lire aussi
Le parti socialiste change de braquet
Les baisses concertées de taux des banques centrales et l'annonce par Londres d'un plan de sauvetage massif des banques britanniques, mercredi, n’ont pas réussi à convaincre les banquiers de se prêter entre eux. Alors que les pays européens avancent en ordre dispersé, le taux du marché interbancaire, au cœur de la crise financière, restait paralysé au taux record de 5,39% depuis la création de l’euro en 1999. Les espoirs se portent désormais sur la rencontre des ministres des finances du G7, vendredi, à Washington pour trouver une solution.
S'il rachète à Serge Dassault le Journal des finances, Bernard Arnault, le propriétaire des Echos et patron du groupe de luxe LVMH (Louis Vuitton), contrôlera un peu plus encore l'information économique. En face, le quotidien La Tribune, racheté par le pape du low-cost Alain Weill, tente de survivre avec une nouvelle formule... Quatrième volet de notre série, après Le Monde, Libération et Le Figaro.
«Nous reprenons la main», confie un responsable monétaire européen. Après le mini-sommet du «G4» à Paris, la Commission européenne et l'IASB, organisme indépendant créateur des normes comptables IFRS appliquées en Europe, ont jusqu'à la fin octobre pour assouplir la comptabilité afin de tenir compte de circonstances exceptionnelles. «Sinon, nous agirons», ajoute-t-il. Les normes comptables, coupables de la spirale mortelle sur les marchés financiers, ou bouc émissaire ? Mediapart a interrogé Nicolas Véron, un des meilleurs spécialistes du dossier.
Mediapart vous propose une édition spéciale pour comprendre l'état de panique qui s'installe dans les milieux économiques. Cliquez sur les liens pour accéder directement aux articles suivants:A l'Assemblée, Fillon tente de rassurerLes normes comptables, pousse-au-crime ou bouc émissaire?Les pays en développement sont touchés à leur tourQuand la France appelait l'Arabie saoudite à son secoursSarkozy et Fillon jouent les pères-la-confianceUn appel des socialistes européens contre la "dérégulation des marchés"L'encombrant héritage de la gaucheL'Europe en ordre dispersé
Nouvelle journée de calvaire sur le front boursier, mercredi 8 octobre: Paris a dégringolé de 6,31%. Et ce malgré la spectaculaire intervention des grandes banques centrales, des Etats-Unis à la zone euro, qui ont toutes baissé leur taux directeur d'un demi-point... Ceux qui voudraient se rassurer ne peuvent même pas regarder au Sud: les principales places financières des pays en développement ont également été très secouées ces derniers jours.
Plombée par une sphère financière hypertrophiée, la toute petite Islande a lancé un appel au secours à l'immense et riche Russie. Un précédent vient tout de suite à l'esprit: au printemps 1983, la France des déficits et des dévaluations du franc fait appel à l'Arabie saoudite pour obtenir un soutien financier temporaire de 4 milliards de francs.
Quel effet Sarkozy? L'élection de Nicolas Sarkozy que Le Figaro a soutenu pendant la campagne présidentielle n'a pas favorisé les ventes du quotidien de droite. Plus de quarante journalistes sont sur le départ. Les rédacteurs dénoncent la «dérive people» ou les excès de sarkozysme du directeur de la rédaction, l'ancien vice-président de TF1, Etienne Mougeotte. Et du propriétaire du journal, l'industriel Serge Dassault. Après Le Monde et Libération, troisième volet de notre série.
L'Assemblée nationale a débattu, mercredi 8 octobre, de la crise financière et de la politique du gouvernement. Les socialistes ont profité de l'occasion pour avancer certains propositions et formuler des critiques. Mais elles pâtissent d'un lourd handicap: une partie des déréglementations de ces vingt dernières années est due à des gouvernements de gauche.
Libération, le journal fondé par Jean-Paul Sartre en 1973 a vécu, ces dernières années, deux crises qui ont failli lui être fatales. Le quotidien cherche de l'argent, ses ventes chutent et un débat éditorial n'est pas tranché: Libé est-il encore rebelle ou plus que jamais bobo? Deuxième volet de la série de Mediapart sur la crise des quotidiens nationaux, une des questions au cœur des états généraux de la presse.
L'Etat du Michigan est le plus touché par la crise des subprimes. À Detroit, une maison sur cinq est vide. Ici, le plan Paulson est difficile à digérer. Des expulsés, des militants et un sénateur préconisent une autre solution: adopter un moratoire pour geler les saisies et renégocier les taux d'emprunts. Un reportage de Mehdi Meddeb et Guillaume Belvèze.
Au début de l’année, Mediapart a publié sur son pré-site une enquête de Laurent Mauduit sur les Caisses d’épargne. Objectifs: présenter un cas d’école des dérives d’un capitalisme financier, illustrer le journalisme d’enquête. Aujourd’hui que la crise ébranle les Caisses d’épargne, en passe de fusionner avec les Banques populaires (lire l’article de Martine Orange), il n’est pas besoin de démontrer la pertinence de ce travail. Or voici qu’il nous vaut une cascade de mises en examen sur plaintes des dirigeants des Caisses d’épargne.
Les négociations se précisent entre les Caisses d'épargne et les Banques populaires, en vue d'un futur rapprochement. La crise financière précipite ce mariage souhaité depuis longtemps par les Banques populaires. Mais cette fusion signerait aussi l'échec d'une stratégie menée par les dirigeants des Caisses d'épargne, qui avait conduit la banque à abandonner ses fondements de protecteur de l'épargne populaire dans l'espoir de se hisser parmi les «grands» du monde bancaire. Lire aussi:Débâcle historique des bourses mondialesL'argent des patrons: Sarkozy au pied du murPlan Paulson: les six questions qui fâchentLa presse étrangère brocarde le sommet de l'Elysée
Les deux grandes associations du patronat, le Medef et l'Afep, ont rendu public, lundi 6 octobre, un code de bonne conduite pour limiter les abus concernant les rémunérations des chefs d'entreprise. Les règles sont toutefois très peu contraignantes. Elles placent Nicolas Sarkozy au pied du mur, lui qui avait promis une inititiative du gouvernement, dès mercredi, si une moralisation n'intervenait pas.